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samedi 5 mars 2016

Rythmes scolaires : qu’en pensent les parents ?

L’enquête vient de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), plutôt favorable à la réforme des rythmes scolaires et qui, « soucieuse que cette réforme prenne effectivement en compte l’intérêt des familles », a souhaité mieux connaitre l’avis des parents sur les nouvelles activités pédagogiques proposées aux enfants, leur perception par les parents et leurs enfants, l’impact de la réforme sur l’organisation familiale.

4 000 parents ont participé à l’enquête, par Internet et sur la base du volontariat, c’est un échantillon d’importance correcte pour une étude de ce genre, mais qui n’est donc pas représentatif au sens statistique du terme.
Il est intéressant de noter que 87% des parents participants avaient un enfant scolarisé en primaire avant la réforme des rythmes scolaires, ce qui leur permet de pouvoir comparer avec la semaine de 4 jours. On aurait souhaité qu’ils puissent aussi comparer avec la semaine de 4,5 jours telle qu’elle existait avant sa suppression par Xavier Darcos en 2008, mais cela n’est sans doute pas possible…
Activités périscolaires : inégalités à tout point de vue
Les NAP (nouvelles activités périscolaires) concernent près de 2 enfants sur 3 : 43% y participent tous les jours, 20% certains jours, 37% n’en fréquente pas du tout. 54% des enfants qui participent aux NAP n’ont pas choisi leur activité, et ils participent à 3 activités en moyenne dans l’année.
A la lecture de l’enquête, c’est l’hétérogénéité, voire l’inégalité des situations qui apparait :
- inégalités des formats : pour 38% des enfants, les NAP se répartissent sur 4 jours, 19% sur deux jours, 23% sur une seule journée ;  64% elles ont lieu en fin d’après-midi, 24% après le déjeuner ; on est assez étonné de lire qu’un certain nombre de parents ne sait pas quand ont lieu les activités (9%) ni qui les encadre (27%)… ;
inégalités de cout : les activités sont gratuites pour 56% des enfants, payantes pour 32% (là encore, 10% des parents ne savent pas !) ;
inégalités entre élémentaire et maternelle : les enfants scolarisés en maternelle sont plus nombreux à ne pas participer aux NAP (44% contre 34% en élémentaire), leurs parents sont moins nombreux à trouver les activités intéressantes ou amusantes, et plus nombreux à déplorer un manque de communication sur le sujet ;
inégalités sociales et familiales : les enfants de familles monoparentales, qui sont aussi plus souvent sans activité professionnelle, participent moins souvent aux NAP ; comme le note l’étude, « ce résultat est cependant à regretter pour ces enfants (parents inactifs ou au chômage, et/ou familles monoparentales) car c’est prioritairement à ces enfants que la réforme devait proposer des activités auxquelles ils n’avaient pas forcément accès auparavant. La participation est par ailleurs plus forte quand les activités sont toutes gratuites (75 % de participation contre 60 % quand elles sont toutes payantes). »
Activités proposées
Une perception mitigée des activités périscolaires
- D’après les parents, 77% des enfants aiment les activités proposées (31% toutes, 46% certaines activités). Pour leur part, les parents sont plus mitigés : 47% estiment que les nouvelles activités sont intéressantes ou amusantes, mais 42% pensent l’inverse ;
57% des parents trouvent que le personnel encadrant les activités est compétent, près d’1 parent sur 3 pense le contraire, ce qui est tout de même beaucoup ;
51% des parents pensent que les locaux sont adaptés (contre 36%), ce qui ne manquera pas de faire sourire les enseignants, majoritairement obligés de laisser leur classe aux activités périscolaires ;
- les 2/3 des parents estiment ne pas être correctement informés concernant les NAP et 77% estiment ne pas avoir assez de contact avec les animateurs qui encadrent les activités.
- les parents sont 35% à considérer que les nouveaux rythmes leurs permettent moins facilement d’entrer en contact avec les enseignants (63% ne voient pas de différence avec la semaine de 4 jours). Les contacts avec les autres parents sont moins fréquents qu’avant pour 31% des parents, aussi fréquents pour 65%.
Bienêtre des enfants et impact sur la vie familiale : ça coince
La question la plus importante est sans doute celle du bienêtre des enfants et là, l’avis des parents est sans appel : 69% des parents estiment que la réforme a eu un effet négatif sur le bienêtre de l’enfant (42% plutôt négatif et 27% très négatif), 13% qu’elle est sans effet particulier et seulement 5% qu’elle a un effet positif 5% effet positif (1% très positif) sur leur enfant.
Bienêtre
L’enquête note que la perception des parents sur ce sujet est directement fonction de la « désorganisation familiale » causée par la réforme. « On constate par ...

mercredi 10 février 2016

Rythmes scolaires : Pierrefitte va faire payer les parents

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. A Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), les parents qui souhaitent des activités périscolaires pour leurs enfants vont devoir mettre la main à la poche.


Mettre la main à la poche pour inscrire son enfant au temps d'activité périscolaire (TAP) du soir ou le récupérer plus tôt à l'école. Ce sont les deux options à la rentrée prochaine des parents de Pierrefitte. La ville rejoindra ainsi le tiers des communes françaises qui facturent les activités aux habitants.
La mairie socialiste vient d'annoncer la fin de la gratuité. Aussitôt, l'association locale des parents d'élèves (APE) a dénoncé « l'inégalité » de la mesure : « Nous ne pouvons pas accepter que des élèves soient exclus pour des motifs financiers ! » s'emporte sa présidente, Abida Hannefa.

La municipalité défend des tarifs « abordables » mais, dans une ville où près de 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee, chaqueeuro compte. « Les prix seront fixés en fonction du quotient familial, entre 20 et 70 € pour un mois complet de TAP », précise la ville. « J'ai un petit salaire et je n'ai pas 20 € à la fin du mois sur mon compte bancaire ! Je vais faire un effort, mais je trouve cela injuste par rapport aux autres écoles où c'est gratuit alors qu'il y a déjà beaucoup de difficultés ici », réagit Halima, mère de trois enfants scolarisés en maternelle et en primaire.

Trop cher



Le maire, Michel Fourcade, assure avoir joué le jeu. « Nous les avons mis en place, avec bonne volonté, dès septembre 2014 », indique-t-il. Il trouvait même « les nouveaux rythmes pertinents ». Mais « les finances de la ville sont trop tendues et les subventions pour compenser le coût annuel des TAP ne suffisent pas » : 450 000 € de subventions pour un coût de 1,6 M€ par an... L'élu sonne donc l'heure des économies. Non seulement les TAP seront payants, mais les activités seront...

Rythmes scolaires : comment Arras évalue l'effet sur les enfants

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. La ville de Arras a elle lancé un test scientifique pour mesurer l'effet réel des nouveaux rythmes.


« Au signal, on y va. Top ! » Dans la classe de CP de l'élémentaire Voltaire, à Arras, ce vendredi midi, vingt-deux petites têtes fondent sur leur feuille noircie de chiffres. Stylo en main, chacun s'efforce d'entourer, en trente secondes, le plus possible de nombres à deux chiffres dans la liste.
C'est la seizième fois en une semaine qu'ils répètent cet exercice. Bachotage? Non. Ceci est un test scientifique. Le premier du genre, initié par une commune pour mesurer, le plus précisément possible, l'effet réel des nouveaux rythmes scolaires sur les enfants.

La ville, engagée tôt dans la réforme, veut en faire un bilan exemplaire. Toute la semaine dernière, dans la ville, 300 élèves de maternelle, de CP et de CM 2 de huit écoles de la ville se sont prêtés au test d'attention quatre fois par jour. Le bilan, attendu pour mars, montrera leur niveau de concentration le matin, avant le déjeuner, en début d'après-midi et à la fin des cours. Pour affiner l'analyse, les parents sont mis à contribution : ils doivent noter chaque jour les heures de coucher et de lever de leurs enfants. L'expérience est coordonnée par un chronobiologiste de l'université de Tours (Indre-et-Loire), François Testu.

Les résultats pourraient conduire la...

« Sans le repos du mercredi, mon fils est épuisé »

Rim, mère d'élève à Paris (XXe)

Hier, à 15 heures, à la sortie de l'école primaire Planchat à Paris (XXe), il y avait plus de parents que d'habitude faute d'ateliers périscolaires. Selon les chiffres de la mairie, 22 % des animateurs étaient en grève dans la capitale pour dénoncer le manque de formation et la multiplication des « petits » contrats.
Un mouvement qui sera reconduit vendredi. Si certaines mamans, comme Virginie, apprécient les ateliers jugés diversifiés, la plupart ne digèrent pas la perte de la coupure du mercredi. Désormais, il y a classe le matin. « Ça m'embête parce que je ne travaille pas de la journée », explique Virginie, dont la fille est en CE 2. Le fils de Rim, lui aussi en CE 2, ne profite pas des ateliers puisqu'elle peut venir le chercher directement à l'école. Pourtant, « sans le repos du mercredi, il est épuisé ». « Les enfants n'arrivent pas à suivre car ils se lèvent tôt cinq jours d'affilée », ajoute Chloé. « Je vois la différence car mon aîné a vécu les deux systèmes et il est beaucoup plus fatigué », compare Mathilde, qui aurait ...

mardi 9 février 2016

Rythmes scolaires : les communes à la peine

C'est la deuxième année que la réforme des rythmes scolaires est appliquée partout, mais déjà certaines communes rencontrent de très grosses difficultés pour financer les activités péri-scolaires.
 Sur le temps périscolaire, les situations varient d'une commune à l'autre. Certaines villes organisent des activités, d'autres non. Et aujourd'hui, de plus en plus de mairies décident de faire payer ces activités aux parents.

C'est le cas à Pierrefitte sur Seine, en Seine-Saint-Denis, où est allée Sonia Bourhan.
Cette ville compte 12 groupes scolaires, plus de 4000 élèves, 100 de plus chaque année.
Ici, les activités sont concentrées sur un après-midi par semaine pour dégager du temps pour l'école le mercredi matin. Les TAP, temps d'activités périscolaires, sont gratuits.
Mais la commune vient d'annoncer qu'elle ne pouvait plus financer.
A la rentrée prochaine, les parents devront payer comme pour le centre de loisirs, en fonction du quotient familial. 

Retrouvez l'émission en podcast et interviews sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-rythmes-scolaires-les-communes-a-la-peine

mercredi 3 février 2016

Pour la FCPE 13, Marseille "abandonne ses enfants"

Dans un communiqué, la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves des Bouches-du-Rhône (FCPE 13) dénonce "l'insalubrité des écoles marseillaises". 

"Triste constat dans les écoles de la ville : absence de chauffage, vétusté, insalubrité, insécurité mais aussi une réforme des rythmes scolaires qui peine à se mettre en place dans la deuxième ville de France. Oui, Marseille frôle l’irréparable", explique-t-elle. "Nous sommes confrontés à une situation extrêmement préoccupante, situation d’urgence, mesures d’urgence. Nous proposons de mettre en place une commission de contrôle et d’évaluation sous l’autorité du Préfet associant parents, enseignants, élus afin de faire un état des lieux des 444 écoles de la ville et troluver une issue durable à cette situation qui risque de se dégrader".

retrouvez l'article sur maritima : http://www.maritima.info/depeches/education/marseille/40310/pour-la-fcpe-13-marseille-abandonne-ses-enfants-.html

vendredi 22 janvier 2016

19 écoles privées d’activités périscolaires à la fin du mois

Avec 280 000 euros de factures impayées, l'association SLFA renonce à organiser les activités périscolaires dans les 19 écoles dont elle avait la charge.

“Schboert on Loisir fer Ale”. Sous l’acronyme fleurant moins les bords du Rhin, l’association SLFA (Sports et loisirs pour tous) gérait les activités périscolaires de 19 écoles marseillaises depuis le mois de septembre. Le mode accompli est de rigueur puisque le président de cette jeune association strasbourgeoise a annoncé à la Ville qu’il entendait renoncer à poursuivre ses activités plus au sud, après avoir déjà menacé de le faire en décembre.

Les parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Savournin l’ont appris de la bouche de la coordinatrice locale de l’association, ce mardi. “Ils nous ont dit que les activités allaient s’arrêter à la fin du mois, pour des raisons financières”, explique Delphine Brousse, présidente de l’association des parents d’élèves sous l’étiquette MPE 13. Elle dit être sans information sur ce qu’il adviendrait des activités du mardi une fois passées les vacances de février.

19 ÉCOLES SANS TAP

De fait, l’association a déjà jeté l’éponge pour le groupe scolaire Pommier, National Strasbourg dans le 3e arrondissement. “Nos animateurs ont aussitôt été remplacés par des employés municipaux qui y assurent les temps d’activités périscolaires à partir du 14 janvier, explique Yannick Cabald, le président de l’association. Nous n’allons pas pouvoir continuer à assurer nos activités sur l’ensemble de la ville. Les retards de paiement de la Ville nous placent dans une grande difficulté. La municipalité nous doit plus de 240 000 euros. Nous n’arrivons pas à payer nos 80 animateurs. L’un d’eux nous a déjà assignés devant les Prud’hommes. Nous n’allons pas mettre notre structure en danger alors que nous n’avons aucun problème à Strasbourg”.
Aux dires de Yannick Cabald, l’implantation de son association à Marseille relève plus de ...

mercredi 6 janvier 2016

À #Marseille, pénurie d’agents en maternelle

Les parents d’élèves de l'école Coppelo alertent après 70 demi-journées d'absences non remplacées cette année.

« Ici tout le monde est désespéré de voir ce qui se passe. L’année dernière déjà, la municipalité nous avait assuré qu’il n’y avait dans notre école pas plus de problème d’absentéisme qu’ailleurs. » Marjorie Centenero, présidente de l’association des parents d’élèves, affiliée à MPE13, a fait le calcul. Depuis le début de l’année scolaire, ce sont plus de 70 demi-journées de travail des Asem (agents spécialisés des écoles maternelles) qui n’ont pas été remplacées, mettant les enseignants dans des situations pédagogiques périlleuses, ayant alors seuls, toute la journée la charge de 31 élèves, constatent les parents d’élèves.

Une pétition a été lancée avant les vacances de Noël et à force de remuer ciel et terre, l’inspectrice de circonscription organise une réunion sur le sujet car le problème du non remplacement des agents, en congés maladie, en formation ou en décharge syndicale concerne d’autres écoles du 5e arrondissement de Marseille. Les parents ne remettent pas en cause les absences de droit, d’ailleurs inscrites dans le code du travail, mais ils trouvent insupportable que ces absences pour la plupart planifiées ne soient pas anticipées par la municipalité. Conséquence, les enseignants se retrouvent seuls à gérer la classe et tombent à leur tour malade. Le binôme Asem/enseignant, primordial dans une école maternelle, est mis en difficulté et ce d’autant plus dans des classes accueillant toutes 31 enfants, comme c’est le cas à l’école Coppelo.

Particularismes marseillais

« à ce lourd effectif par classe, s’ajoute la particularité marseillaise au titre de laquelle les Asem ne sont présentes qu’1h30 par demi-journée », explique Marjorie Centenero. La mise en place des TAP n’a rien arrangé à l’affaire, la charge de travail des Asem s’étant alourdie au passage de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Une situation que ne dément pas Danièle Casanova, adjointe au ...

vendredi 23 octobre 2015

#Marseille : le bilan des TAP globalement insatisfaisant pour les familles

MPE13 a recueilli l’avis des familles, après un an d’expérimentation des activités périscolaires à Marseille.

Les Temps d’activités périscolaires (TAP), les parents d’élèves continuent de s’en méfier, comme au début de leur expérimentation. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Mouvement des parents d’élèves (MPE13) sur les activités périscolaires dans les Bouches-du-Rhône, à l’issue d’une année d’expérimentation (2014-2015).

Près de 500 personnes ont participé à ce sondage réalisé en ligne entre le 29 juin et le 18 septembre 2015. Pour la plupart, les réponses proviennent de familles marseillaises (98%). La ville où la réforme a été la plus chaotique.
Pour 84,3% d’entre elles, les enfants ont participé occasionnellement ou régulièrement aux activités durant l’année 2014-2015. Ils sont 15,7% à n’y avoir jamais participé. Pour les familles n’ayant pas inscrit leurs enfants, la moitié a pensé que ces activités n’étaient « pas bien pour eux ».
Plus d’une famille sur deux (59%) a indiqué avoir inscrit leurs enfants, car elles ne pouvaient pas faire autrement. 24% ont pensé que les activités étaient bien pour les enfants et 6,5% que les activités n’étaient pas bien pour eux. La proportion envisageant d’inscrire ses enfants aux activités reste stable entre 2014-2015 et 2015-2016.
En ce qui concerne le taux de satisfaction, seuls 18% se montrent globalement satisfaits. Parmi les ...

samedi 17 octobre 2015

#Marseille : ces parents d’élèves collés soirs et matins

Procédure administrative complexe, coût prohibitif... à Marseille, inscrire son enfant dans une garderie municipale relève du parcours de combattant.

Les garderies scolaires, nouvelle épine dans le pied de la municipalité marseillaise ? Après l’épisode douloureux des rythmes scolaires, la grogne commence à s’installer dans les écoles, avec un service municipal de garderie qui a toutes les peines du monde à se mettre en place, près de deux mois après la rentrée scolaire.
« Tout porte à croire que la municipalité fait tout pour que les parents d’élèves n’aient plus besoin des garderies », insinue Séverine Gil, du Mouvement des parents d’élèves du 13 (MPE13). Après avoir subi deux années de cafouillage avec la réforme des rythmes scolaires, les familles sont tellement lessivées qu’elles ont commencé à abdiquer devant la complexité des procédures administratives et le tarif dissuasif des garderies municipales.

« Les parents vont chercher des solutions ailleurs »

Les parents doivent débourser 6 euros par jour pour faire garder leur enfant, soit 3 euros matin et soir. Un système sur lequel se livre une terrible concurrence entre école privée et publique. Dans le privé, en dehors des frais d’inscription, la garderie y est même parfois gratuite.
Le groupe socialiste à la Ville de Marseille a sorti sa calculette : frais de garderie et de cantine coûte 1 464 euros par an dans le public. Des tarifs qui ne sont pas si éloignés de ceux du privé. Longtemps on a accusé le sénateur-maire (LR), Jean-Claude Gaudin, de faire le jeu du privé dans la ville. Ce qui est sûr c’est que les parents sont blasés. « à force d’écœurer les gens, ils sont allés trouver des solutions ailleurs », assure Séverine Gil.
Il en est de même pour les temps d’activités périscolaires (TAP). Dans certains quartiers, la faiblesse du dispositif est tel que l’on a vu émerger une nouvelle offre d’activités privées. Des associations se sont mises à proposer leurs services en dehors de l’école. Dans le groupe scolaire Saint-Jérome, les parents d’élèves ont même refusé en bloc toutes activités. Comme si tout était fait pour détourner les parents d’élèves de l’école publique. Ouverture des garderies conditionnée aux effectifs (5 élèves minimum), procédures administratives complexes.
« L’offre est inadaptée à la situation des familles », réagit Annie Levy-Mozziconacci. Avec son groupe au conseil municipal, l’élue socialiste avait fait plier la Ville de Marseille, qui voulait réserver l’accès aux garderies, aux seuls enfants dont les deux parents travaillent. Si depuis les enfants de chômeurs y ont accès, dans les faits, les procédures administratives ne se sont guère simplifiées.

Tout cela est-il légal ?

Le groupe socialiste qui a obtenu une commission d’évaluation de la réforme des rythmes scolaires se penche aujourd’hui sur la légalité des conditions d’accès aux garderies. « Nous menons un ...

mercredi 16 septembre 2015

#Marseille : ces enfants mis au banc de l’école

Garderie palliative et lourdeur des procédures d’inscription plombent le démarrage des activités périscolaires à Marseille.

« Il est inscrit, ou il est pas inscrit ? » questionnent les agents communaux. Postés à l’entrée de l’école maternelle de l’Hôtel des Postes dans le 1er arrondissement de Marseille, les agents filtrent les entrées et sorties des élèves. Cette maman de jumeaux gardera ses enfants à la maison cet après-midi là, parce que son dossier d’inscription n’est toujours pas complet. La constitution de dossiers pour inscrire son enfant aux activités est fastidieuse et les délais souvent trop courts.

Mardi dernier raconte Annabelle Venet, « 80 enfants de l’école Korsec ont été mis au banc tout l’après-midi du 8 septembre (sous prétexte de dossier incomplet), laissés sous la responsabilité des agents de l’école. Onze enfants de l’école Hôtel des Postes non inscrits sont allés rejoindre le groupe des inscrits. »
Une belle cacophonie règne encore dans les écoles. Les associations qui avaient appris au mois d’août qu’elles avaient été retenues par l’appel d’offres de la municipalité, se sont retrouvées bien seules à gérer les inscriptions. Ce qui a forcément entraîné les déconvenues que l’on connaît. Dans le 8e arrondissement, une association lyonnaise de soutien scolaire avait brutalement jeté l’éponge, laissant 21 écoles, soit plus de 5000 enfants sur le carreau.
« Beaucoup de parents ont eu du mal à comprendre qu’ils devaient renouveler leur inscription », affirme Corinne Vialle du syndicat des enseignants Snuipp-FSU. La municipalité aurait pu éviter ces nouveaux écueils en procédant elle-même aux inscriptions, ce qui aurait permis à tout le monde de gagner du temps.
Ce mardi, son fils de 10 ans est rentré seul de l’école. Nelly Pourtain, parent d’élève au Rouet échaudée par ce qui s’était passé la semaine dernière redoute que les garderies palliatives mises en place dans ...

mercredi 9 septembre 2015

#TAP à #Marseille : après la crise de nerf, la crise de confiance

Les enfants d'une vingtaine d'école dans les quartiers sud de Marseille sont restés à la porte de leur établissement mardi, faute d'activités périscolaires.

Vent de panique dans les quartiers Sud de Marseille, où les enfants d’une vingtaine d’écoles : Rouet, Azoulay, Lapin Blanc, Sainte Catherine, Prado Plage, Mermoz, Zenatti, Grand St-Giniez, Teisseire, Sainte-Anne... sont restés à la porte de leurs établissements mardi après-midi, jour où normalement devait se mettre en place les temps d’activités périscolaires (TAP).

Les parents avaient été avisés la veille pour le lendemain qu’il n’y aurait pas d’activité et qu’aucun service de substitution ne serait proposé. Placé devant le fait accompli, ils ont immédiatement réagi en se rassemblant l’après-midi même devant la mairie de secteur de Bagatelle, où ils ont été rapidement reçus par le maire de secteur (LR) Yves Moraine, qui s’est dit lui aussi «effaré». Les parents d’élèves échaudés, après une année de réforme des rythmes scolaires «chaotique», se retrouvent désormais privés d’activités, mais aussi de garderie.
La mairie de secteur pourrait faire appel à des associations qui...

Marseille : périscolaire, des parents au bord de la crise de nerfs

Plusieurs milliers d'enfants ont été privés d'activités, hier. La mairie assure que des solutions vont être trouvées...

Un enfant qui refuse de quitter son école, oui, m'sieurs-dames, cela arrive. "Je veux rester !",pleure à chaudes larmes le petit garçon, fermement empoigné par sa mère, rue Négresko (8e). "Viens, c'est fini !", le tire-t-elle sèchement par le bras. Peut-être le gamin avait-il entendu parler des stimulantes activités périscolaires prévues, croyait-on, chaque mardi dans son groupe scolaire Azoulay (8e). Sur le papier, un monde formidable : culture, sport, sorties dans la nature. Que du bonheur. À l'exacte opposée de l'application chaotique, voire nulle dans certains quartiers, vécue l'an passé...
Mais dans la réalité, sur place, un fiasco intégral. Deux animateurs seulement la semaine dernière pour surveiller 90 enfants, alors que la règle impose un adulte pour 18 gamins. Pire : ce lundi, l'association lyonnaise titulaire du marché passé par la municipalité, le Centre départemental de soutien scolaire (CDSS), a carrément fait une "Bielsa". C'est-à-dire un jet d'éponge en dernière minute, sans explications claires. Mais pas sans raison...
"L'organisation générale ne nous apparaissait ni sérieuse, ni pérenne, et surtout, elle ne garantissait pas la sécurité des enfants", plaide en "off" un responsable du CDSS, association présente "sans accroc" dans "des dizaines" de communes françaises. Et de préciser, vachard : "Après l'appel d'offres, on a fini par nous réunir le 21 août pour des inscriptions le 25. Ce n'était pas trop tôt ! Ensuite, quand on est venu sur place, les effectifs étaient deux fois supérieurs à ce qui était prévu. Beaucoup d'enfants étaient présents à défaut d'être inscrits. Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions ! L'organisation est déficiente, digne du Bangladesh..."

"Il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP"

Au-delà de cette exagération lyonnaise, l'addition est effectivement lourde : 21 classes de primaire et de maternelle du 8e arrondissement, soit près de 3 000 enfants, privés hier de temps d'activités périscolaires (TAP) puis de garderie. Et des parents littéralement furieux : "Ça nous TAP sur les nerfs", ont-ils inscrit sur un drap qui barre l'entrée de l'école Azoulay. À l'intérieur, une poignée d'entre eux a décrété l'occupation. "Pour nous, les torts sont partagés", place Pedro Lima, du syndicat MPE 13. "Les Lyonnais n'ont pas assuré leur mission et la Ville a le devoir de vérifier l'application des marchés... Maintenant, il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP dès mardi prochain. Et cette fois, gérés par des gens sérieux et à l'écoute."

À quelques dizaines de kilomètres de là, ils tapent aussi. Des mains. Une vingtaine d'écoliers en pleine activité dans la cour du groupe scolaire Bois-Luzy (12e), sous le regard bienveillant de Jean-Claude Gaudin (LR). "Vous savez qui je suis ?", demande l'élu en forçant la voix. "Nooon...", répondent les mômes. "Je suis Jean-Claude, le shérif !", rit de bon coeur le maire de Marseille. Un premier magistrat venu constater, de visu, "le succès des activités périscolaires gratuites." Du moins, insiste-t-il, "dans 95 % des 444 écoles marseillaises. Et c'est pour cela qu'il faut ...

mardi 8 septembre 2015

Rythmes scolaires : ça coince pour 20 écoles

Rythmes scolaires : gros coup de colère de plusieurs centaines de parents dont les enfants ont été privés du temps d'activité périscolaire aujourd'hui dans le 8è arrondissement de Marseille. Yves Moraine, le maire de secteur, y voit les effets pervers des règles d'appel d'offres liées aux marchés publics. Reportage.


VOIR LA VIDEO sur La Provence : http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/3566323/le-1818-rythmes-scolaires-ca-coince-pour-20-ecoles.html

lundi 7 septembre 2015

Rythmes scolaires : du mieux dans l’organisation mais est-ce suffisant ?

Chaque semaine, un forum de discussion et un vote pour partager son opinion sur un sujet d’actualité. Aujourd’hui, la réforme des rythmes scolaires.

Alors que la rentrée scolaire s’achève, et que la mise en place des activités périscolaires s’est déroulée dans de meilleures conditions que l’année dernière, en particulier à Marseille, Gomet’ vous interroge sur votre opinion de la réforme Peillon sur les rythmes scolaires. 

La mise en place d’un temps d’activités périscolaires est-elle une réussite ? Va-t-elle contribuer à un meilleur épanouissement des enfants ? A l’inverse, compte tenu des inégalités de services et de prise en charge, ne participe-t-elle pas à la création d’une école à deux vitesses ?
Répondez-nous en votant ci-dessous et en contribuant par vos réactions à alimenter le débat. Vous pouvez poster un message en bas de cet article ou sur le page Facebook de Gomet’.
La mise en place du temps d'activités périscolaires dans les écoles, pour vous c'est...
Résultats du sondage sur Go Met : http://www.go-met.com/forum-rythmes-scolaires-du-mieux/

mercredi 2 septembre 2015

Les habituels déboires marseillais de la rentrée scolaire...

La cité phocéenne n’a pas pu éviter de nouveaux cafouillages avec la mise en place, mardi après-midi, des activités périscolaires.

Les cris de joie pour les uns, les pleurs pour les autres, sont devenus des rituels de rentrée. Pour le sénateur-maire (LR) Jean-Claude Gaudin, la rentrée scolaire est une épreuve de force. En choisissant de se rendre dans le nouveau groupe scolaire Michelet-Foch, il espérait faire oublier les déboires de la précédente année scolaire complètement « cafouillée » par les rythmes scolaires. Hier après-midi, le lancement des temps d’activités périscolaires (TAP), qui concerne la moitié des écoles, (la ville a été coupée en deux après-midis, le mardi et le jeudi) allait vite se révéler désastreux par certains endroits
à l’école du Rouet, Christelle a retrouvé son fils au milieu de la cours de récréation. « ça s’est très mal passé pour les inscriptions. Des enfants de maternelle sont revenus à l’école à 13h30, on leur a dit qu’il n’y avait personne pour s’occuper d’eux. Dans l’élémentaire, il n’y avait que 4 animateurs pour s’occuper de plus d’une centaine d’enfants », raconte la mère d’élève.

L’école publique maltraitée

L’association de soutien scolaire, implantée dans le Rhône, a visiblement été prise de court. Les quatre animateurs qui se sont retrouvés seuls à gérer les élèves ont dû improviser et ont heureusement reçu l’aide de la directrice d’école, restée sur place. Les parents d’élèves sont furieux, « ce qui s’est passé est ...

lundi 31 août 2015

Réforme des rythmes scolaires : où en est Marseille ?

La ville était à la traîne et avait mis du temps à s'adapter l'année dernière. Cela avait perturbé les élèves et les parents de long mois.

En septembre 2014, Marseille n'avait pas anticipé la réforme des rythmes scolaires. Jean-Claude Gaudin avait affronté la colère des parents d'élèves et l'année scolaire a été chaotique.
Cette année, à quelques jours de la rentrée, on joue la carte de l'apaisement. Les temps d'activités périscolaires (TAP) sont enfin mis en place. "Cette année on démarre avec un personnel formé avec au minimum un an d'expérience ce qui est pour nous primordial pour l'accueil et la sécurité des enfants , mais surtout pour l'animation que l'on va mener avec eux", commente Vincent Gaveriaux, secrétaire général de l'IFAC.

Hausse des impôts

Le maire a revu sa copie. Selon les arrondissements, les TAP se dérouleront le mardi ou jeudi après-midi. Mais les parents préfèrent rester méfiants.
Ce sont les impôts qui augmenteront de 4% afin de financer ces TAP. La mairie n'est toujours pas convaincue par l'utilité de cette réforme.

mardi 25 août 2015

Périscolaire à Marseille : finie la galère ?

Les inscriptions pour les activités débutent aujourd’hui. Le souvenir du fiasco de l’an dernier hante encore les esprits.

Les parents ne voudraient revivre l’expérience pour rien au monde. Pour la première année de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, l’expérience avait en effet tourné à la catastrophe à Marseille. Les associations en charge d’organiser les temps d’activités périscolaires (TAP) avaient été nommées dans l’urgence et il avait fallu recruter des animateurs, parfois non qualifiés, en l’espace de quelques jours. Les activités - quand elles avaient lieu - s’apparentaient parfois à de la garderie, aux dires des parents et des professeurs des écoles.
Du côté des associations chargées des activités, qui auront lieu cette année les mardis ou jeudis après-midi, l’optimisme semble régner. Du moins pour celles qui se sont familiarisées l’an dernier avec l’exercice : "Cette fois-ci, on ne part pas de zéro", explique Lætitia Alcaraz, de la fédération des Amis de l’Instruction Laïque 13."L’an dernier, tout s’était fait dans l’urgence, nous avions dû former des équipes très rapidement." La responsabilité du périscolaire impose aux associations choisies de s’organiser et surtout de recruter des animateurs. Nombre d’entre elles n’ont d’ailleurs pas encore bouclé le recrutement.
Sur internet, les annonces pour des postes d’animateurs fusent:"C’est très difficile de trouver des titulaires du BAFA, ils sont rares à Marseille", explique Vincent Gaveriaux, secrétaire général de l’IFAC. "Nous allons recruter des animateurs non diplômés que nous formerons nous-mêmes." La ville impose aux associations un taux de 80% d’animateurs qualifiés. Il ne faudra cependant pas s’attendre à avoir à la rentrée ce pourcentage d’animateurs titulaires du BAFA où d’un diplôme équivalent, car nombre d’entre eux seront en formation.

Quel programme ?


Il est demandé aux associations de mettre en place une variété d’activités, conformes aux thèmes définis par la mairie : la santé, la protection de l’environnement, la citoyenneté et le sport. La plupart du temps, l’année sera ...

vendredi 15 mai 2015

#Aix : les parents d'élèves refusent de se laisser ponctionner

Les parents d’élèves aixois ont manifesté, contre la hausse des tarifs des TAP et garderies. Comme d’autres maires UMP, Maryse Joissains rejette la faute sur le gouvernement.

Au départ de la gare SNCF jusqu’à l’hôtel de ville où ils étaient environ 200 mercredi sous les fenêtres de la maire UMP Maryse Joissains, les parents aixois ont arpenté mercredi soir les rues de la ville, banderoles au poing. Avec eux, des élus d’opposition dont la socialiste Gaëlle Lenfant, très impliquée dans le combat contre la hausse fulgurante des tarifs de TAP (temps d’activités périscolaires) et garderie décidée par l’édile de droite : la réforme des rythmes scolaires, dans la ligne de mire de la majorité à la conquête d’arguments pour flinguer le gouvernement dès que l’occasion s’en présente, fait de nouveau parler d’elle à Aix.

Après une mise en place chaotique et une mémorable intrusion de centaines de parents en plein conseil municipal en juin dernier, la municipalité avait appliqué la réforme, a minima. En guise d’activités, beaucoup de garderie, pas mal d’aide aux devoirs :« L’école après l’école, le contraire de ce que préconise François Hollande », regrettait récemment Gaëlle Lenfant, qui avait pour l’occasion, brandi des chiffres accablants concernant la tarification de l’heure quotidienne consacrée aux TAP : 140 euros supplémentaires par an et par enfant « alors même que vous avez déjà mis en place une tarification pour la garderie depuis 2011, avait lancé lors du conseil municipal du 21 avril, Gaëlle Lenfant à Maryse Joissains, tarification que vous avez largement augmentée l’an dernier : le tarif était de 50 euros par enfant et par an, il est aujourd’hui de 352 euros ! » Au final, « là où les familles ne dépensaient rien en 2010, elles doivent aujourd’hui débourser 492 euros », avait résumé Gaëlle Lenfant.
Des chiffres vérifiés par les parents, qui n’entendent pas se laisser ponctionner sans réagir : « Une augmentation aussi importante, de 386%, on ne comprend pas, témoigne Perrine Lesbarrères, porte-parole du collectif de parents d’élèves, même si on nous...

jeudi 30 avril 2015

#Aix : Les socialistes "TAPent" sur la majorité

Créneaux trop courts, manque de diversité dans les activités, hausse des tarifs de garderie... Rien ne va plus.


Qui mieux que les socialistes pour décrypter la fameuse réforme des rythmes scolaires qu’à Aix, la majorité de droite brandit comme prétexte pour attaquer le gouvernement dés que l’occasion s’en présente ? Après un conseil municipal pour le moins agité le 20 avril dernier, la section PS aixoise souhaite s’exprimer à nouveau sur la légitimité des nouveaux rythmes, et dénoncer la hausse «injustifiée» des tarifs appliqués pour les TAP et les garderies.

Le 29 avril, cette mise au point a été opérée par les élus d’opposition Gaëlle Lenfant, Noëlle Ciccolini et Edouard Baldo, et le secrétaire de section Cyril Di Méo: «La mise en place des nouveaux rythmes s’est faite dans le chaosrappelle ce dernier, et depuis, les mauvaises nouvelles se succèdent!» Le premier projet d’application de la réforme proposé à l’été 2014 par la mairie (début des cours à 9h, horaires décalés, pas d’activités périscolaires) avait en effet été massivement rejeté par les parents d’élèves. La seconde mouture, «a minima» déplore Cyril Di Méo, revenait à un début des cours à 8h30, avec garderie de 15h45 à 16h30 et classe le mercredi matin.

Et les temps d’activités périscolaires (TAP), dans tout ça ? «Les familles attendaient des activités de type loisirs, avec de la culture, des arts, du sport...» témoigne Noëlle Ciccolini, or, on constate une volonté de la municipalité de ne pas proposer ce type d’activités aux enfants». Démonstration est faite par Gaëlle Lenfant: «41% des référents TAP sont des enseignants, indique t-elle, ce qui peut paraître une bonne idée. Mais en l’absence de consignes précises sur le contenu des activités, que fait l’enseignant ? Il enseigne ! L’école après l’école, précisément ce que veut éviter le gouvernement avec cette réforme!». On comprend mieux pourquoi 90% des personnes sondées à Aix sur cette réforme, d’après la commission mise en place pour suivre la mise en application des nouveaux rythmes, estiment que leurs enfants sont trop fatigués après l’école, là où ils devraient plutôt se voir proposer des activités ludiques, reposantes, «sans oublier un fait essentiel, rappelle Gaëlle Lenfant, cette réforme a été faite pour que les enfants défavorisés accèdent comme les autres à des activités sportives et culturelles que leurs parents ne peuvent pas forcément leur offrir».
La question de la gratuité a donc été remise sur la table par les socialistes, aussi remontés que ...