mercredi 24 février 2016

Rythmes scolaires et périscolaires, réflexion

Trop souvent certains ont cette immense faculté de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ; et comme disait mon Oncle Vénéré : « Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt. »
Mais dans cette histoire, on nous montre le doigt pour cacher la Lune. Quand Xavier Darcos était ministre de l’Education Nationale, le Président de la République annonça que le samedi matin les élèves seraient dispensés de classe : le temps de travail des enseignants étant réparti différemment ; les enfants en difficulté ayant droit à un soutien scolaire pendant la pause méridienne.
En fait, 24 demi-journées de classe disparaissent pour l’ensemble des élèves et les réseaux d’aide sont supprimés… Simple opération comptable dans une longue période d’austérité.
En 2012, l’équipe gouvernementale change et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, engage une politique de Refondation de l’école avec la problématique des rythmes scolaires. Les 24 demi-journées reviennent dans le circuit éducatif mais sous la gestion des collectivités territoriales. L’organisation proposée par les décrets Peillon et Hamon permet aux municipalités différents choix horaires... Mais peu importe l’organisation temporelle, et les contenus, même si cela pose des problèmes aux usagers du service public d’éducation.
L’école de la République a été fondée sur le principe d’égalité, or soumettre ces 24 heures au bon vouloir local c’est faire fi de ce premier principe républicain.
Ce temps périscolaire sera dépendant des politiques éducatives locales, et des moyens alloués : aux riches de la qualité, aux pauvres ce que l’on peut.
Deuxième principe des fondements de l’école républicaine : la gratuité.
Dans de nombreuses communes les activités périscolaires sont payantes privant ainsi certains élèves de ce temps ; les plus démunis restant dans la rue.
Quand Peillon parlait de refondation, il avait raison, puisqu’il touchait aux fondations mêmes de l’école républicaine : l’égalité et la gratuité.
Herzed (poète maudit)

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