mercredi 27 janvier 2016

Le fonds de soutien aux activités périscolaires devrait être pérennisé jusqu’en 2018

Présenté au Comité des finances locales le 27 janvier, le décret pérennisant le fonds jusqu’à l’année scolaire 2017-2018 a reçu l’avis positif unanime des membres du CFL. Le texte prévoit aussi un dispositif spécial pour les communes n’étant plus éligibles aux dotations de solidarité rurale (DSR) ou urbaine (DSU) « cibles » afin que ces collectivités continuent à bénéficier du taux majoré.


A compter de l’année scolaire 2015-2016 et pour les deux années scolaires suivantes, le bénéfice du taux majoré du fonds de soutien au développement des activités périscolaires est maintenu pour toutes les communes éligibles.
Ainsi le projet de décret présenté au Comité des finances locales (CFL) acte-t-il une décision très attendue dans les communes aux prises avec les dépenses supplémentaires suscitées par la réforme des rythmes scolaires.
L’avis unanime du CFL devrait permettre à la ministre de l’Education nationale de publier dans les tous prochains jours le texte au Journal officiel. Pour le président du CFL, André Laignel, ce décret a « un double avantage : confirmer la pérennisation du fonds et donner une lisibilité sur trois ans ».

Accès au fonds même sans dotation de solidarité « cible »

Par ailleurs, le texte permet « une modulation pour ceux qui sortent du dispositif car n’étant plus éligible à la dotation de solidarité rurale ou urbaine cible », a détaillé André Laignel.
Le bénéfice du taux majoré du fonds est en effet lié pour les communes à leur statut de bénéficiaire de la DSU cible ou DSR cible, comme prévu par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école.
Le décret permet aux communes n’étant plus concernées par...

samedi 23 janvier 2016

Le périscolaire du vendredi après-midi sur la sellette à la Ciotat et Ceyreste

Rectorat et mission des rythmes scolaires mettent à l’index cette demi-journée au fort absentéisme et qui renforce la coupure du week-end.

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille pourrait remettre en question les modalités d’application du temps périscolaire du vendredi après-midi, mises en place dans les écoles primaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il y a un an et demi, et non sans mal. Comme c’est le cas à La Ciotat et à Ceyreste.

Augmenter le nombre de demi-journées, ou plutôt revenir à la semaine de 4 jours et demi, en donnant la priorité le matin à l’apprentissage des savoirs fondamentaux et en rééquilibrant les journées de classe pour amoindrir la fatigue des élèves... Tel était à l’origine « l’esprit » de la réforme des rythmes scolaires entamée par le ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon et finalisée par son successeur Benoît Hamon avec un deuxième décret éponyme, destiné à assouplir les modalités de mise en place.

Retour à l’école difficile le lundi

Toutes les communes ont planché avec l’éducation nationale et les parents sur l’emploi du temps hebdomadaire permettant de tout concilier. La possibilité de retourner le samedi matin en classe a été évacuée par la quasi totalité des villes y préférant le mercredi matin, et à La Ciotat et Ceyreste, le choix a été fait de concentrer les heures des nouvelles activités périscolaires, sur une demi-journée, en toute fin de semaine, celle du vendredi après-midi.
Seulement voilà, le dernier rapport d’évaluation des rythmes scolaires édité par le ministère met aujourd’hui à l’index cette organisation. « Dans ces écoles [où], le vendredi après-midi a été libéré (...) les retours à l’école le lundi y sont décrits comme plus difficiles. »
François Testu, chronobiologiste et fondateur de l’observatoire des rythmes scolaires et des temps de vie des enfants et des jeunes, enfonce le clou : « Le vendredi après-midi doit être exclusivement réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. » Localement, la rupture est d’autant plus importante qu’à peine 50% des enfants de primaire participaient aux activités du vendredi après-midi l’an dernier...
« Le nombre d’inscrits est beaucoup plus important en élémentaire qu’en maternelle », ponctue Mireille Bénédetti, l’adjointe à l’éducation de La Ciotat. La fréquentation est jusqu’ici de ...

vendredi 22 janvier 2016

19 écoles privées d’activités périscolaires à la fin du mois

Avec 280 000 euros de factures impayées, l'association SLFA renonce à organiser les activités périscolaires dans les 19 écoles dont elle avait la charge.

“Schboert on Loisir fer Ale”. Sous l’acronyme fleurant moins les bords du Rhin, l’association SLFA (Sports et loisirs pour tous) gérait les activités périscolaires de 19 écoles marseillaises depuis le mois de septembre. Le mode accompli est de rigueur puisque le président de cette jeune association strasbourgeoise a annoncé à la Ville qu’il entendait renoncer à poursuivre ses activités plus au sud, après avoir déjà menacé de le faire en décembre.

Les parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Savournin l’ont appris de la bouche de la coordinatrice locale de l’association, ce mardi. “Ils nous ont dit que les activités allaient s’arrêter à la fin du mois, pour des raisons financières”, explique Delphine Brousse, présidente de l’association des parents d’élèves sous l’étiquette MPE 13. Elle dit être sans information sur ce qu’il adviendrait des activités du mardi une fois passées les vacances de février.

19 ÉCOLES SANS TAP

De fait, l’association a déjà jeté l’éponge pour le groupe scolaire Pommier, National Strasbourg dans le 3e arrondissement. “Nos animateurs ont aussitôt été remplacés par des employés municipaux qui y assurent les temps d’activités périscolaires à partir du 14 janvier, explique Yannick Cabald, le président de l’association. Nous n’allons pas pouvoir continuer à assurer nos activités sur l’ensemble de la ville. Les retards de paiement de la Ville nous placent dans une grande difficulté. La municipalité nous doit plus de 240 000 euros. Nous n’arrivons pas à payer nos 80 animateurs. L’un d’eux nous a déjà assignés devant les Prud’hommes. Nous n’allons pas mettre notre structure en danger alors que nous n’avons aucun problème à Strasbourg”.
Aux dires de Yannick Cabald, l’implantation de son association à Marseille relève plus de ...

mercredi 6 janvier 2016

À #Marseille, pénurie d’agents en maternelle

Les parents d’élèves de l'école Coppelo alertent après 70 demi-journées d'absences non remplacées cette année.

« Ici tout le monde est désespéré de voir ce qui se passe. L’année dernière déjà, la municipalité nous avait assuré qu’il n’y avait dans notre école pas plus de problème d’absentéisme qu’ailleurs. » Marjorie Centenero, présidente de l’association des parents d’élèves, affiliée à MPE13, a fait le calcul. Depuis le début de l’année scolaire, ce sont plus de 70 demi-journées de travail des Asem (agents spécialisés des écoles maternelles) qui n’ont pas été remplacées, mettant les enseignants dans des situations pédagogiques périlleuses, ayant alors seuls, toute la journée la charge de 31 élèves, constatent les parents d’élèves.

Une pétition a été lancée avant les vacances de Noël et à force de remuer ciel et terre, l’inspectrice de circonscription organise une réunion sur le sujet car le problème du non remplacement des agents, en congés maladie, en formation ou en décharge syndicale concerne d’autres écoles du 5e arrondissement de Marseille. Les parents ne remettent pas en cause les absences de droit, d’ailleurs inscrites dans le code du travail, mais ils trouvent insupportable que ces absences pour la plupart planifiées ne soient pas anticipées par la municipalité. Conséquence, les enseignants se retrouvent seuls à gérer la classe et tombent à leur tour malade. Le binôme Asem/enseignant, primordial dans une école maternelle, est mis en difficulté et ce d’autant plus dans des classes accueillant toutes 31 enfants, comme c’est le cas à l’école Coppelo.

Particularismes marseillais

« à ce lourd effectif par classe, s’ajoute la particularité marseillaise au titre de laquelle les Asem ne sont présentes qu’1h30 par demi-journée », explique Marjorie Centenero. La mise en place des TAP n’a rien arrangé à l’affaire, la charge de travail des Asem s’étant alourdie au passage de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Une situation que ne dément pas Danièle Casanova, adjointe au ...