mercredi 16 septembre 2015

#Marseille : ces enfants mis au banc de l’école

Garderie palliative et lourdeur des procédures d’inscription plombent le démarrage des activités périscolaires à Marseille.

« Il est inscrit, ou il est pas inscrit ? » questionnent les agents communaux. Postés à l’entrée de l’école maternelle de l’Hôtel des Postes dans le 1er arrondissement de Marseille, les agents filtrent les entrées et sorties des élèves. Cette maman de jumeaux gardera ses enfants à la maison cet après-midi là, parce que son dossier d’inscription n’est toujours pas complet. La constitution de dossiers pour inscrire son enfant aux activités est fastidieuse et les délais souvent trop courts.

Mardi dernier raconte Annabelle Venet, « 80 enfants de l’école Korsec ont été mis au banc tout l’après-midi du 8 septembre (sous prétexte de dossier incomplet), laissés sous la responsabilité des agents de l’école. Onze enfants de l’école Hôtel des Postes non inscrits sont allés rejoindre le groupe des inscrits. »
Une belle cacophonie règne encore dans les écoles. Les associations qui avaient appris au mois d’août qu’elles avaient été retenues par l’appel d’offres de la municipalité, se sont retrouvées bien seules à gérer les inscriptions. Ce qui a forcément entraîné les déconvenues que l’on connaît. Dans le 8e arrondissement, une association lyonnaise de soutien scolaire avait brutalement jeté l’éponge, laissant 21 écoles, soit plus de 5000 enfants sur le carreau.
« Beaucoup de parents ont eu du mal à comprendre qu’ils devaient renouveler leur inscription », affirme Corinne Vialle du syndicat des enseignants Snuipp-FSU. La municipalité aurait pu éviter ces nouveaux écueils en procédant elle-même aux inscriptions, ce qui aurait permis à tout le monde de gagner du temps.
Ce mardi, son fils de 10 ans est rentré seul de l’école. Nelly Pourtain, parent d’élève au Rouet échaudée par ce qui s’était passé la semaine dernière redoute que les garderies palliatives mises en place dans ...

mercredi 9 septembre 2015

#TAP à #Marseille : après la crise de nerf, la crise de confiance

Les enfants d'une vingtaine d'école dans les quartiers sud de Marseille sont restés à la porte de leur établissement mardi, faute d'activités périscolaires.

Vent de panique dans les quartiers Sud de Marseille, où les enfants d’une vingtaine d’écoles : Rouet, Azoulay, Lapin Blanc, Sainte Catherine, Prado Plage, Mermoz, Zenatti, Grand St-Giniez, Teisseire, Sainte-Anne... sont restés à la porte de leurs établissements mardi après-midi, jour où normalement devait se mettre en place les temps d’activités périscolaires (TAP).

Les parents avaient été avisés la veille pour le lendemain qu’il n’y aurait pas d’activité et qu’aucun service de substitution ne serait proposé. Placé devant le fait accompli, ils ont immédiatement réagi en se rassemblant l’après-midi même devant la mairie de secteur de Bagatelle, où ils ont été rapidement reçus par le maire de secteur (LR) Yves Moraine, qui s’est dit lui aussi «effaré». Les parents d’élèves échaudés, après une année de réforme des rythmes scolaires «chaotique», se retrouvent désormais privés d’activités, mais aussi de garderie.
La mairie de secteur pourrait faire appel à des associations qui...

#Marseille incapable d’éviter les « couacs » de la rentrée

A Marseille, une vingtaine d’écoles ont été privées d’activités dans le fief électoral de Jean-Claude Gaudin, après qu’une association lyonnaise en charge des activités ait déclaré forfait.

La réforme des rythmes scolaires poursuit le sénateur-maire les Républicains, Jean-Claude Gaudin jusque dans son fief électoral. Alors que bien avant le jour de la rentrée scolaire, il avait annoncé que «tout serait prêt», voilà que pour la deuxième semaine de fonctionnement des temps d’activités périscolaire (TAP), l’édifice se fissure, après la défection d’une association prestataire, laissant en plan une vingtaine d’écoles, précisément dans le secteur où Jean-Claude Gaudin est élu depuis plus de 20 ans.

Le centre départemental de soutien scolaire (CDSS) basé à Lyon et qui devait prendre en charge une dizaine de groupes scolaires a subitement renoncé à assurer les activités dont il avait obtenu la charge (TAP, garderie..) après avoir été sélectionné au terme d’un appel d’offres, lancé tardivement par la ville et pour lequel il s’était pourtant porté candidat.
De quoi agacer sérieusement Jean-Claude Gaudin persuadé d’avoir fait une bonne rentrée. En se rendant hier après-midi à l’école élémentaire de Bois Luzy dans le 12e arrondissement, où les activités sont assurées par le centre de culture ouvrière (CCO), l’édile marseillaise a voulu minimiser ce nouveau « couac », qui concerne 21 écoles sur les 444 que compte la ville. L’association lauréate retenue pour son «propre» secteur a annoncé lundi dans une lettre adressée à la mairie qu’elle renonçait aux activités, conduisant la ville a lancer un appel d’offre rapide. « Nous ne savons pas pourquoi mais l’association a jeté l’éponge », constate le maire de Marseille qui affirme avoir respecté les règles de la République. Qu’on ne lui reproche pas de ne pas avoir fait sérieusement son travail. Et qu’on ne lui parle pas de la colère des parents : « il faut qu’ils voient bien les efforts consentis. Tout cela ne se décide pas par un coup de baguette magique. » La municipalité prévoit de mettre les bouchées doubles pour que les familles ne se trouvent pas une fois de plus dans la panade.

Un appel d’offres lancé tardivement

Jean-Claude Gaudin a ensuite pris un café dans la cantine de l’école, avec son adjointe en charge de l’éducation, Danielle Casanova et la maire de secteur, Valérie Boyer (LR), à qui il a proposé sur le ton de la plaisanterie un whisky. Côte à côte, ils parlent de ce qui marche « de ces 99% d’école qui fonctionnent bien ». « Non 95% » reprend Danielle Casanova.
Un « couac » qui fait tout de même dire à Jean-Claude Gaudin que l’année dernière les rythmes n’avaient pas marché. Pas sûr qu’il ait fait mieux cette année. Les appels d’offre lancés tardivement ont ...

Marseille : périscolaire, des parents au bord de la crise de nerfs

Plusieurs milliers d'enfants ont été privés d'activités, hier. La mairie assure que des solutions vont être trouvées...

Un enfant qui refuse de quitter son école, oui, m'sieurs-dames, cela arrive. "Je veux rester !",pleure à chaudes larmes le petit garçon, fermement empoigné par sa mère, rue Négresko (8e). "Viens, c'est fini !", le tire-t-elle sèchement par le bras. Peut-être le gamin avait-il entendu parler des stimulantes activités périscolaires prévues, croyait-on, chaque mardi dans son groupe scolaire Azoulay (8e). Sur le papier, un monde formidable : culture, sport, sorties dans la nature. Que du bonheur. À l'exacte opposée de l'application chaotique, voire nulle dans certains quartiers, vécue l'an passé...
Mais dans la réalité, sur place, un fiasco intégral. Deux animateurs seulement la semaine dernière pour surveiller 90 enfants, alors que la règle impose un adulte pour 18 gamins. Pire : ce lundi, l'association lyonnaise titulaire du marché passé par la municipalité, le Centre départemental de soutien scolaire (CDSS), a carrément fait une "Bielsa". C'est-à-dire un jet d'éponge en dernière minute, sans explications claires. Mais pas sans raison...
"L'organisation générale ne nous apparaissait ni sérieuse, ni pérenne, et surtout, elle ne garantissait pas la sécurité des enfants", plaide en "off" un responsable du CDSS, association présente "sans accroc" dans "des dizaines" de communes françaises. Et de préciser, vachard : "Après l'appel d'offres, on a fini par nous réunir le 21 août pour des inscriptions le 25. Ce n'était pas trop tôt ! Ensuite, quand on est venu sur place, les effectifs étaient deux fois supérieurs à ce qui était prévu. Beaucoup d'enfants étaient présents à défaut d'être inscrits. Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions ! L'organisation est déficiente, digne du Bangladesh..."

"Il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP"

Au-delà de cette exagération lyonnaise, l'addition est effectivement lourde : 21 classes de primaire et de maternelle du 8e arrondissement, soit près de 3 000 enfants, privés hier de temps d'activités périscolaires (TAP) puis de garderie. Et des parents littéralement furieux : "Ça nous TAP sur les nerfs", ont-ils inscrit sur un drap qui barre l'entrée de l'école Azoulay. À l'intérieur, une poignée d'entre eux a décrété l'occupation. "Pour nous, les torts sont partagés", place Pedro Lima, du syndicat MPE 13. "Les Lyonnais n'ont pas assuré leur mission et la Ville a le devoir de vérifier l'application des marchés... Maintenant, il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP dès mardi prochain. Et cette fois, gérés par des gens sérieux et à l'écoute."

À quelques dizaines de kilomètres de là, ils tapent aussi. Des mains. Une vingtaine d'écoliers en pleine activité dans la cour du groupe scolaire Bois-Luzy (12e), sous le regard bienveillant de Jean-Claude Gaudin (LR). "Vous savez qui je suis ?", demande l'élu en forçant la voix. "Nooon...", répondent les mômes. "Je suis Jean-Claude, le shérif !", rit de bon coeur le maire de Marseille. Un premier magistrat venu constater, de visu, "le succès des activités périscolaires gratuites." Du moins, insiste-t-il, "dans 95 % des 444 écoles marseillaises. Et c'est pour cela qu'il faut ...

mardi 8 septembre 2015

Rythmes scolaires : ça coince pour 20 écoles

Rythmes scolaires : gros coup de colère de plusieurs centaines de parents dont les enfants ont été privés du temps d'activité périscolaire aujourd'hui dans le 8è arrondissement de Marseille. Yves Moraine, le maire de secteur, y voit les effets pervers des règles d'appel d'offres liées aux marchés publics. Reportage.


VOIR LA VIDEO sur La Provence : http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/3566323/le-1818-rythmes-scolaires-ca-coince-pour-20-ecoles.html

lundi 7 septembre 2015

Rythmes scolaires : du mieux dans l’organisation mais est-ce suffisant ?

Chaque semaine, un forum de discussion et un vote pour partager son opinion sur un sujet d’actualité. Aujourd’hui, la réforme des rythmes scolaires.

Alors que la rentrée scolaire s’achève, et que la mise en place des activités périscolaires s’est déroulée dans de meilleures conditions que l’année dernière, en particulier à Marseille, Gomet’ vous interroge sur votre opinion de la réforme Peillon sur les rythmes scolaires. 

La mise en place d’un temps d’activités périscolaires est-elle une réussite ? Va-t-elle contribuer à un meilleur épanouissement des enfants ? A l’inverse, compte tenu des inégalités de services et de prise en charge, ne participe-t-elle pas à la création d’une école à deux vitesses ?
Répondez-nous en votant ci-dessous et en contribuant par vos réactions à alimenter le débat. Vous pouvez poster un message en bas de cet article ou sur le page Facebook de Gomet’.
La mise en place du temps d'activités périscolaires dans les écoles, pour vous c'est...
Résultats du sondage sur Go Met : http://www.go-met.com/forum-rythmes-scolaires-du-mieux/

mercredi 2 septembre 2015

Les habituels déboires marseillais de la rentrée scolaire...

La cité phocéenne n’a pas pu éviter de nouveaux cafouillages avec la mise en place, mardi après-midi, des activités périscolaires.

Les cris de joie pour les uns, les pleurs pour les autres, sont devenus des rituels de rentrée. Pour le sénateur-maire (LR) Jean-Claude Gaudin, la rentrée scolaire est une épreuve de force. En choisissant de se rendre dans le nouveau groupe scolaire Michelet-Foch, il espérait faire oublier les déboires de la précédente année scolaire complètement « cafouillée » par les rythmes scolaires. Hier après-midi, le lancement des temps d’activités périscolaires (TAP), qui concerne la moitié des écoles, (la ville a été coupée en deux après-midis, le mardi et le jeudi) allait vite se révéler désastreux par certains endroits
à l’école du Rouet, Christelle a retrouvé son fils au milieu de la cours de récréation. « ça s’est très mal passé pour les inscriptions. Des enfants de maternelle sont revenus à l’école à 13h30, on leur a dit qu’il n’y avait personne pour s’occuper d’eux. Dans l’élémentaire, il n’y avait que 4 animateurs pour s’occuper de plus d’une centaine d’enfants », raconte la mère d’élève.

L’école publique maltraitée

L’association de soutien scolaire, implantée dans le Rhône, a visiblement été prise de court. Les quatre animateurs qui se sont retrouvés seuls à gérer les élèves ont dû improviser et ont heureusement reçu l’aide de la directrice d’école, restée sur place. Les parents d’élèves sont furieux, « ce qui s’est passé est ...

mardi 1 septembre 2015

Marseille : plus de classes, plus de profs, moins de galères ?

88 000 petits Marseillais ont repris ce matin le chemin de l'école

Cartable au dos et boule au ventre, 88 000 petits Marseillais reprennent ce matin le chemin de l'école, pour aller (re)trouver leur place dans l'une des 144 écoles publiques et 57 privées que compte la ville. Dans le public, ce sont 75 000 enfants qui sont attendus, soit un millier de plus qu'à la rentrée 2014. Tous ou presque ont déjà leur place puisque, d'après la municipalité, "seulement" 200 enfants restent en attente d'affectation.

200 nouveaux postes d'enseignants

En cette rentrée 2015, Marseille bénéficie d'une carte scolaire étoffée. 200 nouveaux postes d'enseignants sont prévus dans le département ce qui doit permettre l'ouverture de 40 classes supplémentaires dans la cité phocéenne. Parmi elles, 12 classes pour l'accueil des moins de 3 ans dans le cadre du pacte de cohésion sociale. On note encore 4 postes ouverts au titre de l'enseignement spécialisé (enfants handicapés) et 4 autres pour élèves primo-arrivants dont la langue maternelle n'est pas le français. Créés aussi, 5 postes d'enseignants dans le cadre du dispositif "Plus de maîtres que de classes", 534 dédiés aux remplacements des enseignants de l'éducation prioritaire. Enfin 10 décharges de directeurs d'écoles.

Trois nouvelles écoles

La Ville aussi revendique des efforts : "pour cette rentrée, Marseille dispose de 3 groupes scolaires neufs, ce qui représente un investissement de 20 M ", souligne Danièle Casanova, adjointe déléguée aux écoles. Après le groupe de la Busserine (ouvert dès février dernier), celui de Maréchal Foch (4e) et de Bugeaud (3e) accueilleront ce matin leurs tout premiers élèves.

Périscolaire, mardi et jeudi

Après le fiasco de l'an dernier, la municipalité promet la fin de la galère ; les temps d'activités périscolaires, toujours regroupés sur une demi-journée, sont déplacés du vendredi au mardi (dans les 1er, 2e, 4e, 8e, 10e, 12e, 14e et 16e) ou au jeudi (3e, 6e, 7e, 9e, 11e, 13e et 15e). Ces activités restent gratuites, du moins pour cette année : la Ville qui a enfin élaboré son projet éducatif territorial (PEDT) perçoit 53 € par enfant de la CAF, qui viennent s'ajouter aux 90 € alloués par l'État.
Chargée des questions d'éducation pour le groupe municipal PS, Annie Levy-Mozziconacci prend acte des avancées, mais annonce qu'elle restera vigilante sur les contenus des activités : "Je déplore déjà que l'appel d'offres aux associations ne prévoie pas un minimun de sorties scolaires."

Cantine : avec ou sans viande


Loin de la polémique sur les ...