vendredi 23 octobre 2015

#Marseille : le bilan des TAP globalement insatisfaisant pour les familles

MPE13 a recueilli l’avis des familles, après un an d’expérimentation des activités périscolaires à Marseille.

Les Temps d’activités périscolaires (TAP), les parents d’élèves continuent de s’en méfier, comme au début de leur expérimentation. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Mouvement des parents d’élèves (MPE13) sur les activités périscolaires dans les Bouches-du-Rhône, à l’issue d’une année d’expérimentation (2014-2015).

Près de 500 personnes ont participé à ce sondage réalisé en ligne entre le 29 juin et le 18 septembre 2015. Pour la plupart, les réponses proviennent de familles marseillaises (98%). La ville où la réforme a été la plus chaotique.
Pour 84,3% d’entre elles, les enfants ont participé occasionnellement ou régulièrement aux activités durant l’année 2014-2015. Ils sont 15,7% à n’y avoir jamais participé. Pour les familles n’ayant pas inscrit leurs enfants, la moitié a pensé que ces activités n’étaient « pas bien pour eux ».
Plus d’une famille sur deux (59%) a indiqué avoir inscrit leurs enfants, car elles ne pouvaient pas faire autrement. 24% ont pensé que les activités étaient bien pour les enfants et 6,5% que les activités n’étaient pas bien pour eux. La proportion envisageant d’inscrire ses enfants aux activités reste stable entre 2014-2015 et 2015-2016.
En ce qui concerne le taux de satisfaction, seuls 18% se montrent globalement satisfaits. Parmi les ...

samedi 17 octobre 2015

#Marseille : ces parents d’élèves collés soirs et matins

Procédure administrative complexe, coût prohibitif... à Marseille, inscrire son enfant dans une garderie municipale relève du parcours de combattant.

Les garderies scolaires, nouvelle épine dans le pied de la municipalité marseillaise ? Après l’épisode douloureux des rythmes scolaires, la grogne commence à s’installer dans les écoles, avec un service municipal de garderie qui a toutes les peines du monde à se mettre en place, près de deux mois après la rentrée scolaire.
« Tout porte à croire que la municipalité fait tout pour que les parents d’élèves n’aient plus besoin des garderies », insinue Séverine Gil, du Mouvement des parents d’élèves du 13 (MPE13). Après avoir subi deux années de cafouillage avec la réforme des rythmes scolaires, les familles sont tellement lessivées qu’elles ont commencé à abdiquer devant la complexité des procédures administratives et le tarif dissuasif des garderies municipales.

« Les parents vont chercher des solutions ailleurs »

Les parents doivent débourser 6 euros par jour pour faire garder leur enfant, soit 3 euros matin et soir. Un système sur lequel se livre une terrible concurrence entre école privée et publique. Dans le privé, en dehors des frais d’inscription, la garderie y est même parfois gratuite.
Le groupe socialiste à la Ville de Marseille a sorti sa calculette : frais de garderie et de cantine coûte 1 464 euros par an dans le public. Des tarifs qui ne sont pas si éloignés de ceux du privé. Longtemps on a accusé le sénateur-maire (LR), Jean-Claude Gaudin, de faire le jeu du privé dans la ville. Ce qui est sûr c’est que les parents sont blasés. « à force d’écœurer les gens, ils sont allés trouver des solutions ailleurs », assure Séverine Gil.
Il en est de même pour les temps d’activités périscolaires (TAP). Dans certains quartiers, la faiblesse du dispositif est tel que l’on a vu émerger une nouvelle offre d’activités privées. Des associations se sont mises à proposer leurs services en dehors de l’école. Dans le groupe scolaire Saint-Jérome, les parents d’élèves ont même refusé en bloc toutes activités. Comme si tout était fait pour détourner les parents d’élèves de l’école publique. Ouverture des garderies conditionnée aux effectifs (5 élèves minimum), procédures administratives complexes.
« L’offre est inadaptée à la situation des familles », réagit Annie Levy-Mozziconacci. Avec son groupe au conseil municipal, l’élue socialiste avait fait plier la Ville de Marseille, qui voulait réserver l’accès aux garderies, aux seuls enfants dont les deux parents travaillent. Si depuis les enfants de chômeurs y ont accès, dans les faits, les procédures administratives ne se sont guère simplifiées.

Tout cela est-il légal ?

Le groupe socialiste qui a obtenu une commission d’évaluation de la réforme des rythmes scolaires se penche aujourd’hui sur la légalité des conditions d’accès aux garderies. « Nous menons un ...