lundi 23 novembre 2015

Marseille tarde à payer les activités périscolaires

Après des mois d'attente pour les associations en charge des Temps d'activités périscolaires, la Ville de Marseille a décidé lors du dernier conseil municipal de solder ses comptes pour l'année 2014-2015. Certaines associations se sont retrouvées en difficulté.

Le 26 octobre, le conseil municipal a voté le versement du solde des subventions dues dans le cadre des temps d’animations périscolaires (TAP)… de l’année dernière. Ce troisième et dernier versement est chiffré à 3 493 213, 08 euros. Une somme répartie entre 46 des 64 associations financées cette année-là pour intervenir dans les 444 écoles de la ville. Et il était temps, à entendre certains responsables associatifs qui attendent ce versement depuis des mois.

Certaines sommes dues paraissent même astronomiques à l’échelle du budget des associations et les mettent en péril. Par ricochet, celles-ci accusent des retards de plusieurs mois dans le paiement de leurs employés. Elles se voient également contraintes de payer des agios. C’est le cas de l’école de danse et de spectacle Nathan Show World dont dépendent deux associations artistiques spécialisées notamment dans les comédies musicales, Broadway live et Formation artistique live.
“Une honte, lâche le directeur Nathan Guichet. Nous avons embauché près de cinquante personnes pour organiser les TAP dans onze écoles l’année dernière. Les deux associations n’ont pas été ...

lundi 9 novembre 2015

Rythmes scolaires : Les effets pervers des nouveaux rythmes scolaires sur les enseignements

"Il est à craindre que l'on glisse doucement vers un déséquilibre des domaines d'apprentissage". Ces propos d'un chef de bureau de la Dgesco, repris dans le rapport du Comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires, marque la confusion introduite par la réforme. La Dgesco annonce deux évaluation différentes de la réforme. Elles seront publiées en 2017...


" Dans ce rapport, le comité observe qu’après une année de généralisation, les organisations du temps scolaire sont désormais stabilisées. Le comité recommande de renforcer le pilotage pédagogique et de renouveler une attention toute particulière à l’égard de la maternelle. Il souligne l’intérêt du projet éducatif territorial (PEDT) pour inscrire dans la durée les partenariats engagés et accroître une dynamique locale favorable au développement d’activités périscolaires de qualité". Un an après la généralisation des nouveaux rythmes scolaires, le communiqué ministériel met l'accent sur la "dynamique favorable engagée sur l'ensemble du territoire". Or même si le Comité ne compte que 4 enseignants (dont 2 syndicalistes) sur 19 membres, les difficultés rencontrés par l'application de la réforme sont bien présentes dans le rapport.

Une organisation du temps stabilisée


Le rapport souligne la stabilisation à cette rentrée de l'organisation du temps scolaire. On n'a pas vu la ruée vers les dérogations permises par le décret Hamon ni vers la libération du vendredi après midi.  La cinquième matinée de cours le samedi matin reste très minoritaire (2% des écoles). Les nouveaux rythmes n'ont pas su convaincre le privé où seulement 5% des écoles les ont adoptés. Les PEDT, qui sont obligatoires pour...

Suite de l'article sur le Café Pédagogique

jeudi 5 novembre 2015

Les mécomptes des #TAP marseillais

La Ville a soldé avec retard le paiement des activités aux associations de l’année scolaire écoulée.

Mieux vaut tard que jamais. La Ville de Marseille vient de solder ses comptes avec les TAP (temps d’activités périscolaires) de l’année scolaire écoulée.

Une délibération votée au dernier conseil municipal du 26 octobre permet à la municipalité de se déclarer quitte avec les 46 associations qui avaient mis en œuvre les TAP, pour un montant de plus de 3 493 213,08 euros. Ce montant sera imputé aux crédits du budget primitif 2015. Ce qui n’a pas empêché un certain nombre d’associations de se retrouver en carafe et de renoncer à se repositionner sur le marché l’année suivante.
Cette plasticienne marseillaise en a fait l’amère expérience. Intervenante dans une école maternelle, elle attend le paiement de sa prestation depuis juin dernier. « J’ai relancé, harcelé la Ville, sans succès », affirme cet auto-entrepreneur. Depuis la rentrée de septembre, elle poursuit son activité, mais cette fois-ci en travaillant pour le compte d’une grande association d’éducation populaire. Elle a signé un nouveau contrat de travail, pour une prestation qui ne sera payée qu’à la fin du mois de décembre, au terme de sa vacation.
Cette artiste livre un bilan en demi-teinte de son action en milieu scolaire. Locaux inadaptés, peu ou pas de liaison avec l’équipe enseignante, contact difficile, voire impossible avec les parents d’élèves. Peu considérée et mal rémunérée, elle raconte sa difficulté à travailler en milieu scolaire. « Par l’intermédiaire de post-it, on nous demande de ne pas toucher à tel objet, ou a tel mobilier. » Les enfants ne savent plus distinguer temps de classe et temps d’activité. « Il a fallu cinq séances pour que...