mardi 2 septembre 2014

Contestation de rentrée autour de la réforme des rythmes: coup de mistral passager ou véritable tornade ?

L’heure de vérité sur la réforme des rythmes est arrivée. Demain et surtout  après-demain, premier mercredi d’école selon le nouveau dispositif, la contestation des élus,  et parents hostiles à cette réforme, va faire rage. Logiquement, le préfet devrait être très sollicité mercredi si des élus refusent d’ouvrir les écoles voire de mettre à disposition le personnel. Le haut fonctionnaire dans les Bouches-du-Rhône a choisi  la prudence et le silence jusqu’à présent, alors que certains de ses pairs saisissaient avant les vacances  les tribunaux administratifs pour  que les conseils municipaux retirent des délibérations refusant la mise en place de la réforme comme celle de Fos (1) , Cabriès, les Pennes Mirabeau entre autres (2).  De quelle ampleur sera la contestation de rentrée et jusqu’à quelle date ?
A partir de mercredi, le préfet des BdR  devra prendre ses responsabilités devant un fait qui sera dés lors avéré: le blocage physique et effectif de l’institution.  Mais les élus réfractaires également seront sommés d’être en accord avec leurs intentions: il ne s’agira plus de commettre  des déclarations tonitruantes dans les médias, mais de confronter aux actes sa crédibilité politique: jusqu’où-boutiste ou demi-sel dans l’opposition ?  La plupart de ces  élus plieront, même si les communiqués  critiques vont se multiplier: le  prix de se mettre dans l’illégalité est connu et va crescendo, astreinte financière jusqu’à la mise en place de la réforme et éventuellement révocation.  Un très grand nombre de maires se situent dans cet entre-deux: ayant opté pour choisir un Projet d’Organisation du Temps Scolaire (POTS) et garder une forme de liberté plutôt que se voir  imposer un POTS par l’institution, mais également à l’affut  de ce qui se passera dans l’environnement.  A la moindre faiblesse de l’exécutif, ou une médiatisation positive autour d’un maire ayant choisi d’apparaître comme un bouc émissaire ou un martyr de ses convictions (1) (celui de Fos ?????  socialiste parfois marginalisé, et ses discours récents dans les médias télévisuels) et la théorie des dominos pourrait devenir réalité de terrain.  Plusieurs maires de l’Académie sont prêts à franchir le Rubicon…mais pas seuls.  Coup de mistral passager ou véritable tornade ?
Un précédent existe même s’il faut en  relativiser la similitude:  à partir de 2008,   Nicolas Sarkozy entendait imposer le Service Minimum d’Accueil, dispositif passé sous forme de décret. Il s’agissait d’obliger les communes dont les enseignants dans les écoles avaient opté majoritairement pour suivre un mot d’ordre de grève à organiser un service d’accueil des enfants.  Ce fut une levée de boucliers parmi les élus communistes et socialistes, jurant leurs grands dieux que...

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