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mercredi 10 février 2016

Rythmes scolaires : comment Arras évalue l'effet sur les enfants

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. La ville de Arras a elle lancé un test scientifique pour mesurer l'effet réel des nouveaux rythmes.


« Au signal, on y va. Top ! » Dans la classe de CP de l'élémentaire Voltaire, à Arras, ce vendredi midi, vingt-deux petites têtes fondent sur leur feuille noircie de chiffres. Stylo en main, chacun s'efforce d'entourer, en trente secondes, le plus possible de nombres à deux chiffres dans la liste.
C'est la seizième fois en une semaine qu'ils répètent cet exercice. Bachotage? Non. Ceci est un test scientifique. Le premier du genre, initié par une commune pour mesurer, le plus précisément possible, l'effet réel des nouveaux rythmes scolaires sur les enfants.

La ville, engagée tôt dans la réforme, veut en faire un bilan exemplaire. Toute la semaine dernière, dans la ville, 300 élèves de maternelle, de CP et de CM 2 de huit écoles de la ville se sont prêtés au test d'attention quatre fois par jour. Le bilan, attendu pour mars, montrera leur niveau de concentration le matin, avant le déjeuner, en début d'après-midi et à la fin des cours. Pour affiner l'analyse, les parents sont mis à contribution : ils doivent noter chaque jour les heures de coucher et de lever de leurs enfants. L'expérience est coordonnée par un chronobiologiste de l'université de Tours (Indre-et-Loire), François Testu.

Les résultats pourraient conduire la...

Rythmes scolaires : l’heure des comptes

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne.


Il y a des mots qui font l'effet de chiffons rouges. L'expression « rythmes scolaires » en est un pour l'Education nationale. Dans les rectorats, vite, les herses se dressent quand il s'agit de questionner la première réforme éducative lancée dans le quinquennat de François Hollande.
L'actuelle locataire de la Rue de Grenelle, Najat Vallaud-Belkacem, déjà aux prises avec une fronde persistante contre sa réforme du collège, n'a guère intérêt à ce que se rouvre un front sur ce sujet épineux.

Mais il sera difficile de couper à l'inventaire. Les grandes métropoles, par la voix de leur association France urbaine, viennent de lancer un appel à la ministre pour qu'un bilan soit tiré des effets pédagogiques des nouveaux rythmes. D'autres communes, comme Arras, ont engagé des spécialistes pour faire évaluer leur politique locale... et ne se priveront pas pour réclamer bientôt de l'Etat la même introspection.

Triste panorama


A gauche aussi, certains froncent les sourcils. Dans un rapport parlementaire sur le sujet publié mi-janvier et présenté par le député PS Yves Durand, la « refondation de l'école » engagée en 2012 pour relever le niveau des élèves les plus faibles se serait tout bonnement perdue dans le désert, victime d'un « affadissement » de ses objectifs et de...

samedi 23 janvier 2016

Le périscolaire du vendredi après-midi sur la sellette à la Ciotat et Ceyreste

Rectorat et mission des rythmes scolaires mettent à l’index cette demi-journée au fort absentéisme et qui renforce la coupure du week-end.

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille pourrait remettre en question les modalités d’application du temps périscolaire du vendredi après-midi, mises en place dans les écoles primaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il y a un an et demi, et non sans mal. Comme c’est le cas à La Ciotat et à Ceyreste.

Augmenter le nombre de demi-journées, ou plutôt revenir à la semaine de 4 jours et demi, en donnant la priorité le matin à l’apprentissage des savoirs fondamentaux et en rééquilibrant les journées de classe pour amoindrir la fatigue des élèves... Tel était à l’origine « l’esprit » de la réforme des rythmes scolaires entamée par le ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon et finalisée par son successeur Benoît Hamon avec un deuxième décret éponyme, destiné à assouplir les modalités de mise en place.

Retour à l’école difficile le lundi

Toutes les communes ont planché avec l’éducation nationale et les parents sur l’emploi du temps hebdomadaire permettant de tout concilier. La possibilité de retourner le samedi matin en classe a été évacuée par la quasi totalité des villes y préférant le mercredi matin, et à La Ciotat et Ceyreste, le choix a été fait de concentrer les heures des nouvelles activités périscolaires, sur une demi-journée, en toute fin de semaine, celle du vendredi après-midi.
Seulement voilà, le dernier rapport d’évaluation des rythmes scolaires édité par le ministère met aujourd’hui à l’index cette organisation. « Dans ces écoles [où], le vendredi après-midi a été libéré (...) les retours à l’école le lundi y sont décrits comme plus difficiles. »
François Testu, chronobiologiste et fondateur de l’observatoire des rythmes scolaires et des temps de vie des enfants et des jeunes, enfonce le clou : « Le vendredi après-midi doit être exclusivement réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. » Localement, la rupture est d’autant plus importante qu’à peine 50% des enfants de primaire participaient aux activités du vendredi après-midi l’an dernier...
« Le nombre d’inscrits est beaucoup plus important en élémentaire qu’en maternelle », ponctue Mireille Bénédetti, l’adjointe à l’éducation de La Ciotat. La fréquentation est jusqu’ici de ...

mercredi 22 octobre 2014

Rythmes scolaires. « Bien mais... », juge le chronobiologiste F. Testu

François Testu, spécialiste des rythmes de l'enfant, salue la généralisation de la semaine de 4,5 jours. Mais il insiste sur les activités d'enseignement le vendredi.

L'Ortej, observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes, « tient à faire part de sa satisfaction de constater, d'une part, que dans la majorité des écoles de France, les enseignements se répartissent sur 9 demi-journées et, d'autre part, que les journées sont « dédensifiées » », écrit son président François Testu.
Ancien enseignant, professeur d'université spécialiste des rythmes de l'enfant, il était et demeure un fervent partisan de cette semaine de quatre jours et demi à l'école maternelle et primaire. « Les rythmes de l'enfant sont mieux respectés et l'efficacité des enseignements est renforcée. Seules des évaluations objectives confirmeront (ou infirmeront) cette hypothèse », ajoute-t-il.
Après l'avoir défendue, François Testu, chronobiologiste, reconnait les limites de cette réforme des rythmes scolaires : il fallait limiter le long week-end, cette réforme ne le fait pas !

Éviter les longues coupures du week-end

Toutefois, le chronobiologiste insiste sur un point fondamental : « Le vendredi après-midi doit exclusivement être réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. De plus, si...


NDLR : 
Après l'avoir longtemps défendue, le chronobiologiste François Testu reconnait les limites de cette réforme : il fallait selon les chronobiologistes réduire le long week-end (samedi et dimanche entiers) mais cette réforme ne le permet pas (sauf sur dérogation) : le décret Peillon ne change rien, le décret Hamon aggrave la situation ! 

mardi 14 octobre 2014

RYTHMES SCOLAIRES : « LA LOI A ROMPU UN PRÉCIEUX ÉQUILIBRE »

Pour Rose-Angélique Belot, psychologue clinicienne spécialisée dans le développement de l’enfant, les nouveaux rythmes scolaires obligent, de fait, les écoliers à rester jusqu’à 18 h.


Besançon. Psychologue clinicienne, maître de conférence en psychologie clinique à l’université de Besançon, spécialisée dans les liens précoces et le développement psychique du jeune enfant, par ailleurs mère d’une petite fille de 8 ans, Rose-Angélique Belot connaît bien les questions liées à l’enfance. Aussi vient-elle d’adresser un courrier au référent périscolaire de la ville de Besançon pour lui faire part de « la totale inadéquation de ces nouveaux rythmes scolaires, eu égard au bien-être de l’enfant, à son développement et à la vie familiale ».

Pourquoi êtes-vous opposée à cette loi ?
Mon regard de mère croise celui de la professionnelle et, à ce titre, nombreux sont les arguments en défaveur de cette loi.
La nécessité de bi-activité économique des couples, aujourd’hui, contraint souvent les enfants à rester à l’école jusqu’à 18 h le soir. La possibilité d’un emploi du temps aménagé pour les parents (le mercredi libéré) permettait jusqu’à présent une harmonie familiale et une récupération physique et intellectuelle importante de l’enfant le mercredi car effectivement, il pouvait être « contraint » les autres soirs de rentrer avec ses parents à la maison après 18 h.
Cette organisation des rythmes de l’enfant dans le primaire (4 jours d’école hebdomadaire) était tout à fait judicieuse et répondait à bon nombre de critères en terme de qualité de vie, croissance psychique et harmonie de la vie familiale.
Est-ce la seule raison pour laquelle vous émettez des critiques ?
Un autre point, et non des moindres, est celui de l’organisation des nouveaux rythmes scolaires depuis le mois de septembre dans les écoles à Besançon. C’est à un véritable capharnaüm auquel les parents et enfants sont confrontés chaque jour.
L’instauration des nouveaux rythmes scolaires a comme conséquence directe une augmentation du nombre d’heures pour les enfants à l’école. Ils y sont davantage et dans des conditions absolument défavorables pour eux.
Personnellement, face au grand désarroi de ma fille (les mots sont justes car c’est de cela dont il s’agit), j’ai dû ...

mardi 23 septembre 2014

Le « Vrai/Faux » de la FCPE sur les rythmes scolaires, passé au crible.

Pour cette rentrée 2014, la FCPE, fédération de parents majoritaire, a voulu apporter son point de vue sur la réforme des rythmes scolaires en publiant et diffusant une série de questions avec réponses par Vrai ou Faux. Regardons ces réponses d’un peu plus près et apportons quelques précisions…

La mise en place de la réforme des rythmes demande un réel effort à certaines communes
VRAI, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, la mise en place de cette réforme demande un réel effort aux communes.
Le fond d’amorçage octroyé par l’Etat n’est pas suffisant, l’aide de la CAF non plus et s’avère complexe à obtenir (mise en place d’un Accueil de Loisir Sans Hébergement, respect d’un pourcentage d’animateurs diplômés, participation financière des parents…).
Les communes qui ne disposent pas au préalable de locaux, d’un tissu associatif local riche, d’animateurs disponibles, etc rencontrent tout autant de difficultés à mettre en place des activités, les TAP, résultantes directes de cette réforme.
Rappelons que même si les mairies ne mettent pas en place d’activités (puisque ce n’est pas obligatoire), l’ouverture des locaux le mercredi matin, les transports, l’entretien des locaux qui ne peut plus se faire qu’à des horaires où le tarif du travail est majoré (soir ou week-end), etc… concourent à augmenter les dépenses de ces dernières… dans un contexte où la dotation globale de fonctionnement (indépendante de la réforme) a été diminuée…
DONC OUI, les communes rencontrent des difficultés pour mettre en place cette réforme.

Libérer le vendredi après-midi est une bonne idée
FAUX, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, libérer le vendredi après-midi n’est pas une bonne idée.
Même si cette solution permet à certaines mairies de réaliser des économies d’échelle et facilite l’embauche d’animateurs, finalement, cette solution va à l’encontre du bien-être de l’enfant selon les chronobiologistes.
En effet, ils sont quasi unanimes à ce sujet : le gros problème du système « semaine de 4 jours » c’est son weekend trop long qui « désynchronise les enfants.
Avec un long weekend, ils ont du mal « à se remettre dans le bain » le lundi et sont donc moins aptes à apprendre le lundi voir même le mardi !
Aussi nous remarquons que le décret Peillon ne change rien à cela, alors que le décret Hamon, avec le choix du vendredi après-midi, aggrave la situation !
De plus, dans cette organisation, les autres journées restent aussi longues, alors que soi-disant, cette réforme serait faite pour alléger les journées des enfants…

Les rythmes scolaires, cela concerne uniquement le premier degré
FAUX, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, les rythmes scolaires ne concernent pas uniquement le premier degré.
Déjà des améliorations peuvent également être apportées pour le second degré, mais bien plus encore, cette réforme des rythmes scolaires concerne TOUT LE MONDE !
Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts (diminution du pouvoir d’achat)!
Ensuite parce que ses conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de la société : les parents, leur travail, leur façon de consommer, les associations sportives, le tourisme…
Enfin et surtout, car la réussite scolaire conditionne à moyen et long terme l’avenir d’un pays (chômage, compétitivité, retraite…) : éducation et croissance économique sont intimement liées !

Les grandes vacances ne sont-elles pas trop longues ? Ne faudrait-il pas revoir l'ensemble du calendrier scolaire sur l'année ?
VRAI, selon la FCPE

Nous sommes d’accord, des améliorations peuvent être apportées à l’organisation du temps scolaire annuel afin de favoriser la réussite des enfants.
C’est d’ailleurs une des solutions souvent proposée pour augmenter le nombre de jours de classe annuel, en gardant une semaine scolaire de 4 jours. Bien sûr c’est une solution qui demande concertation avant d’être adoptée, mais il semblerait que même les professionnels du tourisme, généralement opposés à la réforme Peillon-Hamon,  n’y soient pas foncièrement défavorables…
Effectivement de nombreuses études mettent en avant le caractère inégalitaire des longues vacances d’été (car de nombreux enfants ne partent pas en vacances),  et la trop longue coupure du temps scolaire nuit généralement à la continuité des apprentissages…
Rappelons au passage que le modèle « 7/2 », pour 7 semaines d’école pour 2 semaines de vacances, souvent décrit comme un but à atteindre, n’a pas de réelle valeur physiologique en ce qui concerne le bien-être des enfants… car ses besoins physiologiques varient d’une saison à l’autre (l’enfant aurait ainsi besoin de vacances plus longues l’hiver par exemple)…

La pause de midi est un moment important pour l'enfant
VRAI, selon la FCPE
Nous sommes d’accord, la pause de midi est un moment essentiel pour l’enfant.
Ce temps est important pour prendre de bonnes habitudes alimentaires, avec un souci de qualité de la nourriture mais aussi de l’encadrement.
Notons également que le temps de digestion rend les enfants moins attentifs et moins énergiques, la plupart ont besoin de calme sur ces moments là, afin d’être en meilleure forme et plus vigilants par la suite. Dans le cas contraire (par exemple avec des activités qui ne leur conviennent pas) ils seront moins concentrés au moment de reprendre les cours (perte du « pic de vigilance » de l’après-midi), desservant ainsi les apprentissages.

Avec la réforme des rythmes, le temps de l'enfant ne sera pas allégé, bien au contraire !
FAUX, selon la FCPE
Et pourtant VRAI !!!

Le temps scolaire de l’enfant est peut être allégé sur la journée (sauf si application du décret Hamon) mais le temps qu’il passe en collectivité n’a pas changé ! Il est même plus important en comptant le mercredi ! Et ce temps (agité, bruyant) peut s’avérer parfois plus fatiguant que le temps scolaire (calme) !
La FCPE avance que les enfants allaient déjà au centre de loisirs le mercredi auparavant, cela est vrai pour seulement 20% d’entre eux !
Ainsi avec la réforme, c’est 80% des enfants qui voient leur temps passé en collectivité augmenter !
Notons par ailleurs que cette réforme ne démocratise pas vraiment l’accès aux activités culturelles et sportives pour tous. Cet accès est limité par les structures existantes (souvent un manque de locaux), le personnel disponible, la richesse de la commune qui les met en place… C’est au final un système des plus inégalitaires !
D’autres solutions plus efficaces, moins couteuses et moins complexes existent pour donner l’accès à des activités intéressantes au moins favorisés. De nombreuses communes n’ont pas attendu cette réforme pour offrir des activités périscolaires à tous les enfants de la collectivité.


L'enfant apprend mieux le matin 
VRAI selon la FCPE
MAIS….

Il semble y avoir un consensus des spécialistes à ce sujet, l’enfant apprendrait mieux le matin, en fin de matinée pour être plus exact.
Cependant, de nombreux spécialistes tel le chronobiologiste François Testu, pourtant fervent défenseur de la réforme, ou encore Nicole Devolvé , décrivent un deuxième pic de vigilance en fin d’après-midi, favorable aux apprentissages, plus important que celui du matin.
Par ailleurs, au-delà du moment des apprentissages, c’est avant tout la motivation des élèves qui sera déterminante pour obtenir leur attention, leur concentration et donc favoriser les apprentissages. Pour augmenter la réussite des élèves, ce n’est pas tant par le changement de rythmes scolaires que cela passe, mais avant tout par une meilleure PEDAGOGIE ! Le travail des enseignants et donc leur formation, est primordial !

Les enfants ne pourront plus faire d'activités extrascolaires le mercredi
FAUX, selon la FCPE
Mais plutôt VRAI dans la réalité…

Malheureusement de nombreuses associations se servaient à la fois du créneau du mercredi matin et de celui du samedi ! Aussi les possibilités pour les enfants de pratiquer une activité qu’ils auraient choisie cette fois-ci, se voient diminuées.
Sans compter la fatigue cumulée dans les TAP par les enfants, et le coût de ces derniers dans de nombreuses communes !
En effet, nombre de collectivités sont obligées de demander une participation financière aux parents pour mettre en place les TAP. Certains foyers doivent donc choisir entre TAP ou activité extrascolaire choisie.
Tout ceci a été confirmé par le sondage des Gilets Jaunes auprès des familles qui ont subi cette réforme des rythmes scolaires depuis septembre 2013, avec 42% des enfants qui ont du abandonner une activité extrascolaire choisie…

Les enfants réussissent tout aussi bien avec la semaine de quatre jours
FAUX, selon la FCPE
ET pourtant COMPLETEMENT VRAI !!!

Aucun spécialiste, même ceux opposés à la semaine de 4 jours, n’a pu prouver que les résultats étaient moins bons avec ce système !
Parfois même certaines études ont montré que cette organisation obtenait de meilleurs résultats ! Mais aucun consensus ne s’est jamais détaché. Par ailleurs les différences de résultats en faveur d’un système ou de l’autre ne sont généralement pas statistiquement significatives (inférieures à 3%).
D’ailleurs certains départements comme la Loire (42) ou le Rhône(69) appliquent la semaine de 4 jours depuis 1991 sans voir diminuer leurs résultats par rapport au reste de la France !
L’Académie de Lyon se classant souvent en 7ème position sur 30 ! Au dessus de la moyenne française !
Même sur la semaine, malgré la coupure du mercredi, les chronobiologistes (même Mr Testu !) ont toujours rapporté que le jour où les élèves étaient le plus performant était le jeudi, voire le vendredi !

Aussi n’oublions pas que la dégradation du système scolaire français n’a aucun rapport avec la semaine de 4 jours !
5 matins ça ne sert à rien !

En effet, le classement médiocre de la France dans les études internationales (PISA) de 2012, a été obtenu par des élèves qui ont connu leur scolarité à 4,5 jours !
De même si encore aujourd’hui, 20% des élèves arrivent au collège sans maitriser les fondamentaux (savoir lire, écrire, compter), cela était déjà rapporté par le Haut Conseil de l’Education en 2007 ! Soit avant l’instauration de la semaine de 4 jours dans toute la France !

Donc malgré la théorie (on apprend mieux le matin, donc 5 matins c’est mieux que 4), au final, dans la pratique :
Les enfants réussissent tout aussi bien avec la semaine de quatre jours !

Cela a été confirmé par les enseignants qui ont subi cette réforme dès septembre 2013, avec 78% pour qui cette réforme ne change rien aux apprentissages ou aggrave la situation !


Il n'y a pas que les rythmes scolaires, le sommeil est tout aussi important
VRAI, selon la FCPE
Et même ARCHI – VRAI !

Bien plus que les « rythmes scolaires » (qui ne sont pas une réalité physiologique mais juste un vocabulaire pratique), ce sont les rythmes « veille-sommeil » de l’enfant qui sont primordiaux pour son bien-être, sa santé, son développement cognitif et ses apprentissages !
Il faut un sommeil régulier avec un coucher à heures fixes et un réveil à heures fixes. Le temps passé devant les écrans (télévision, ordinateur, console de jeux…) tend à perturber cette régularité et l’horloge biologique des enfants.
Aussi quand le gouvernement avance cet argument pour mettre en place cette réforme des rythmes scolaires, ce n’est ni plus ni moins que déresponsabiliser les parents, comme si ces derniers n’étaient pas capables de respecter le sommeil de leurs enfants s’il n’y a pas école !
Au contraire le rôle des parents est essentiel dans le respect des besoins physiologiques des enfants (en termes de sommeil, d’alimentation, etc..) et peut être qu’une information appropriée serait plus efficace que cette réforme !


La coupure du mercredi est indispensable pour le repos des enfants
FAUX, selon la FCPE…
… et VRAI !
Il semble que cela dépende des enfants, certains ne sont pas lésés en enchainant 5 jours d’affilés, mais la plupart, surtout les plus jeunes, sont plus fatigués malgré la régularité des levers le matin.

Pour beaucoup d’enfants, la coupure du mercredi constituait une « soupape de décompression » dans la semaine.
« Nous sommes tous d'accord que les enfants, d'école maternelle ou élémentaire, qui se lèvent tôt, tous les matins de la semaine,  pour aller en classe n'arrivent plus à se concentrer le vendredi sur leur travail scolaire » Selon Nicole Delvolvé, ancien enseignante chercheur à l'Université de Toulouse, spécialiste en ergonomie et aménagement des conditions de travail dans les établissements scolaires.

De nombreuses études montrent que l’attention des enfants sur la semaine est plus importante le jeudi, soit après cette pause du mercredi. On ne retrouve pas toujours cette performance lorsque les enfants travaillent le mercredi.

Au contraire, de nombreux enseignants qui ont connu la réforme dès septembre 2013 se plaignent d’enfants fatigués dès le jeudi, se traduisant par une irritabilité de ces derniers, voir certains qui s’endorment sur leur bureau !

vendredi 20 juin 2014

19 juin, PARIS - CONFÉRENCE DE PRESSE Gilets Jaunes.


 

CONFÉRENCE DE PRESSE  Paris - 19 Juin


Etaient présents : 
- Claire LECONTE, chronobiologiste
- Christian SCHOETTL, maire de JANVRY
- Guillaume, père de famille (95)
- Laurence, mère de famille (83)
- Le bureau national du SNE
(Pierre FAVRE à la présidence)
- Céline, professeur écoles (83)
Notre attachée de presse, Virginie
et sa collègue venue filmer (merci à elles)



La presse de Paris ayant été invitée,
elle n'a pas pu se présenter sur l’événement.
Il nous a été demandé de filmer la conférence et de faire remonter les images de manière à la relayer, c 'est ce que nous ferons.


Mr Jarraud, journaliste pour le café pédagogique, s'est présenté pour Mme Leconte et n'a pas caché son grand mépris des Gilets jaunes.

La conférence a duré plus de 2 heures. 
Chacun a eu la parole pour exprimer son ressenti, son expérience.

Céline FABRE a ouvert la conférence en rappelant en quoi consistaient les décrets Peillon et Hamon, l'état des lieux au 19 juin 2014 et le combat des Gilets Jaunes depuis plus d'un an pour l'abrogation des décrets. 
Elle rappelle l'absurdité de cette réforme et des arguments de Mr Peillon (allègement de la journée, réussite scolaire et accés aux activités périscolaires pour tous). Les études PISA d'ailleurs en sont l'argument le plus ridicule, étant basées sur des enfants dont la scolarité s'était faite à 4,5 jours. De plus, le décret Hamon va à l'encontre du décret Peillon puisqu'il accorde alors les 6 heures de cours, aucun allègement ! Quant aux TAP, Mr Hamon se répète, ils ne sont pas obligatoire ! (quelle chance alors pour ces écoliers de faire de la garderie ?)
Elle dénonce la désinformation et les pressions vécues sur le terrain et lance un ultimatum au ministre : "Assez de ce mépris depuis des mois, nous réclamons une audience au moins avant les vacances, sans quoi il est garanti une rentrée des plus chaotiques, ce que pour ma part je souhaiterais éviter !".

Laurence a parlé de son expérience de maman de 6 enfants et de son inquiétude face à cette obstination du gouvernement. Elle réclame l'abrogation des décrets sans quoi elle est prête à continuer le combat en frappant encore plus fort ! (Nous avons toujours méné des actions républicaines dit-elle. Nous n avons jamais démonté de portiques ni cassé des vitrines. Nous en avons assez, il est grand temps de nous recevoir et de nous entendre !).

Guillaume s'est exprimé notamment au sujet des enfants en situation de handicap. Il a apporté ses connaissances du terrain et témoigné du "vice" de la réforme quant à la prise en charges de ces enfants ! Ce sont les oubliés, on les met sur la touche... Pour aller plus loin il s'agit bien là de discrimination ! Ps assez d'AVS en temps scolaire, plus d'AVS en TAP...

Christian SCHOETTL et Claire LECONTE ont eux aussi exprimé leurs opinions de maire (désengagement de l'état, coût de la réforme, prise en otage des maires qui n'ont pas le choix contrairement aux arguments du ministre...) et de chronobiologiste, Claire Leconte déplorant ce découpage de la journée en demi journées : 3h30 maximum en matinée...  Elle souhaite parler de journées et non de demi journées. Le temps scolaire représente 10% du temps de l'enfant dans sa vie. Assez de parler des rythmes alors qu'en aucun cas on ne tient compte du rythmes veille/sommeil de l'enfant.

Le SNE est intervenu rappelant sa position: un retour à 4 jours. En effet il a été démontré à Lyon par exemple que contrairement aux arguments de Mr Hamon, le semaine à 4 jours était bénéfique quant à la réussite scolaire. Il dénonce le manque de postes, les 80 000 postes supprimés, les conditions de travail qui vont à l'encontre de la réussite scolaire et le statut des enseignants et directeurs d'école.

Céline a conclu en remerciant chacun des acteurs de la conférence et en rappelant que la réussite scolaire ne dépend en rien de l'organisation du temps scolaires mais plutôt de la pédagogie de classe, des moyens alloués (les classes sont surchargées, les postes manquent terriblement, les locaux également) et du contenu (les programmes).
"La balle est dans votre camps Mr Hamon, nous vous demandons de nous recevoir au plus vite sans quoi la rentrée serait catastrophique : grève des enseignants, boycott voire occupation des écoles par les Gilets Jaunes, sans compter sur la résistance vous en déplaise de quelques centaines d'élus ! Ne laissez pas cette rentrée se faire dans de telles conditions !"

Une vidéo de la conférence est disponible !!!





Néanmoins un article L'express est disponible (fait en ligne à défaut d'être présent)

MERCI A TOUS,
Combat du Coeur !

mercredi 7 mai 2014

Rythmes scolaires : non, M. Hamon, l'apprentissage ne se fait pas que de 9h à 11h

Le Conseil supérieur de l'Éducation (consultatif) a rejeté ce lundi 5 mai le décret sur les rythmes scolaires introduisant des assouplissements pour les commune qui ont du mal à mettre en place la semaine de quatre jours. Mais notre contributrice Claire Leconte, professeure de psychologie spécialisée en chronobiologie, avait bien d'autres idées, plus ambitieuses, pour cette réforme.


Il est bien difficile de pouvoir échanger rationnellement autour de ce dossier, car chacun se l'approprie selon sa perception. Pourquoi ? Parce qu’on ne parle que de "rythmes scolaires", ce qu’aucun autre pays au monde ne fait. Ce terme, non scientifique, a été inventé en 70-80, quand les connaissances scientifiques sur les rythmes biologiques ont été reconnues par l'académie des sciences créant une nouvelle discipline, la chronobiologie.

Il signifiait "adapter l’emploi du temps scolaire aux rythmes biologiques des enfants et adolescents".

C’est dire que la préoccupation pour le "mal-être" des enfants à l’école est une vieille préoccupation en France, en tout cas elle existait déjà quand l’école fonctionnait sur 4 jours et demi, elle n’est pas apparue avec la semaine de 4 jours.

Et elle perdurera longtemps encore tant qu’on persistera à penser que la réussite des élèves est dépendante uniquement d’un nombre de jours par an ou d’un nombre d’heures par jour en classe et qu’on ne se préoccupera que de l’emploi du temps scolaire.

Rendre les enfants davantage acteurs

Non M. Hamon, la disponibilité aux apprentissages des enfants n'est pas présente que de 9h à 11h. Quand on les motive, qu'on donne du sens à tout ce qu'ils font, qu'on démarre le matin en évitant qu'ils ne s'énervent, qu'on alterne les activités selon leur coût cognitif, qu'on rend les enfants davantage acteurs de leurs apprentissages en les autonomisant plus, qu'on les informe bien sur les objectifs à atteindre, qu'on leur apprend à s'auto-évaluer et à profiter des erreurs qu'ils commettent, ils sont disponibles bien plus longtemps.

Combien de temps vos enfants restent-ils attentifs devant leur jeu vidéo ? À quelle heure sont-ils capables de s'y mettre le matin si on les laisse faire ?

Comment votre ministère ne comprend-il pas que....