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mercredi 24 février 2016

Rythmes scolaires et périscolaires, réflexion

Trop souvent certains ont cette immense faculté de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ; et comme disait mon Oncle Vénéré : « Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt. »
Mais dans cette histoire, on nous montre le doigt pour cacher la Lune. Quand Xavier Darcos était ministre de l’Education Nationale, le Président de la République annonça que le samedi matin les élèves seraient dispensés de classe : le temps de travail des enseignants étant réparti différemment ; les enfants en difficulté ayant droit à un soutien scolaire pendant la pause méridienne.
En fait, 24 demi-journées de classe disparaissent pour l’ensemble des élèves et les réseaux d’aide sont supprimés… Simple opération comptable dans une longue période d’austérité.
En 2012, l’équipe gouvernementale change et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, engage une politique de Refondation de l’école avec la problématique des rythmes scolaires. Les 24 demi-journées reviennent dans le circuit éducatif mais sous la gestion des collectivités territoriales. L’organisation proposée par les décrets Peillon et Hamon permet aux municipalités différents choix horaires... Mais peu importe l’organisation temporelle, et les contenus, même si cela pose des problèmes aux usagers du service public d’éducation.
L’école de la République a été fondée sur le principe d’égalité, or soumettre ces 24 heures au bon vouloir local c’est faire fi de ce premier principe républicain.
Ce temps périscolaire sera dépendant des politiques éducatives locales, et des moyens alloués : aux riches de la qualité, aux pauvres ce que l’on peut.
Deuxième principe des fondements de l’école républicaine : la gratuité.
Dans de nombreuses communes les activités périscolaires sont payantes privant ainsi certains élèves de ce temps ; les plus démunis restant dans la rue.
Quand Peillon parlait de refondation, il avait raison, puisqu’il touchait aux fondations mêmes de l’école républicaine : l’égalité et la gratuité.
Herzed (poète maudit)

mardi 9 février 2016

Rythmes scolaires : Orientations budgétaires de Marseille : Réduire encore la voilure

« Le contexte budgétaire dans lequel s’élabore le budget primitif 2016 reste marqué par l’atonie de nos recettes, en lien avec l’objectif gouvernemental d’assainissement des comptes publics », avance Roland Blum, rapporteur des orientations budgétaires, pour qui« désengagement financier de l’État, accroissement des charges municipales pour la mise en œuvre des rythmes scolaires, sont autant de contraintes qui pèseront sur le budget 2016. Contraintes qui imposent la poursuite du plan d’économies pluriannuel initié, tant dans le fonctionnement de la collectivité qu’en investissement  ». Un propos qui ne convaincra en rien l’opposition.
Roland Blum justifie dans un premier temps : « Contrairement à ce que certains avancent nos ratios sont bons » et d’évoquer un audit « qui met en lumière une situation financière saine ». Et comme un véritable leitmotiv de la municipalité, depuis quelques jours, il lance : « Et nous n’avons de leçon à recevoir de personne ». Puis d’insister sur les contraintes « qui pèsent lourdement avec une croissance française qui est la plus faible d’Europe, un ralentissement de l’économie chinoise et une situation explosive au proche et au Moyen Orient. De plus, les contraintes imposées par l’État vont perdurer alors qu’elles n’ont aucun résultat positif à ce jour ». Il cite la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui est de « moins 20,4 millions d’euros. 49 millions sur trois ans pendant que les rythmes scolaires nous coûtent 25 millions d’euros, même si l’État nous accorde 3 millions supplémentaires pendant trois ans ». Il n’omet pas de signaler l’impact de la création de la métropole « considérable pour les communes ». « L’ensemble du cadre financier général de la métropole sera défini par le pacte de gouvernance financier et fiscal soumis à adoption du Conseil de métropole en 2016 et il ne manquera pas d’avoir des répercussions pour la ville », prévient-il.

Les dépenses de fonctionnement seront limitées

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Roland Blum (LR) , adjoint au maire en charge des finances (Photo Robert Poulain)
Alors, les dépenses de fonctionnement, annonce-t-il, « seront limitées ». Toutefois, des dépenses conjoncturelles sont annoncées, « L’Euro 2016 implique une ...

vendredi 5 février 2016

À #Marseille, l’urgence d’un plan de rattrapage pour les #écoles

L’état déplorable des établissements marseillais sera le sujet phare du conseil municipal de ce lundi. Les élus de l’opposition PS et Front de gauche montent de nouveau au créneau.


Il aura fallu qu’un quotidien national s’en empare pour que l’état d’insalubrité des écoles marseillaises fasse réellement scandale, et déclenche une certaine agitation du côté du gouvernement et de la Ville de Marseille. Le conseil municipal de ce lundi 8 février, où devait, de toute façon, être évoqué le dossier tout aussi calamiteux des rythmes scolaires, devrait prendre de fait une autre tournure. De quoi agacer passablement les élus municipaux de l’opposition de gauche qui n’ont eu de cesse de dénoncer cette lente dégradation, au fil des mandats de Jean-Claude Gaudin (LR).
« Tout le monde, ou presque, s’offusque de la gestion municipale des écoles » s’étonne Jean-Marc Coppola, conseiller municipal communiste. « Certains se renvoient même la balle. La ministre de l’Éducation nationale a l’air de découvrir le sujet depuis… L’automne dernier et parle d’indignité de la République. Pourtant, il ne se passe pas une semaine sans que Marseille ne voit la visite d’un ou plusieurs ministres », remarque l’élu, constatant que la Ville de Marseille se retrouve au « pied du mur ». Mais l’élu ne croit pas que la médiatisation puisse changer la donne. « Car l’austérité est la boussole des budgets de l’État et de la commune » assène-t-il.
Fort de son expérience de vice-président de la Région délégué aux lycées, il estime que la responsabilité des écoles est « partagée entre l’État et la commune. Devant de tels problèmes aussi graves, voire dangereux, c’est ensemble qu’ils doivent les résoudre et dans l’urgence. » Il pointe la part des investissements de la Ville dans les écoles, « beaucoup trop faible » et, dans le même temps, la baisse des dotations aux collectivités locales, imposée « depuis des années et des années. » Pour Jean-Marc Coppola, c’est « l’égalité de la République » qu’on bafoue, non seulement au niveau national mais aussi au sein du territoire communal puisque les écoles les plus touchées sont dans le Nord et le centre de la ville. L’élu réclame en conséquence à l’État une...

lundi 9 novembre 2015

Rythmes scolaires : Les effets pervers des nouveaux rythmes scolaires sur les enseignements

"Il est à craindre que l'on glisse doucement vers un déséquilibre des domaines d'apprentissage". Ces propos d'un chef de bureau de la Dgesco, repris dans le rapport du Comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires, marque la confusion introduite par la réforme. La Dgesco annonce deux évaluation différentes de la réforme. Elles seront publiées en 2017...


" Dans ce rapport, le comité observe qu’après une année de généralisation, les organisations du temps scolaire sont désormais stabilisées. Le comité recommande de renforcer le pilotage pédagogique et de renouveler une attention toute particulière à l’égard de la maternelle. Il souligne l’intérêt du projet éducatif territorial (PEDT) pour inscrire dans la durée les partenariats engagés et accroître une dynamique locale favorable au développement d’activités périscolaires de qualité". Un an après la généralisation des nouveaux rythmes scolaires, le communiqué ministériel met l'accent sur la "dynamique favorable engagée sur l'ensemble du territoire". Or même si le Comité ne compte que 4 enseignants (dont 2 syndicalistes) sur 19 membres, les difficultés rencontrés par l'application de la réforme sont bien présentes dans le rapport.

Une organisation du temps stabilisée


Le rapport souligne la stabilisation à cette rentrée de l'organisation du temps scolaire. On n'a pas vu la ruée vers les dérogations permises par le décret Hamon ni vers la libération du vendredi après midi.  La cinquième matinée de cours le samedi matin reste très minoritaire (2% des écoles). Les nouveaux rythmes n'ont pas su convaincre le privé où seulement 5% des écoles les ont adoptés. Les PEDT, qui sont obligatoires pour...

Suite de l'article sur le Café Pédagogique

dimanche 30 août 2015

Rythmes scolaires : le mensonge des activités gratuites

Dès 2013, Vincent Peillon, alors ministre de l’Education Nationale, nous vendait sa réforme ainsi : "Pour la première fois, la France va offrir à tous ses enfants des activités périéducatives gratuites", comme le poney, la musique…
Pourtant rien n’est moins faux !
En cette rentrée 2015, après un an de généralisation de la réforme des rythmes scolaires, tout un chacun peut constater que ce n’est pas le cas : la réforme coûte cher, les activités périscolaires ne sont pas gratuites !
Ce sont tous les français qui en payent la facture, et le gouvernement qui se décharge sur les communes.



Des activités payantes dans la moitié des cas, une augmentation d’impôt ou des dégradations dans l’autre

Comme nous l’indique le rapport publié par le ministère de l’Education Nationale, alors qu’en 2014 déjà 20% des communes proposaient des activités payantes, en cette rentrée 2015 elles sont près de 50% à le faire : les activités périscolaires sont payantes dans la moitié des cas !
Certains parents se voient obligés d’arrêter de travailler pour récupérer leurs enfants au lieu de les laisser en TAP (Temps d’Activités Périscolaires).
Mais ça ne s’arrête pas là : car il ne faudrait pas oublier qu’entre cette réforme et les baisses de dotations, les communes sont prises en étau.
La réforme des rythmes scolaires représente un surcoût de 10 à plus de 50% pour 68% des communes !



Aussi par le principe des vases communicants, pour pouvoir fournir des activités, qui parfois se limitent à de la garderie, elles tentent de trouver des solutions rarement satisfaisantes :
·        augmenter les impôts locaux
·        augmenter les tarifs des autres prestations déjà payantes comme la cantine scolaire,
·        faire appel à des sociétés privées,  des sponsors,  dont l’intervention au sein des établissements publics pose bien des questions éthiques sur la neutralité de l’école républicaine,
·        réduire d’autres prestations (comme en témoignent les disparitions de nombreux concerts et feux d’artifices cet été), notamment les subventions aux associations.

Ainsi comble de la réforme, alors qu’elle devait favoriser l’éveil à la culture et au sport auprès des jeunes, cette dernière finit par appauvrir leur environnement culturel et sportif !


Une réforme qui coûte cher à tous

Cela ne vous suffit pas ?
Les maires ne sont pas les seuls à devoir jongler avec les budgets : la réforme des rythmes scolaires coûte près de 80 millions d’euros de surcoût aux Conseils Généraux !
80 millions que doivent assumer les contribuables départementaux.
Autant d’argent qui ne sera pas utilisé pour les autres missions du département : entretien des collèges, aide aux personnes âgées, aide sociale à l’enfance...

Sur le plan national, le gouvernement contribue à la mise en place de cette réforme à hauteur de 50 à 90€ par enfant selon que la commune soit classée en zone sensible ou pas.
Soit avec 6,796 millions d’élèves du premier degré c’est entre 340 et 611 millions d’euros  que doivent assumer les contribuables français pour cette réforme (400 millions selon la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem), au détriment de nouveaux postes d’enseignants, au détriment du maintien de classes ou même d’écoles ouvertes, au détriment du développement de meilleures pédagogies…



Mais ce n’est pas fini !
La Caisse d’Allocation Familiale (CAF) participe aussi au financement de ces activités et de cette réforme !
Si les communes remplissent les conditions (PEDT, taux d’encadrement par du personnel qualifié, etc…) elles peuvent prétendre à une aide de la CAF à hauteur de 53€ par enfant.
D’autant que le gouvernement lui demande dans le même temps de trouver 2,2 milliards d’économies !
C’est ainsi que la réforme des rythmes scolaires contribue à la dégradation et à la disparition de nos allocations et prestations sociales ! (Les allocations familiales ont été réformées durant l'été 2015 !)
Cette réforme coûte cher, très cher, de 1 à 2 milliards selon les estimations.
Les « activités gratuites » ne sont qu’un leurre.

Cette réforme coûte des milliards pour des résultats nuls sur les apprentissages (74% des enseignants estiment même qu’elle aurait un impact négatif !) et pour augmenter les inégalités (en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires, les quartiers (villes) défavorisé(e)s le sont toujours autant sinon plus…)


Le vrai responsable : le gouvernement

Il serait facile de critiquer un maire qui ferait payer les activités périscolaires, mais le véritable responsable reste le gouvernement.
L’Etat a mis le feu aux poudres et se désengage, laissant aux communes la tâche d’éteindre l’incendie ! Certaines ont les moyens de le faire, d’autres non.
Aussi, les maires peuvent être responsables de bien des choses, mais certainement pas pour la réforme des rythmes scolaires et ses conséquences (augmentation d’impôts, mauvaise qualité des services…) !
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités au lieu d’accabler les maires et leur soi-disant « mauvaise volonté ».
Si des plaintes doivent s’élever, c’est auprès du gouvernement qu’il faut le faire, et non pas pour demander plus de subventions, mais pour un retrait de cette réforme coûteuse et inefficace voire délétère !
Rappelons au Premier Ministre Mr VALLS qu’un retour en arrière est possible tel qu’il l’a déclaré en conférence de presse à Matignon le vendredi 29 aout 2014 : « Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné ».
Il est grand temps de réétudier le fonctionnement de l’Education Nationale et d’abandonner cette réforme.


Pour plus d’informations :
Site national nevE :  www.collegiale-neve.fr
Groupes départementaux Gilets Jaunes : sur FACEBOOK
Le dossier de presse des Gilets Jaunes.

Le décryptage du « point d’étape » ministériel sur les rythmes scolaires par nevE. 

mercredi 8 juillet 2015

Rythmes Scolaires : décryptage du bilan d’étape ministériel.


En cette fin d’année scolaire, le gouvernement vient de publier un « point d’étape », premier bilan sur la réforme des rythmes scolaires qui a été généralisée à la rentrée 2014.
Néanmoins sur bien des points ce rapport ministériel nécessite une deuxième lecture afin de mieux comprendre les réalités de cette réforme et de la situation que ce bilan ne souligne pas toujours.
Aussi nous vous en proposons un décryptage détaillé qui au final permet de comprendre que cette réforme n’est pas la bonne.



RESUME :
Cette réforme n’a pas seulement suscité « des interrogations » mais une réelle opposition et un grand mécontentement que le gouvernement a tout fait pour faire taire.
Pourtant, 3 ans après son annonce et les premières grognes de maires de 2012 et grèves enseignantes de janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires a toujours du mal à être acceptée et fait toujours parler d’elle !

Ce qui est tout à fait logique puisqu’elle n’atteint absolument pas ses objectifs :

·        Améliorer la maitrise des savoirs fondamentaux ?
Cette réforme ne peut y contribuer !
Au contraire 74% des enseignants jugent que la réforme a un impact négatif sur les apprentissages !

·        Lutter contre des inégalités sociales ?
Cette réforme ne le fait pas!
Au contraire, en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires, les inégalités ne font que se renforcer ! 
D’ailleurs les activités proposées deviennent payantes en 2015 pour la moitié des communes françaises !
De plus elle exclut les enfants porteurs de handicap et les restrictions budgétaires ne permettront pas de rétablir la situation.
Enfin il reste près de 85% des écoles privées qui ne mettent pas en place cette réforme, illustrant une différence de traitement et favorisant la fuite des élèves vers ces institutions.

Alors que les PEDT sont évalués immédiatement afin de favoriser leur mise en place, rien n’a été fait pour évaluer les effets de la réforme sur les résultats scolaires ! 
Il faudra pour cela attendre la rentrée 2015 avec le lancement de 2 études dont les résultats seront connus en 2017. Avec elles seront lancée une étude qui porte sur la fatigue des enfants et une autre étude sur l’impact de la réforme sur le travail des femmes.
Mais aucune de ces études ne fera de réelle comparaison entre le système « semaine de 4 jours » et celui « réforme des rythmes scolaires ».

Alors qu’il aurait « suffit » de faire passer les évaluations nationales de 2013 aux élèves qui sont passés aux nouveaux rythmes scolaires et de comparer les résultats pour se faire rapidement une idée. C'est-à-dire en gardant le même outil d’évaluation et non en le changeant comme cela est prévu.

Le gouvernement justifie cette réforme en affirmant que la « semaine de 4 jours » instaurée en 2008 aurait un impact négatif sur les apprentissages. Orles études internationales PISA et les récentes études nationales CEDRE qui portent sur cette période nous montrent que c’est faux.

Par ailleurs contrairement à ce qui est dit, la réforme des rythmes scolaires diminue les moments disponibles pour les apprentissages, où la faculté de concentration des élèves est la plus grande !

Le gouvernement, à contrario de son discours habituel, reconnait qu’il y a « une attention particulière à apporter » pour les maternelles… Si l’on met ce discours en rapport avec la création potentielle des « jardins d’éveil », certains s’inquiètent déjà de la disparition de notre école maternelle

Si le gouvernement se félicite qu’ « à la rentrée 2015, le seuil de 80 % des communes couvertes par un PEDT aura été dépassé. », il ne faut cependant pas y voir une adhésion des maires à cette réforme. Ils sont encore nombreux à être mécontents mais la mise en place d’un PEDT était obligatoire afin de toucher les subventions de l’Etat.

 Rappelons d’ailleurs que favoriser la création de PED « T », c’est favoriser une éducation qui varie selon les Territoires et donc favoriser les inégalités !

Le gouvernement nous rappelle qu’il soutient les communes financièrement, cependant de nombreuses enquêtes ont démontré que les aides de l’Etat ne permettaient pas de compenser complètement les dépenses mise en jeux pour appliquer cette réforme.

Un autre problème majeur rencontré par les collectivités pour mettre en place cette réforme est le manque d’animateurs qualifiés. Mais les seules réponses apportées par le gouvernement se font en rognant sur la qualité ou sur la sécurité.

De plus, cette organisation facilite la possibilité de dérives idéologiques et/ou partisanes en laissant les municipalités choisir les activités et les animateurs qui s’occuperont des enfants.

Enfin, les activités proposées font souvent doublon avec le programme de l’éducation nationale et c’est bien légitimement que les enseignants se sentent dépossédés de leurs fonctions.


L’Organisation du Temps Scolaire (OTS) reste assez stable entre 2014 et 2015. Mais que ce soit le système global (décret Peillon) ou le système expérimental (décret Hamon), la réforme des rythmes scolaire ne change rien ou aggrave le problème de rythme biologique de l’enfant soulevé par les chrono biologistes !



https://drive.google.com/file/d/0B7zpq9EmT4DFSWdmV0laVjJMaFk/view?usp=sharing

mercredi 25 mars 2015

Marseille, rythmes scolaires, consultation: des conseils d’école noyautés?

Il est dans la nature humaine d’accuser les autres de tous les maux, en particulier de ceux que l’on est soi-même capable d’infliger.  Alors que les résultats ne sont pas encore connus, la consultation sur Marseille donne lieu à un début de polémique autour de la thèse quasi pathologique ou politiquement utile du complot: selon ces annonces, certains conseils d’école seraient « noyautés » par la municipalité.
C’est déjà insulter le système électoral, et les électeurs,  il n’est pas étonnant dès lors que, à une autre échelle, dans des élections civiques le taux d’abstention soit aussi important, symptôme, entre autres raisons,  d’un dégoût de toutes les pratiques politicardes.
Rappelons que le  rejet de « la proposition d’amélioration  » (qui semble se dessiner selon le SNUipp13) serait considéré comme un échec par la municipalité, selon les dires de Mme Casanova, élue de la mairie centrale. Et dans ce contexte, cela signifierait que les élus ne sont même pas fichus de bien faire leur job de noyauteur.
Rappelons que cette tentation d’accuser les autres  est généralisée selon le contexte: JC Gaudin, après avoir justifié sa décision de TAP le vendredi par  le vote des conseils d’école en juin 2014, a accusé récemment les enseignants à deux reprises publiquement lors des conseils municipaux les enseignants d’avoir influencé les parents en cette occasion. Certains  syndicats émettent des doutes sur la nature et la fiabilité de cette « consultation ».
Il n’est donc pas inutile de rappeler les textes officiels quant à  la composition des conseils d’école pour...

Suite de l'article sur Provence Education.

samedi 21 février 2015

Grève des atsem contre le periscolaire : parents et enfants déjeunent en mairie d'Arles

Le mouvement perturbe le fonctionnement des cantines. La grogne monte.

Bientôt trois semaines que le mouvement de grève des Atsem, à raison d'un débrayage d'une heure au moment du repas de midi, perturbe le fonctionnement des cantines dans les écoles maternelles. Alors, hier midi, dernier jour de classe avant les vacances d'hiver, les parents de nombreuses écoles impactées (Raphèle, Alyscamps, Benoît-Frank, Gimeaux...) sont venus pique-niquer devant la mairie, avec leurs enfants, histoire de marquer le coup, et d'alerter la municipalité sur une situation qui ne peut plus durer. "À l'école de Raphèle, il n'y a pas cantine depuis le 5 février, c'est vraiment compliqué pour les parents, et les enfants ça les perturbe également", soulignait Virginie, maman d'une fillette en petite section.

"Pris en otages"
"C'est la galère, il faut embêter tout le monde, en prenant des congés, en faisant appel aux voisins, et même à l'école c'est un peu la cacophonie, on a des parents qui pour donner un coup de main repartent avec plusieurs élèves mais toutes les questions de sécurité ne sont pas respectées, indiquait Gilles Bernard, délégué de parents d'élèves de l'école de Raphèle. Il faut trouver une solution, applicable dès la rentrée !"
Sur le parvis de la mairie, si une majorité de parents disait comprendre le mouvement des Atsem, d'autres étaient plus remontés, et l'ont fait savoir aux quelques agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles présents hier. "Ça fait trois semaines que ça dure, on est compréhensifs, mais là on est pris en otages", tonnait un papa, prêt à laisser son enfant à la cantine à la rentrée, même si la grève devait continuer.
Plus calmement, Gilles Bernard exposait à nouveau sa volonté de trouver une issue à ce conflit. "Il faut que ça se débloque rapidement, les enfants sont fatigués, ils sortent d'une longue période d'école depuis les vacances de Noël, et ils sont chamboulés, ils ne comprennent plus rien car on va les chercher tous les midis. Il faut que l'on ait des réponses aujourd'hui !"
Et pour les réponses, c'est Patrick Chauvin, le premier adjoint au maire, délégué à Raphèle, qui s'y est collé, hier. "Je vais m'impliquer pour solutionner ce problème, et qu'à la rentrée tout se passe normalement", a-t-il assuré. Une réunion avec les Atsem et les syndicats est programmée pendant les vacances, le 24 février. Les parents espèrent qu'elle permettra de lever tous les points de blocage.

"Sans garanties écrites, on continuera à la rentrée"


Pour les Atsem, la situation est simple : soit la municipalité accède à leur requête, qui est de ne plus gérer le temps périscolaire, et elles arrêtent leur grève, soit elle ne le fait pas, et le mouvement continuera. Et si la mairie semble d'accord pour une réorganisation du périscolaire, mais semble jouer la...

lundi 16 février 2015

Refondation de l’école où en est-on ?

Retards mais surtout plafond de verre de l’austérité plombent le grand projet pour l’école annoncé par François Hollande à son arrivée au pouvoir.

A son arrivée, François Hollande missionnait son charismatique ministre de l’Education Vincent Peillon, pour mettre en place un élément clé de son programme : la refondation de l’école. Terme fort qui avait emporté l’adhésion de nombreuses personnes car porteur d’une véritable ambition. Le nouveau gouvernement ne devait pas se contenter de colmater un bateau prenant l’eau de toute part suite aux attaques continuelles depuis des années, mais porter un véritable projet de société.
Après de nombreuses consultations, le projet aboutit et la loi est promulguée en juillet 2013. Cette loi affirme la priorité au primaire, la reprise en main de la formation des enseignants, la mise en place de nouveaux rythmes scolaires, la définition d’une stratégie numérique, la lutte contre le décrochage scolaire, la rénovation des programmes, le renforcement de l’éducation prioritaire et l’amélioration du climat scolaire. Aujourd’hui, où en est-on ?

Fait mais bien fait ?

Le chantier prioritaire était celui de la réforme de la formation des maîtres. La parenthèse Sarkozy avait rattaché les IUFM aux universités et supprimé l’année de formation progressive sur le terrain, ce qui avait eu pour résultat essentiel de décourager même les plus volontaires. Même en ayant tranché dans le vif au niveau des effectifs, il n’y avait désormais plus suffisamment de candidats à ce métier qui revenait à plonger dans l’arène sans espérer avoir la moindre reconnaissance, financière ou intellectuelle.
Les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) ont été créées et l’année de formation par immersion progressive a été réinstituée. Mais elles sont toujours rattachées à l’université où les querelles de chapelles et l’absence de politique centralisée, abrutissent les candidats sous des exigences aussi diverses que difficiles à assumer.
Autre chantier symbolique, celui des rythmes scolaires. A priori, la partie était facile. Le consensus était là pour déplorer les effets sur les enfants de la réforme menée au pas de charge par Nicolas Sarkozy, imposant un passage à 4 jours combiné à un alourdissement des programmes. L’idée de profiter d’une remise à plat pour permettre à chaque enfant de découvrir des disciplines artistiques ou sportives auxquelles il n’aurait pas forcément accès selon les revenus de ses parents était aussi saluée…
Mais faute d’argent, la réforme a délégué la mise en œuvre aux municipalités. Entre celles qui n’en avaient pas les moyens et celles qui n’en avaient pas la volonté, le résultat est un énorme bazar où Marseille détient d’ailleurs une sorte de palme toujours d’actualité.
Dans l’actualité aussi la réforme de l’éducation prioritaire. Là encore, le...

mardi 10 février 2015

RYTHMES SCOLAIRES : UNE REFORME, DES BOYCOTTS, LA LIBERTE D’EXPRESSION

Depuis la rentrée de septembre, de nombreux parents ont décidé de mettre en place des actions de boycott de l’école en signe de protestation à cette réforme des rythmes scolaires.

Les actions ont eu lieu tous les mercredis (ou samedis selon les localités) de septembre puis se poursuivent encore les 1ers mercredis de chaque mois comme par exemple le 3 décembre dernier au Havre, à Caudry ou à Strasbourg.



Au milieu des pétitions, barrages filtrants, manifestations et boycotts du mercredi une autre forme de contestation est apparue : le refus du règlement intérieur des écoles.
En effet, une partie du Règlement Intérieur porte sur la scolarisation sur 4 jours et demi. En absence de vote positif du nouveau règlement, c’est l’ancien règlement intérieur qui fait foi, à savoir avec une scolarisation sur 4 jours !

Le Code de l’Education (art. R411-5, art.D411-2, art D411-6) nous rappelle que le DASEN propose en début d’année scolaire un règlement intérieur type pour les écoles maternelles et élémentaires. Ce dernier est soumis au vote lors du conseil d’école, car c’est le conseil d’école qui établit le règlement définitif.

Le règlement intérieur doit respecter les textes législatifs nationaux… mais seul le vote de ce règlement permet l’application officielle des textes dans l’école !

Aussi, en votant contre l’application du règlement type proposé par le DASEN, avec 4,5 jours, les parents, enseignants et élus affirment officiellement leur opposition à la réforme des rythmes scolaires.

Plusieurs conseil d’écoles ont d’ores et déjà fait ce vote d’opposition, comme à Verrières, Isola 2000, Isola Village, Nice (06), Blainville (50), Janvry (91) ou St Priest (69), malgré les pressions subies et le manque d’informations quant à ce point juridique.


Mais face à cette opposition légitime, le gouvernement n’a cessé de menacer et réprimander, tout en martelant dans les médias que « tout va bien »…

Pourquoi mettre autant de pressions aux maires, aux personnels enseignants et aux parents qui s’opposent à cette réforme si celle-ci est tellement bien accueillie et bonne pour les enfants ?

En effet, on ne dénombre plus : 
·         les menaces et rappels à la « loi » faits aux maires,
·         l’incitation à la délation auprès des directeurs d’école,
·         Les menaces sur les enseignants,
·         les réprimandes s’ils se montrent opposés à cette réforme,
·         jusqu’à l’envoi de gendarmes dans les écoles 
·         et les menaces d’amendes (même de peine de prison) pour les parents qui boycottent le mercredi matin (alors que la loi prévoyait la « possibilité » de 4 demi-journées d’absence non-justifiées par mois).

En effet, force a été de constater que cette réforme, rejetée par la majorité des acteurs de l'Education, a entraîné un taux d'absentéisme important lors de la demi-journée supplémentaire (boycott du mercredi ou du samedi).

Ainsi, cette dernière loi donnant la possibilité de 4 demi-journées d'absences non justifiées par mois a été modifiée dans le Bulletin Officiel du 1er janvier 2015 : "Obligation scolaire, Circulaire interministérielle relative à la prévention de l'absentéisme scolaire - circulaire n° 2014-159 du 24-12-2014".

Les parents ne mettant pas leur enfant à l'école "sans motif légitime ni excuses valables au moins quatre demi-journées complètes dans une période d'un mois" se voient alors menacés de sanctions pénales !

Ce système de répression entraîne ainsi une vigilance supplémentaire : les parents refusant, pour le bien de leur enfant, la présence de ce dernier lors de la cinquième demi-journée d'école, sont dans l'obligation de fournir un justificatif valable ! (les seuls motifs légitimes d'absences sont : la maladie de l'enfant ou d'un de ses proches s'il est potentiellement contagieux, une réunion solennelle de famille, un empêchement causé par une difficulté accidentelle dans les transports, l'absence temporaire des parents lorsque l'enfant les suit. Quel que soit le motif l'absence doit être signalée auprès de l'administration de l'établissement scolaire. A noter qu'un certificat médical ne peut être exigé que pour certaines maladies contagieuses). 


Si l’on ajoute en plus la surveillance internet instaurée par le gouvernement le 24 décembre 2014, l’on peut aisément s’inquiéter pour la liberté et le principe républicain en France…

Avec les attentats du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo, la question de la liberté d’expression est revenue sur le devant de la scène de façon dramatique.

Nombreux sont les politiciens qui ont suivi l’élan national pour dénoncer l’obscurantisme et (ré)affirmer cette valeur si chère à la France, l’impertinence, l’irrévérence, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, le fondement de toute démocratie en disant simplement : JE SUIS CHARLIE.

Une fois l’émotion passée, espérons que les actions suivront et que cesseront les faits autoritaristes rencontrés depuis des mois face à cette réforme non votée, imposée, contre l’avis du peuple.

Car face aux événements choquants qui ont coutés la vie à 17 personnes, l’Education a un grand rôle à jouer
N’oublions pas que les terroristes qui ont sévi sont nés et ont grandi en France, bloquer les frontière ne changera peut être pas grand chose si l’Education Nationale, les parents et chaque membre de notre société ne faisons quelque chose.

La réforme des rythmes scolaires ne va pas dans le bon sens et empêche d’autres grandes mesures urgentes d’être prises.


LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES ET LA MINISTRE


Cette réforme des rythmes scolaires aura vu se succéder jusqu’à 3 ministres différents tellement elle aura été sujette à polémique !

La dernière en date, Mme Najat Vallaud-Belkacem, a été nommée juste avant la rentrée des classes le 26 août 2014.

Même si son prédécesseur, Benoit Hamon, avait déjà tout préparé avant son arrivée au ministère, c’est cette « reine de la com’ » qui a eu la lourde tache de faire face aux mécontentements inhérents à cette réforme.

Et des mécontents il y en a ! 
Car cette réforme ne va pas dans l’intérêt de l’enfant, non seulement dans sa mise en place mais aussi dans son fondement !

·         L’ancienne ministre du Droit des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, qui se voulait la « ministre de l’Egalité » devrait savoir que diminuer le temps scolaire des enfants sur la journée, au profit d’activités l’après-midi, défavorise le travail des femmes.

·         Cette organisation favorise les inégalités des chances de réussite. Cette réforme ne fait qu'augmenter les inégalités déjà existantes au lieu de les réduire ! 
Les enfants "privilégiés" (locaux, personnels, matériels disponibles...) le sont encore plus, les autres restent délaissés... cette réforme creuse les écarts !

C'est encore plus flagrant avec les enfants en situation de handicap qui nécessitent une Aide de Vie Scolaire (AVS) !

Creuser les inégalités et défavoriser le travail des femmes, ce sont deux des raisons qui font que l’Allemagne remet en cause cette organisation (cours le matin / activités l’après-midi) qui était généralisée là-bas.


·         Les temps périscolaires supplémentaires, qui découlent de la réorganisation des temps scolaires, coûtent chers et sont difficiles à organiser.

Même à Lyon, où la nouvelle ministre pouvait se vanter qu’elle soit, avant la réforme des rythmes scolaires, « une collectivité proactive sur la question des temps périscolaires », alors qu'aujourd'hui, avec cette réforme, les activités deviennent payantes à Lyon, ajoutant des charges aux parents  et oubliant au passage le principe d’égalité d’accès si cher à Madame la ministre...

Sachant qu’un de ses mentors, Ségolène Royal, exprimait clairement que cette réforme des rythmes scolaires était mal menée et qu’il aurait mieux valu la tester avant de l’imposer à tous de la sorte,

Sachant que le bilan de l’année 2013-2014 dans les 4000 communes où la réforme a été appliquée est majoritairement négatif (surtout en termes de réussite scolaire),

Sachant que le Premier Ministre, Manuel Vals exprimait clairement que «Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné»,

Pourquoi ne pas faire marche arrière vis-à-vis de cette réforme, ou, tout au moins, laisser un moratoire ou le libre-choix, comme certains maires l’ont demandé ?

(Rappelons au passage qu’en 2008,  X. Darcos, lui, avait laissé le libre choix aux maires d’appliquer la « semaine de 4 jours » ou pas)

Aujourd’hui encore, il n’est pas trop tard pour changer de cap et faire preuve d’écoute et de clairvoyance.

Mais l’action de la ministre vis-à-vis de cette réforme a été tout autre…

D’ailleurs certains membres du ministère l’affirment : « elle n’est là que pour faire de la comm’, […] elle ne fera rien » alors que l’Education en France aurait tant besoin…


Un cadre de gauche la trouvent même « dangereuse pour l’école »