mardi 28 juillet 2015

#RythmesScolaires : dans les écoles, la fin de deux ans de cauchemar ?

A Marseille, la nouvelle organisation des temps d’activités périscolaires (TAP) doit se mettre en place à la rentrée de septembre. Mais rien ne dit que tout se passera comme prévu.

A la fin de l’année scolaire, tout le monde s’était quitté soulagé à l’idée de profiter de ces deux mois de répit. Le temps nécessaire pour se remettre de deux années de galère de réforme chaotique des rythmes scolaires à Marseille.
Le répit sera de courte durée. Les inscriptions pour les temps d’activités périscolaires (TAP) débutent dans moins d’un mois (le 25 août). Les parents auront une courte semaine avant que ne démarrent, les mardi et jeudi de la rentrée, les activités. Quant aux associations, elles risquent d’être prises de court. Un responsable de centre social du centre-ville indique que les conditions sont toujours aussi « difficiles » et qu’il a préféré jouer la carte de la prudence. Avant même de connaître le résultat de l’appel d’offres, il a déjà commencé à recruter des animateurs. 12 écoles et plus de 200 gamins seront placés sous sa responsabilité.

Les marchés ne sont toujours pas attribués

Les résultats de la commission des marchés étaient attendus pour le 20 juillet, ils ont encore été retardés. Vendredi dernier la Ville de Marseille indiquait qu’elle n’était toujours pas en capacité de communiquer, tant que les marchés ne seraient pas attribués. Une nouvelle réunion doit avoir lieu mercredi en mairie. Des prolongations qui n’augurent rien de bon pour les centres sociaux. Quant aux parents, ils ont tout intérêt à ne pas jouer les retardataires, leurs gamins pourraient bien se retrouver sur le carreau. « Une fois que l’on sera complet, on ne pourra plus prendre personne », confie un responsable de centre social.
La conseillère d’arrondissement (PS) des 15e et 16e arrondissements de Marseille, Josette Furace, précise que des associations, qui avaient été retenues l’année dernière, ne le seront sans doute pas cette année, parce que leurs dossiers sont incomplets. « Les parents sont  ...

mercredi 22 juillet 2015

Martigues: un an après, quel bilan pour les NAP?

Les Nouvelles Activités Périscolaires vont entamer leur deuxième année. L'occasion pour la ville de Martigues de tirer un bilan sur cette semaine de cinq jours, destinée à alléger et optimiser l'apprentissage des élèvesIls sont maintenant loin les mercredis matins de repos. Un an après l’adoption de la réforme sur les rythmes scolaires, les communes françaises ont, tant bien que mal et selon leurs moyens, mis en application la semaine des cinq jours pour les élèves de primaire (maternelle et élémentaire).

L’objectif du gouvernement était clairement, en proposant cette loi, d’alléger les journées de classe des petits Français (qui, selon une étude, subissent l’une des plus fortes concentrations d’enseignement par jour dans le monde) et d’utiliser ce temps disponible à diverses activités culturelles ou sportives. Depuis septembre 2014, donc, Martigues, comme toutes autres communes, a dû se plier à cette nouvelle organisation pour un meilleur apprentissage dans des conditions optimales : « On ne peut pas encore vérifier les bienfaits de ces nouvelles activités sur les résultats scolaires des enfants. Il faudra attendre, selon moi, quelques années, estime Annis Kinas, adjointe à l’éducation. Par contre, avec la matinée du mercredi en plus, les enseignants sont formels, les élèves sont fatigués. Et beaucoup d’entre eux nous ont expliqué qu’à partir du jeudi après-midi, ils dispensaient des cours plus légers, et évitaient les matières difficiles qui demandent beaucoup d’attention. »

A Martigues, ces temps de créativité et de partage ont été appelés NAP, nouvelles activités périscolaires. Elles ont lieu deux fois par semaine (mardi et vendredi ou lundi et jeudi selon les deux secteurs établis par la Ville) de 15 h à 16 h 30. Sur les 4 595 élèves que comptent les seize établissements primaires, environ 3 600 ont été inscrits à ces nouveaux ateliers : « Ça a été un an de préparation, se souvient l’élue. Nous avons dû faire pas mal de modifications notamment dans les plannings des Centres d’Initiations Sportives. Il fallait aussi tenir compte du rythme des enfants. Ne pas leur imposer, par exemple, une deuxième séance de sport dans la même journée. Sur le papier c’était calé. Dans la pratique, nous avons rencontré des problèmes. Jusqu’à la Toussaint, ça a été un peu le flou. » 

Les NAP sont menées par 12 coordinateurs, 170 animateurs (dont 25 enseignants), 54 ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), 27 agents polyvalents auxquels il faut ...

Suite de l'article sur Maritima : http://www.maritima.info/actualites/vie-des-communes/martigues/6858/martigues-un-an-apres-quel-bilan-pour-les-nap-.html

jeudi 16 juillet 2015

Périscolaire à Marseille : ça y est, les marchés ont été attribués

445 écoles, 222 marchés. Les associations sauront vendredi si elles sont retenues

C'est le 7 juillet que le colossal marché des Temps d'activités périscolaires (Tap), soit 222 lots pour 445 écoles, a été attribué. Un énorme travail pour la commission des marchés, qui a dû traiter, en une fois, le volume de dossiers d'une année ! La Ville avait passé son appel d'offres au printemps, afin de sélectionner les associations qui encadreront les Tap dès la rentrée, le mardi ou le jeudi selon les arrondissements.

"Le choix s'est fait sur la qualité des projets présentés", précise Danielle Casanova. Les associations qui étaient seules à candidater sur une école ont su dès la semaine dernière si elles étaient retenues. Quant à celles qui étaient en concurrence, "elles seront averties le 20 juillet". Sur les 25 écoles pour lesquelles aucune structure ne s'est présentée, c'est la Ville qui reprendra, comme cette année, les Tap en régie municipale. "Nous avons les équipes pour ça", glisse Danielle Casanova.

Comment ont été estimés les besoins ? "Sur la fréquentation des activités cette année", reconnaît l'élue UMP. Faible, celle-ci n'a pas concerné plus de 25 000 élèves par vendredi. "Elle sera sans doute supérieure à la rentrée", admet Danielle Casanova. "Ce sera aux associations retenues d'ajuster leurs effectifs le moment voulu", prévient encore l'adjointe.

Des besoins impressionnants

Si les besoins seront, en volume, sans doute moins importants que cette année, ils restent impressionnants. "Nous savons que...

mercredi 8 juillet 2015

Rythmes Scolaires : décryptage du bilan d’étape ministériel.


En cette fin d’année scolaire, le gouvernement vient de publier un « point d’étape », premier bilan sur la réforme des rythmes scolaires qui a été généralisée à la rentrée 2014.
Néanmoins sur bien des points ce rapport ministériel nécessite une deuxième lecture afin de mieux comprendre les réalités de cette réforme et de la situation que ce bilan ne souligne pas toujours.
Aussi nous vous en proposons un décryptage détaillé qui au final permet de comprendre que cette réforme n’est pas la bonne.



RESUME :
Cette réforme n’a pas seulement suscité « des interrogations » mais une réelle opposition et un grand mécontentement que le gouvernement a tout fait pour faire taire.
Pourtant, 3 ans après son annonce et les premières grognes de maires de 2012 et grèves enseignantes de janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires a toujours du mal à être acceptée et fait toujours parler d’elle !

Ce qui est tout à fait logique puisqu’elle n’atteint absolument pas ses objectifs :

·        Améliorer la maitrise des savoirs fondamentaux ?
Cette réforme ne peut y contribuer !
Au contraire 74% des enseignants jugent que la réforme a un impact négatif sur les apprentissages !

·        Lutter contre des inégalités sociales ?
Cette réforme ne le fait pas!
Au contraire, en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires, les inégalités ne font que se renforcer ! 
D’ailleurs les activités proposées deviennent payantes en 2015 pour la moitié des communes françaises !
De plus elle exclut les enfants porteurs de handicap et les restrictions budgétaires ne permettront pas de rétablir la situation.
Enfin il reste près de 85% des écoles privées qui ne mettent pas en place cette réforme, illustrant une différence de traitement et favorisant la fuite des élèves vers ces institutions.

Alors que les PEDT sont évalués immédiatement afin de favoriser leur mise en place, rien n’a été fait pour évaluer les effets de la réforme sur les résultats scolaires ! 
Il faudra pour cela attendre la rentrée 2015 avec le lancement de 2 études dont les résultats seront connus en 2017. Avec elles seront lancée une étude qui porte sur la fatigue des enfants et une autre étude sur l’impact de la réforme sur le travail des femmes.
Mais aucune de ces études ne fera de réelle comparaison entre le système « semaine de 4 jours » et celui « réforme des rythmes scolaires ».

Alors qu’il aurait « suffit » de faire passer les évaluations nationales de 2013 aux élèves qui sont passés aux nouveaux rythmes scolaires et de comparer les résultats pour se faire rapidement une idée. C'est-à-dire en gardant le même outil d’évaluation et non en le changeant comme cela est prévu.

Le gouvernement justifie cette réforme en affirmant que la « semaine de 4 jours » instaurée en 2008 aurait un impact négatif sur les apprentissages. Orles études internationales PISA et les récentes études nationales CEDRE qui portent sur cette période nous montrent que c’est faux.

Par ailleurs contrairement à ce qui est dit, la réforme des rythmes scolaires diminue les moments disponibles pour les apprentissages, où la faculté de concentration des élèves est la plus grande !

Le gouvernement, à contrario de son discours habituel, reconnait qu’il y a « une attention particulière à apporter » pour les maternelles… Si l’on met ce discours en rapport avec la création potentielle des « jardins d’éveil », certains s’inquiètent déjà de la disparition de notre école maternelle

Si le gouvernement se félicite qu’ « à la rentrée 2015, le seuil de 80 % des communes couvertes par un PEDT aura été dépassé. », il ne faut cependant pas y voir une adhésion des maires à cette réforme. Ils sont encore nombreux à être mécontents mais la mise en place d’un PEDT était obligatoire afin de toucher les subventions de l’Etat.

 Rappelons d’ailleurs que favoriser la création de PED « T », c’est favoriser une éducation qui varie selon les Territoires et donc favoriser les inégalités !

Le gouvernement nous rappelle qu’il soutient les communes financièrement, cependant de nombreuses enquêtes ont démontré que les aides de l’Etat ne permettaient pas de compenser complètement les dépenses mise en jeux pour appliquer cette réforme.

Un autre problème majeur rencontré par les collectivités pour mettre en place cette réforme est le manque d’animateurs qualifiés. Mais les seules réponses apportées par le gouvernement se font en rognant sur la qualité ou sur la sécurité.

De plus, cette organisation facilite la possibilité de dérives idéologiques et/ou partisanes en laissant les municipalités choisir les activités et les animateurs qui s’occuperont des enfants.

Enfin, les activités proposées font souvent doublon avec le programme de l’éducation nationale et c’est bien légitimement que les enseignants se sentent dépossédés de leurs fonctions.


L’Organisation du Temps Scolaire (OTS) reste assez stable entre 2014 et 2015. Mais que ce soit le système global (décret Peillon) ou le système expérimental (décret Hamon), la réforme des rythmes scolaire ne change rien ou aggrave le problème de rythme biologique de l’enfant soulevé par les chrono biologistes !



https://drive.google.com/file/d/0B7zpq9EmT4DFSWdmV0laVjJMaFk/view?usp=sharing

jeudi 2 juillet 2015

Rythmes scolaires les nap à l'heure du bilan à la Ciotat

La Ville poursuivra l'année prochaine le même modèle.

Nous avons mis le paquet... Mais à quel prix? Je parle ici de capital humain, et non financier", lâche Mireille Benedetti, élue à l'Éducation. L'année scolaire vient de s'achever. L'occasion de faire un point sur cette première année de mise en application de la réforme des rythmes scolaires. "Cette réforme est arrivée de manière assez violente, rappelons qu'elle n'est pas passée par les députés". Et l'élue d'enchérir : "Cela n'a pas été évident, mais nous avons fini l'année sous de bons auspices. Si bien que nous poursuivons l'an prochain sur le même modèle. Mais avouons-le, cela a été le parcours du combattant".

La Ville bénéficie déjà d'un Projet éducatif de territoire, un outil confié aux collectivités et dédié à la mise en synergie des temps éducatifs dans l'intérêt de l'enfant, qui vise à organiser la collaboration des différents partenaires sur l'ensemble des temps de vie de l'élève. "Je ne sais pas comment ont fait les villes qui n'en avaient pas", confie Mireille Benedetti. Parce qu'à La Ciotat, le PEDT a été un facilitateur. "Pour nous, c'est un prolongement".
Point d'étape
Le point d'étape organisé hier était lui aussi nécessaire. Il a notamment permis de préciser que près de "65 % des enfants ont profité des NAP". Une bonne moyenne. Ce premier bilan effectué par les services municipaux est le condensé des "nombreuses rencontres organisées avec les différents partenaires associatifs ou les services municipaux associés. Il y a notamment eu des conseils d'école exceptionnels pour en parler". Trois réunions par pôle ont été organisées avec les familles. "C'est une photographie très aboutie à un instant T. Cela a déjà bougé". Un état des lieux validé "par tous nos partenaires financiers". Et l'élue d'insister : "Nous sommes une des rares villes à être structurée. Si bien que l'Inspection académique nous autorise la poursuite de ce que nous avons fait, sur un an. Nous resterons dans l'esprit de la loi, et les activités resteront gratuites. C'est important de le préciser. Le made in La Ciotat a été une bonne solution".

Rien de nouveau donc, à la rentrée. Et c'est finalement pas plus mal. Car,"des différentes ...