mercredi 24 février 2016

Rythmes scolaires et périscolaires, réflexion

Trop souvent certains ont cette immense faculté de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ; et comme disait mon Oncle Vénéré : « Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt. »
Mais dans cette histoire, on nous montre le doigt pour cacher la Lune. Quand Xavier Darcos était ministre de l’Education Nationale, le Président de la République annonça que le samedi matin les élèves seraient dispensés de classe : le temps de travail des enseignants étant réparti différemment ; les enfants en difficulté ayant droit à un soutien scolaire pendant la pause méridienne.
En fait, 24 demi-journées de classe disparaissent pour l’ensemble des élèves et les réseaux d’aide sont supprimés… Simple opération comptable dans une longue période d’austérité.
En 2012, l’équipe gouvernementale change et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, engage une politique de Refondation de l’école avec la problématique des rythmes scolaires. Les 24 demi-journées reviennent dans le circuit éducatif mais sous la gestion des collectivités territoriales. L’organisation proposée par les décrets Peillon et Hamon permet aux municipalités différents choix horaires... Mais peu importe l’organisation temporelle, et les contenus, même si cela pose des problèmes aux usagers du service public d’éducation.
L’école de la République a été fondée sur le principe d’égalité, or soumettre ces 24 heures au bon vouloir local c’est faire fi de ce premier principe républicain.
Ce temps périscolaire sera dépendant des politiques éducatives locales, et des moyens alloués : aux riches de la qualité, aux pauvres ce que l’on peut.
Deuxième principe des fondements de l’école républicaine : la gratuité.
Dans de nombreuses communes les activités périscolaires sont payantes privant ainsi certains élèves de ce temps ; les plus démunis restant dans la rue.
Quand Peillon parlait de refondation, il avait raison, puisqu’il touchait aux fondations mêmes de l’école républicaine : l’égalité et la gratuité.
Herzed (poète maudit)

mercredi 17 février 2016

Réforme des rythmes scolaires : les élus veulent plus de transparence

Les maires des grandes villes de France demandent à la ministre de l'Education un bilan de cette réforme. Près d'un an et demi après sa généralisation dans toutes les villes, les élus s'impatientent. Ils veulent savoir quels sont les effets de ce texte sur les apprentissages.


Les élus des grandes villes et des métropoles de France ne demandent pas plus d'argent, ils savent que les dotations du gouvernement pour la réforme des rythmes sont pérennisées, mais ils veulent un bilan précis de cette réforme : "Il faut faire le point, pour voir si cela a apporté les bénéfices que l'on attendait, pour l'enseignement, au niveau de l'organisation familiale. D'autre part, il faut aussi voir l'aspect financier, quels sont les crédits nouveaux auxquels les collectivités ont dû souscrire", explique Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

Des rapports en préparation selon le ministère de l'Education nationale

Plusieurs rapports sur le bilan de la réforme des rythmes scolaires sont sur la table de travail, explique-t-on au ministère de l'Education nationale. Celui de l'Inspection générale sur les effets pédagogiques de la réforme doit être publié au printemps. On y apprend notamment qu'un tiers des communes font payer les activités après l'école en fonction des revenus des parents, ce qui n'était pas prévu au départ. 
Par ailleurs, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem va bientôt signer un décret pour permettre aux communes défavorisées (urbaines et rurales) de continuer à ...

jeudi 11 février 2016

Rythmes scolaires - 94 : « S’ils ne cèdent pas, nous préparerons la grève dans toutes nos écoles »

« Nous n’en pouvons plus, il faut que cela s’arrête et le plus tôt sera le mieux ! ». 250 professeurs, représentant 134 écoles de 34 communes du Val-de-Marne, se sont réunis aux côtés des syndicats et des agents territoriaux pour réclamer l’arrêt de la réforme des rythmes scolaires.

« Elle a dégradé nos conditions de travail et celles d’apprentissage des enfants, elle met en cause nos garanties statutaires. Pour les parents, elle génère une confusion entre le scolaire et le périscolaire, et on constate la multiplication des ingérences des élus locaux ». Et les professeurs des écoles de dénoncer des effectifs de classes pléthoriques faute de locaux comme à Limeil ou à Fresnes ou la destruction de certaines écoles comme à Chennevières.
À l’issue de leur assemblée générale, ils ont donc déposé leurs revendications auprès du préfet et de l’Etat comme la protection des classes qui doivent être réservées à l’enseignement, ou le retrait de la convention permettant de...

mercredi 10 février 2016

Rythmes scolaires : les communes en difficulté

La réforme des rythmes scolaires fait encore parler d’elle. L’association France urbaine demande en effet à Najat Vallaud-Belkacem d’évaluer cette réforme qui s’avère très coûteuse pour les communes.
La première réforme éducative lancée durant le quinquennat de François Hollande sur les rythmes scolaires n'a clairement pas fait l'unanimité. Elus, enseignants, parents… Nombreuses sont les personnes à s'être élevées contre ce texte. Ce sujet épineux que le gouvernement préfèrerait oublier, vient d'être remis en lumière par les grandes métropoles, rapporte Le Parisien. C'est en effet par le biais de l'association France urbaine qu'elles demandent à la ministre de l'Education nationale une évaluation de la réforme des rythmes scolaires. "Il s'agirait d'examiner de manière différenciée le cas de la maternelle et celui de l'élémentaire, en cherchant à comprendre l'impact de la réforme sur le fonctionnement interne des écoles, puis l'impact réel en termes notamment organisationnel et de fatigue sur les parents et les enfants", précise lecommuniqué de l'association. En plus d'évaluer les résultats scolaires et le coût, il est nécessaire selon elle d'étudier l'impact sur l'organisation pédagogique.
Des aides financières insuffisantes. Du côté de l'entourage de la ministre, on s'agace. "91% des collectivités s'y sont mises, je ne ...

Rythmes scolaires : l'association France urbaine exige un bilan

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. Entretien avec Catherine Vautrin (LR), porte-parole de l'association des grandes villes France urbaine.


Les maires et présidents d'agglomération des grandes villes de France réunis dans l'association France urbaine viennent de demander audience à Najat Vallaud-Belkacem pour tirer le bilan de la réforme des rythmes scolaires « dans un contexte de diminution de la ressource publique ».
La députée et ex-ministre Catherine Vautrin (les Républicains), présidente de l'agglomération de Reims (Marne) et porte-parole de France urbaine sur les questions d'éducation, explique.

Pourquoi réclamez-vous du gouvernement un bilan national de la réforme des rythmes scolaires ?
CATHERINE VAUTRIN. Le projet nous a été présenté comme une condition nécessaire pour améliorer les apprentissages des enfants. Les collectivités locales ont fourni un effort énorme ces trois dernières années pour le mettre en place, dans les grandes villes et aussi dans les zones rurales où il reste compliqué de recruter des animateurs. Il est important, maintenant, de mesurer ses effets, dans les écoles mais aussi sur le tissu associatif et les clubs de sport, qui ont été touchés par les chamboulements d'organisation.

Vous attendez un retour sur investissement ?
On veut surtout vérifier que les politiques que nous avons mises en place sont efficaces. Beaucoup de villes commencent à dresser le bilan de leurs activités périscolaires, comme Bordeaux ou Nancy. On aimerait que l'Education nationale fasse aussi le point et le...

Rythmes scolaires : Pierrefitte va faire payer les parents

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. A Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), les parents qui souhaitent des activités périscolaires pour leurs enfants vont devoir mettre la main à la poche.


Mettre la main à la poche pour inscrire son enfant au temps d'activité périscolaire (TAP) du soir ou le récupérer plus tôt à l'école. Ce sont les deux options à la rentrée prochaine des parents de Pierrefitte. La ville rejoindra ainsi le tiers des communes françaises qui facturent les activités aux habitants.
La mairie socialiste vient d'annoncer la fin de la gratuité. Aussitôt, l'association locale des parents d'élèves (APE) a dénoncé « l'inégalité » de la mesure : « Nous ne pouvons pas accepter que des élèves soient exclus pour des motifs financiers ! » s'emporte sa présidente, Abida Hannefa.

La municipalité défend des tarifs « abordables » mais, dans une ville où près de 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee, chaqueeuro compte. « Les prix seront fixés en fonction du quotient familial, entre 20 et 70 € pour un mois complet de TAP », précise la ville. « J'ai un petit salaire et je n'ai pas 20 € à la fin du mois sur mon compte bancaire ! Je vais faire un effort, mais je trouve cela injuste par rapport aux autres écoles où c'est gratuit alors qu'il y a déjà beaucoup de difficultés ici », réagit Halima, mère de trois enfants scolarisés en maternelle et en primaire.

Trop cher



Le maire, Michel Fourcade, assure avoir joué le jeu. « Nous les avons mis en place, avec bonne volonté, dès septembre 2014 », indique-t-il. Il trouvait même « les nouveaux rythmes pertinents ». Mais « les finances de la ville sont trop tendues et les subventions pour compenser le coût annuel des TAP ne suffisent pas » : 450 000 € de subventions pour un coût de 1,6 M€ par an... L'élu sonne donc l'heure des économies. Non seulement les TAP seront payants, mais les activités seront...

Rythmes scolaires : comment Arras évalue l'effet sur les enfants

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. La ville de Arras a elle lancé un test scientifique pour mesurer l'effet réel des nouveaux rythmes.


« Au signal, on y va. Top ! » Dans la classe de CP de l'élémentaire Voltaire, à Arras, ce vendredi midi, vingt-deux petites têtes fondent sur leur feuille noircie de chiffres. Stylo en main, chacun s'efforce d'entourer, en trente secondes, le plus possible de nombres à deux chiffres dans la liste.
C'est la seizième fois en une semaine qu'ils répètent cet exercice. Bachotage? Non. Ceci est un test scientifique. Le premier du genre, initié par une commune pour mesurer, le plus précisément possible, l'effet réel des nouveaux rythmes scolaires sur les enfants.

La ville, engagée tôt dans la réforme, veut en faire un bilan exemplaire. Toute la semaine dernière, dans la ville, 300 élèves de maternelle, de CP et de CM 2 de huit écoles de la ville se sont prêtés au test d'attention quatre fois par jour. Le bilan, attendu pour mars, montrera leur niveau de concentration le matin, avant le déjeuner, en début d'après-midi et à la fin des cours. Pour affiner l'analyse, les parents sont mis à contribution : ils doivent noter chaque jour les heures de coucher et de lever de leurs enfants. L'expérience est coordonnée par un chronobiologiste de l'université de Tours (Indre-et-Loire), François Testu.

Les résultats pourraient conduire la...

« Sans le repos du mercredi, mon fils est épuisé »

Rim, mère d'élève à Paris (XXe)

Hier, à 15 heures, à la sortie de l'école primaire Planchat à Paris (XXe), il y avait plus de parents que d'habitude faute d'ateliers périscolaires. Selon les chiffres de la mairie, 22 % des animateurs étaient en grève dans la capitale pour dénoncer le manque de formation et la multiplication des « petits » contrats.
Un mouvement qui sera reconduit vendredi. Si certaines mamans, comme Virginie, apprécient les ateliers jugés diversifiés, la plupart ne digèrent pas la perte de la coupure du mercredi. Désormais, il y a classe le matin. « Ça m'embête parce que je ne travaille pas de la journée », explique Virginie, dont la fille est en CE 2. Le fils de Rim, lui aussi en CE 2, ne profite pas des ateliers puisqu'elle peut venir le chercher directement à l'école. Pourtant, « sans le repos du mercredi, il est épuisé ». « Les enfants n'arrivent pas à suivre car ils se lèvent tôt cinq jours d'affilée », ajoute Chloé. « Je vois la différence car mon aîné a vécu les deux systèmes et il est beaucoup plus fatigué », compare Mathilde, qui aurait ...

Rythmes scolaires : l’heure des comptes

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne.


Il y a des mots qui font l'effet de chiffons rouges. L'expression « rythmes scolaires » en est un pour l'Education nationale. Dans les rectorats, vite, les herses se dressent quand il s'agit de questionner la première réforme éducative lancée dans le quinquennat de François Hollande.
L'actuelle locataire de la Rue de Grenelle, Najat Vallaud-Belkacem, déjà aux prises avec une fronde persistante contre sa réforme du collège, n'a guère intérêt à ce que se rouvre un front sur ce sujet épineux.

Mais il sera difficile de couper à l'inventaire. Les grandes métropoles, par la voix de leur association France urbaine, viennent de lancer un appel à la ministre pour qu'un bilan soit tiré des effets pédagogiques des nouveaux rythmes. D'autres communes, comme Arras, ont engagé des spécialistes pour faire évaluer leur politique locale... et ne se priveront pas pour réclamer bientôt de l'Etat la même introspection.

Triste panorama


A gauche aussi, certains froncent les sourcils. Dans un rapport parlementaire sur le sujet publié mi-janvier et présenté par le député PS Yves Durand, la « refondation de l'école » engagée en 2012 pour relever le niveau des élèves les plus faibles se serait tout bonnement perdue dans le désert, victime d'un « affadissement » de ses objectifs et de...

mardi 9 février 2016

Rythmes scolaires : les communes à la peine

C'est la deuxième année que la réforme des rythmes scolaires est appliquée partout, mais déjà certaines communes rencontrent de très grosses difficultés pour financer les activités péri-scolaires.
 Sur le temps périscolaire, les situations varient d'une commune à l'autre. Certaines villes organisent des activités, d'autres non. Et aujourd'hui, de plus en plus de mairies décident de faire payer ces activités aux parents.

C'est le cas à Pierrefitte sur Seine, en Seine-Saint-Denis, où est allée Sonia Bourhan.
Cette ville compte 12 groupes scolaires, plus de 4000 élèves, 100 de plus chaque année.
Ici, les activités sont concentrées sur un après-midi par semaine pour dégager du temps pour l'école le mercredi matin. Les TAP, temps d'activités périscolaires, sont gratuits.
Mais la commune vient d'annoncer qu'elle ne pouvait plus financer.
A la rentrée prochaine, les parents devront payer comme pour le centre de loisirs, en fonction du quotient familial. 

Retrouvez l'émission en podcast et interviews sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-rythmes-scolaires-les-communes-a-la-peine

Rythmes scolaires : Orientations budgétaires de Marseille : Réduire encore la voilure

« Le contexte budgétaire dans lequel s’élabore le budget primitif 2016 reste marqué par l’atonie de nos recettes, en lien avec l’objectif gouvernemental d’assainissement des comptes publics », avance Roland Blum, rapporteur des orientations budgétaires, pour qui« désengagement financier de l’État, accroissement des charges municipales pour la mise en œuvre des rythmes scolaires, sont autant de contraintes qui pèseront sur le budget 2016. Contraintes qui imposent la poursuite du plan d’économies pluriannuel initié, tant dans le fonctionnement de la collectivité qu’en investissement  ». Un propos qui ne convaincra en rien l’opposition.
Roland Blum justifie dans un premier temps : « Contrairement à ce que certains avancent nos ratios sont bons » et d’évoquer un audit « qui met en lumière une situation financière saine ». Et comme un véritable leitmotiv de la municipalité, depuis quelques jours, il lance : « Et nous n’avons de leçon à recevoir de personne ». Puis d’insister sur les contraintes « qui pèsent lourdement avec une croissance française qui est la plus faible d’Europe, un ralentissement de l’économie chinoise et une situation explosive au proche et au Moyen Orient. De plus, les contraintes imposées par l’État vont perdurer alors qu’elles n’ont aucun résultat positif à ce jour ». Il cite la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui est de « moins 20,4 millions d’euros. 49 millions sur trois ans pendant que les rythmes scolaires nous coûtent 25 millions d’euros, même si l’État nous accorde 3 millions supplémentaires pendant trois ans ». Il n’omet pas de signaler l’impact de la création de la métropole « considérable pour les communes ». « L’ensemble du cadre financier général de la métropole sera défini par le pacte de gouvernance financier et fiscal soumis à adoption du Conseil de métropole en 2016 et il ne manquera pas d’avoir des répercussions pour la ville », prévient-il.

Les dépenses de fonctionnement seront limitées

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Roland Blum (LR) , adjoint au maire en charge des finances (Photo Robert Poulain)
Alors, les dépenses de fonctionnement, annonce-t-il, « seront limitées ». Toutefois, des dépenses conjoncturelles sont annoncées, « L’Euro 2016 implique une ...

lundi 8 février 2016

RYTHMES SCOLAIRES : UNE ÉVALUATION DE LA RÉFORMES DEMANDÉE PAR LES ÉLUS

Mieux connaître les impactes de la réforme.


L’association France urbaine demande dans un communiqué qu’une évaluation précise de la réforme des rythmes scolaires au primaire soit engagée. Cette association née de la fusion de l'Association des Maires de Grandes Villes de France et de l'Association des Communautés Urbaines de France, regroupe les élus des métropoles, des grandes communautés et des villes centres ou périphériques. Elle compte, au 31 décembre 2015, 99 membres de toutes tendances politiques confondues, représentant près de 30 millions d'habitants.



« Au cours de la réunion de leur commission éducation, mercredi 27 janvier 2016, les élus de France urbaine, présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole, ont exprimé le souhait d'une évaluation de la réforme des rythmes scolaires entre les collectivités locales et le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
 
L'objectif serait de mettre en perspective, dans un contexte de diminution de la ressource publique, les moyens mis en œuvre par les collectivités au regard de l'amélioration des performances scolaires attendue par la réforme. A cette fin, les élus souhaitent rencontrer rapidement la ministre, Najat Vallaud-Belkacem.
 
Cette évaluation conjointe, demandée fortement par les élus urbains, permettrait précisément d'examiner les impacts de la réforme sur le fonctionnement et l'organisation des écoles tout en distinguant le cas de la maternelle de celui de l'élémentaire. 
 
Ce serait également l'occasion d'apprécier l'impact en terme de fatigue tant auprès des enfants que des parents. L'évaluation des coûts serait évidemment nécessaire, en plus de celle des résultats scolaires, étant rappelé que la réforme a pour ambition d'offrir aux enfants les meilleures conditions d'apprentissage.
 
Enfin, une étude de l'impact sur l'organisation pédagogique et organisationnelle (recrutements, qualifications...) des temps périscolaires ainsi que sur ...

Mouvement de grève parmi les animateurs du périscolaire à Paris

Les animateurs du périscolaire seront en grève ce mardi mais aussi vendredi prochain, à l’appel de la CGT, du Supap-FSU et de FO. Motif de la colère : les intéressés, qui sont plusieurs milliers, affectés dans les écoles, depuis la réforme des rythmes scolaires, dénoncent la multiplication des vacations et des petits contrats.

Mais également des couacs dans le versement des salaires. Ils souhaitent, enfin, une formation qui leur permettrait de passer un diplôme professionnel. Mais, alors que l’intersyndicale table sur une mobilisation de l’ordre de 60 % à 70 %, la Ville se veut rassurante : « Le mouvement ne devrait toucher que 180 établissements sur les 662 que compte la capitale. Les familles sont informées, mais 90 % des interclasses, 74 % des rythmes éducatifs et 75 % des études et garderies devraient être assurés ». Les grévistes, quant à eux, ont prévu de se rassembler les deux jours, à partir de 14 heures, devant la Direction des affaires scolaires. Ils y dénonceront notamment « inégalité de traitement » parmi les ... 

[Rythmes scolaires] TAP dessus pour que rien ne change

Le rapport de la mission d’information et d’évaluation des activités périscolaires sera présenté lundi au conseil municipal. Un document sans surprise, qui ne change pas la donne.


Attendu mais connu avant même qu’il ne soit présenté officiellement au conseil municipal de Marseille, lundi prochain, le rapport d’évaluation de la Ville de Marseille sur les temps d’activité périscolaires (dont nous nous sommes procurés la copie) pourrait faire flop, là ou tout le monde espérait un mea culpa du sénateur-maire les Républicains Jean-Claude Gaudin, sur la façon dont il a mis en oeuvre depuis deux ans la réforme des rythmes scolaires dans les 444 écoles de la ville.
L’état des lieux accablant des écoles de la ville est devenue une affaire nationale, ce rapport d’évaluation aurait pu tomber à pic, pour que Jean-Claude Gaudin se refasse une santé sur le dos d’une réforme, qu’il avait rejetée dès le début en montrant le caractère exceptionnel de la deuxième ville de France, où les difficultés sont telles qu’elles rendent les réformes impossibles.
C’est sous la pression des groupes de l’opposition (PS et Front de gauche) que sera créé le 29 juin 2015 en conseil municipal cette mission d’évaluation, qui se réunira cinq fois en tout et pour tout et ne sera jamais ouverte à la presse. Dans ses conclusions, le rapport rappelle le contexte dans lequel s’est mis en oeuvre la réforme, étayés de propos de chronobiolgistes, opposés sur le fond et remettant en cause l’organisation de la semaine de quatre jours.
Il est aussi question des ...

vendredi 5 février 2016

Temps d’animations périscolaires à Marseille : 92 animateurs licenciés

Dans un courrier adressé à Mme Casanova, adjointe à l’éducation de la mairie de Marseille, l’association SLFA, chargée des TAP dans 18 écoles de la ville a annoncé son retrait de la mission qui lui avait été confiée. Une décision qui entraine le licenciement de 92 animateurs et qui est révélatrice de l’amateurisme de la mairie de Marseille dans sa gestion des temps d’animation périscolaires.

Mardi 2 février le quotidien Libération mettait en avant l’état de délabrement avancé de nombreuses écoles marseillaises. Mais l’incurie de la mairie de Jean-Claude Gaudin ne s’arrête pas là hélas... La gestion des TAP (temps d’activités périscolaires) par la municipalité mérite également toute l’attention de la ministre de l’éducation nationale et des médias.
Non seulement la mise en place des rythmes scolaires à Marseille a été longue et chaotique, mais de plus, elle a été faite encore une fois dans le plus grand amateurisme. Amateurisme qui ne permet pas d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions et qui génère donc une fatigue supplémentaire, contrairement aux objectifs prétendus de la réforme. Amateurisme qui peut s’avérer dangereux tant les animateurs sont en sous-effectifs et peu formés. Amateurisme qui n’a d’égal que celui de nombre de ces associations, créées en toute hâte qui ne respectent pas les droits les plus élémentaires des salariés.
Pour exemple, l’association SLFA, basée à Strasbourg (!), et qui n’a que 18 mois d’existence vient d’annoncer son désengagement du contrat de sous-traitance qui la lie avec la mairie de Marseille pour l’animation des TAP. Selon l’association, dont la trésorerie est encore fragile, non seulement la mairie tarde à payer les prestations mises en place mais en plus elle ne renvoie pas à temps les bons de commandes nécessaires à l’achat du matériel d’animation. SLFA, contrainte d’avancer le coût du matériel, prétend ne plus pouvoir faire face à cette situation.
Dans le même temps la mairie de Marseille qui se défend de ses accusations a mis en demeure SLFA face aux dysfonctionnements constatés (absence de matériel pédagogique) et prétend que c’est là la raison du retrait de l’association.
Voilà deux acteurs essentiels de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui se renvoient la balle sur leurs responsabilités respectives. Les conséquences sont lourdes pour les 92 salariés et les nombreux artistes intervenants qui se retrouvent du jour au lendemain au chômage.
Ces salariés, pris entre le marteau et l’enclume, dénoncent le non respect de leurs droits, avec en premier lieu les retards réguliers, voire l’absence des paiements des salaires, la précarité de leur emploi, la non représentation syndicale dans leur association... etc
Dans une conférence de presse en date du 4 février la mairie de Marseille a annoncé que les candidatures de ses animateurs « sont en cours de traitement et d’examen, en vue d’un recrutement du personnel disposant des qualifications requises ». Pourtant tous les salariés qui nous ont contacté ont affirmé avoir trouvé porte close dans les services municipaux.
Outre les salariés, les conséquences sont aussi importantes pour les élèves des 18 écoles concernées avec lesquels un travail pédagogique avait été entamé depuis le mois de septembre. On ne sait pas réellement dans quelles conditions ce travail sera poursuivi.
Lors de la mise en place des rythmes scolaires en 2013, notre organisation syndicale (comme beaucoup d’autres) avait manifesté son opposition à une réforme qui, entre autres choses, risquait d’aggraver les inégalités territoriales en confiant la gestion des rythmes scolaires aux municipalités. SUD éducation 13 avait aussi mis en garde sur la précarisation inhérente à cette nouvelle forme de sous-traitance du service public d’éducation. Après deux années de mises en place, la situation à Marseille nous donne malheureusement raison.
Dans un courrier au préfet des Bouches-du-Rhône du 5 février, la ...

À #Marseille, l’urgence d’un plan de rattrapage pour les #écoles

L’état déplorable des établissements marseillais sera le sujet phare du conseil municipal de ce lundi. Les élus de l’opposition PS et Front de gauche montent de nouveau au créneau.


Il aura fallu qu’un quotidien national s’en empare pour que l’état d’insalubrité des écoles marseillaises fasse réellement scandale, et déclenche une certaine agitation du côté du gouvernement et de la Ville de Marseille. Le conseil municipal de ce lundi 8 février, où devait, de toute façon, être évoqué le dossier tout aussi calamiteux des rythmes scolaires, devrait prendre de fait une autre tournure. De quoi agacer passablement les élus municipaux de l’opposition de gauche qui n’ont eu de cesse de dénoncer cette lente dégradation, au fil des mandats de Jean-Claude Gaudin (LR).
« Tout le monde, ou presque, s’offusque de la gestion municipale des écoles » s’étonne Jean-Marc Coppola, conseiller municipal communiste. « Certains se renvoient même la balle. La ministre de l’Éducation nationale a l’air de découvrir le sujet depuis… L’automne dernier et parle d’indignité de la République. Pourtant, il ne se passe pas une semaine sans que Marseille ne voit la visite d’un ou plusieurs ministres », remarque l’élu, constatant que la Ville de Marseille se retrouve au « pied du mur ». Mais l’élu ne croit pas que la médiatisation puisse changer la donne. « Car l’austérité est la boussole des budgets de l’État et de la commune » assène-t-il.
Fort de son expérience de vice-président de la Région délégué aux lycées, il estime que la responsabilité des écoles est « partagée entre l’État et la commune. Devant de tels problèmes aussi graves, voire dangereux, c’est ensemble qu’ils doivent les résoudre et dans l’urgence. » Il pointe la part des investissements de la Ville dans les écoles, « beaucoup trop faible » et, dans le même temps, la baisse des dotations aux collectivités locales, imposée « depuis des années et des années. » Pour Jean-Marc Coppola, c’est « l’égalité de la République » qu’on bafoue, non seulement au niveau national mais aussi au sein du territoire communal puisque les écoles les plus touchées sont dans le Nord et le centre de la ville. L’élu réclame en conséquence à l’État une...

mercredi 3 février 2016

Pour la FCPE 13, Marseille "abandonne ses enfants"

Dans un communiqué, la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves des Bouches-du-Rhône (FCPE 13) dénonce "l'insalubrité des écoles marseillaises". 

"Triste constat dans les écoles de la ville : absence de chauffage, vétusté, insalubrité, insécurité mais aussi une réforme des rythmes scolaires qui peine à se mettre en place dans la deuxième ville de France. Oui, Marseille frôle l’irréparable", explique-t-elle. "Nous sommes confrontés à une situation extrêmement préoccupante, situation d’urgence, mesures d’urgence. Nous proposons de mettre en place une commission de contrôle et d’évaluation sous l’autorité du Préfet associant parents, enseignants, élus afin de faire un état des lieux des 444 écoles de la ville et troluver une issue durable à cette situation qui risque de se dégrader".

retrouvez l'article sur maritima : http://www.maritima.info/depeches/education/marseille/40310/pour-la-fcpe-13-marseille-abandonne-ses-enfants-.html

mardi 2 février 2016

Marseille TAP dans ta gueule

L’étonnant rapport d’évaluation de la ville de Marseille sur les temps d’activité périscloraires
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C’est un rapport qui tombe des mains. De ceux qui l’ont écrit comme de ceux qui le lisent, avec un titre long comme un jour sans cantine : «  Mission d’information et d’évaluation sur les activités éducatives et de soutien scolaire organisées à l’intention des élèves des écoles publiques pendant les temps périscolaires par la ville de Marseille ou avec son soutien  ». 37 pages, le fruit de cinq séances expédiées avant Noël. Un document où il est écrit que «  la priorité de la Ville porte principalement sur l’intérêt de l’enfant qui reste au centre de ses préoccupations  »Gaudin ayant, c’est bien connu, à cœur d’ «  offrir des conditions d’accueil optimales aux petits Marseillais  ».



Pas grand chose dans ce rapport dont le but est de dénoncer le coût - 45 millions d’euros sur deux années - d’une réforme à laquelle la ville a tout fait pour s’opposer avant de traîner les pieds pour l’appliquer. Comment s’étonner alors que si une infime minorité a pu faire de la «  musique  », du «  théâtre  », de la «  danse  », l’écrasante majorité a eu droit à du «  multi-activité  »  ? Ou que «  moins de 30 000 enfants  » parmi les 50 000 inscrits (sur 75 000 au total) aient effectivement participé aux Tap.
Quand le rapport ose relayer les critiques de Séverine Gil, de MPE 13, dénonçant la «  pauvreté dans l’offre des activités périscolaires par rapport aux attentes des familles  », c’est immédiatement pour citer un autre parent d’élève fustigeant, lui, les «  demandes diverses et peu réalistes des parents  ». Et la ville d’enfoncer le clou : «  Si ces activités collectives doivent progresser dans leur contenu, il ne sera pas possible de...

Suite de l'article sur Le Ravi : http://www.leravi.org/spip.php?article2260