samedi 22 février 2014

Martigues. L’intérêt de l’enfant avant tout

État des lieux après la concertation et future organisation en matière de rythmes scolaires.
La réforme des rythmes scolaires a pris des allures de casse-tête pour les collectivités. Aussi, l’immense majorité d’entre-elles, notamment dans les Bouches-du-Rhône, a souhaité ne pas mettre en œuvre la réforme dès la rentrée scolaire 2013. À Martigues, ce temps a été consacré à une large concertation réunissant élus, enseignants, services municipaux et représentants des parents d’élèves. Gaby Charroux en a rendu compte hier soir à l’Hôtel de Ville. « La Municipalité était opposée à la semaine de 4 jours » (réforme du précédent gouvernement, N.D.L.R.), « non pour des questions administratives ou gestionnaires mais bien pour des préoccupations d’éducation et de rythme journalier de nos enfants » rappelle-t-il, « c’est donc avec intérêt que nous avons accueilli la proposition de réforme de la semaine scolaire par le Ministre de l’Education nationale inscrite dans  la loi de refondation de l’Ecole ». Nullement opposée par principe à une réforme des rythmes scolaires, la Municipalité pointe cependant « des limites qui engendrent des difficultés de mise en œuvre ».
Les limites de la réforme
Pour Gaby Charroux, ces limites touchent à la fois les enfants, les professionnels de l’éducation, les familles et les villes qui « seront impactées financièrement et dans l’organisation des activités péri et post-scolaires ». Ces divers aspects ont été au cœur des échanges menés avec les différents acteurs depuis le printemps 2013. Limites pour l’enfant puisque cette réforme  « ne répond que partiellement à la question : quels apprentissages et quels programmes dans quel temps scolaires »et ne prend pas complètement en compte « les différents déterminants sociaux ou économiques qui agissent sur le rythme ». Limites pour le caractère national de l’éducation car « en laissant les collectivités territoriales s’organiser elles-mêmes, selon leurs propres moyens », la réforme « contribuera à créer des inégalités ». Limites pour les enseignants « parce qu’elle ne répond pas aux problématiques des effectifs trop élevés », et pour les familles « puisqu’elle entraine une nouvelle organisation de vie dont on ne connait pas les conséquences ».
De fait, cette réforme nécessite de tout repenser et un seul chiffre suffirait à donner une idée du chantier. A Martigues, compte tenu des multiples activités proposées les mercredi et samedi (accueils de loisirs, C.I.S, maisons de quartiers, jardins d’enfants, médiathèque, conservatoire de musique et de danse…), 1438 enfants sont concernés.
Dès lors, s’est posée la question : comment reprogrammer ces activités pour que le maximum d’enfants continue à bénéficier de ces moments de convivialité, de socialisation et de perfectionnement artistique ou sportif ? Dans ce débat en vue de la construction du projet éducatif territorial, Gaby Charroux considère que « seules peuvent prédominer les préoccupations liées à l’enfant, son quotidien et l’organisation de son temps dans la semaine, entre apprentissages scolaires et activités culturelles, sportives ou de loisirs émancipatrices ». En s’appuyant sur la politique en direction de l’enfance déjà menée, « la collectivité assumera dès la rentrée 2014 une prise en charge journalière des enfants pendant les temps péri-scolaires (matin, midi et fin de journée) quasiment aussi importante en temps que celle de l’Education nationale» précise le Député-Maire, «est-il besoin de le rappeler tellement c’est inscrit dans nos manières d’appréhender le service public, la prise en charge des nouveaux temps périscolaires sera entièrement gratuite pour les familles ».
La Marseillaise, le 21 février 2014

La nouvelle organisation

Ce sera le mercredi matin : ainsi en a décidé la ville après moult échanges, analyses des contraintes, évaluation des avantages et des inconvénients, de placer la demi-journée supplémentaire (imposée par la réforme qui passe à 4,5 jours d’école) ce jour là, « afin de mettre en corrélation notre décision avec l’organisation en place dans les collèges et les lycées ».
Pour des raisons pratiques (équilibre des effectifs, utilisation cohérente des infrastructures et des intervenants) et « pour répondre à la fois aux exigences de l’Education Nationale, respecter les principes d’égalité de traitement sur la Commune et enfin pour répondre à notre ambition », le choix a été fait de diviser en deux le nombre d’écoles. Pour la moitié des enfants, le temps scolaire s’arrêtera à 15h le lundi et le jeudi, le reste de l’après-midi (jusqu’à 16h30) sera consacré aux nouvelles activités périscolaires. Pour l’autre moitié, ce sera les mardis et vendredis.
De plus, un Projet éducatif territorial, partagé par l’ensemble des acteurs, s’articulera autour de cinq thèmes: « le respect du rythme de l’enfant et de ses besoins »« encourager l’enfant à découvrir de nouvelles activités afin de gommer les inégalités d’accès à la culture ou au sport »« l’épanouissement de l’enfant, l’éveil de sa curiosité et de son imaginaire »« aider l’enfant à grandir, à apprendre le "vivre ensemble", lui permettre d’être acteur » et enfin, « favoriser les liens parents-enfants-école ».
La Marseillaise, le 21 février 2014

jeudi 20 février 2014

Le leurre de la gratuité des activités périscolaires

De nombreuses communes sont obligées de demander une participation financière aux parents.

Gratuit à Paris, Dijon, Bourges ou Aubervilliers, payant sur la base du quotient familial ou d'un forfait dans d'autres villes. L'enquête publiée en août par le syndicat Snuipp, faisait état de disparités entre les communes. De 8 à 12 euros par trimestre à Mouriès (Bouches-du-Rhône), 20 euros par mois à Mandeure (Doubs), 5 euros l'année à Bourneville (Eure)… Et parmi les villes ayant opté pour la gratuité, certaines annonçaient déjà que la donne pourrait changer à l'avenir.

Les raisons de ce choix? Une incertitude, notamment dans les petites communes quant aux aides de l'État. À Faucogney (Haute-Saône), commune de 600 habitants, le maire explique que pour 2013, il n'avait pas suffisamment de visibilité concernant les subventions et qu'il a donc préféré faire payer les familles.
À Toulouse, ville qui en 2008 a fait le choix de rester à la semaine de quatre jours et demi, la mairie a construit depuis dix ans, via ses centres de loisirs associés à l'école (Clae), une offre périscolaire de qualité, payante. Entre 8 et 36 euros l'année en fonction de la fréquentation par l'élève de ces temps périscolaires, le matin, le midi et après 16 heures. La mairie explique en effet qu'elle...

mercredi 19 février 2014

Roquevaire: la fronde des parents d’élèves

La journée d’action contre la réforme des rythmes scolaires a largement mobilisé à Roquevaire.

A l’appel des associations de parents d’élèves des écoles roquevairoises (Lascours, Pont-de-l’Etoile, Roquevaire centre) différentes actions ont été menées  lors d’une journée de protestation contre la réforme des rythmes scolaires.
À Roquevaire-centre, la pluie de la matinée n’a pas empêché les parents de venir nombreux...

mardi 18 février 2014

MIRAMAS : Dernière ligne droite pour les rythmes scolaires

Les communes qui passeront à la nouvelle organisation des rythmes scolaires en 2014 peaufinent leurs projets pour la rentrée. Miramas a déjà transmis son projet éducatif territorial (PEDT) et attend un retour. Port-Saint-Louis-du-Rhône n'a pas encore tranché. Le point sur la situation et les enjeux.
Selon Vincent Peillon, 88 % des 20 000 communes qui avaient repoussé d'un an leur passage à la semaine de 4,5 jours appliqueront la réforme à la rentrée 2014.Miramas en fait partie. Le parcours pédagogique a été défini suite au travail de 3 commissions thématiques (citoyenneté, santé et environnement /sport, art et culture /multimédia).
Il en ressort 36 activités pour organiser le temps périscolaire. « On a présenté une semaine scolaire dérogatoire et ambitieuse, mais elle a été refusée, car elle portait non pas sur 9 mais 7 demi-journées. Il a fallu revoir notre copie », précise Thierry Ricard, directeur éducation jeunesse à la mairie de Miramas.
Lettre à Peillon
À Port-Saint-Louis, 11 réunions publiques ....

lundi 17 février 2014

Rythmes scolaires: Le mouvement des «gilets jaunes» veut faire mouche

Depuis près d’un an, des parents d’élèves manifestent leur opposition à la réforme des rythmes scolaires. Mais ce mouvement de grogne devrait rester ancré dans l’action locale...

Cette semaine, ils feront encore parler d’eux dans les académies qui ne sont pas en vacances. Depuis près d’un an, des parents d’élèves, réunis en collectif, arborent des gilets jaunes lorsqu’ils accompagnent leurs enfants à l’école pour signaler leur opposition à la réforme des rythmes scolaires. «Ce vêtement fait référence à la sécurité, car nous voulons montrer que nous restons vigilants au sort réservé à nos enfants avec cette réforme, qui n’a rien d’égalitaire», explique Magali Martinelli, porte-parole du mouvement dans l’Essonne. 
«Les nouveaux rythmes scolaires n’ont pas amélioré les conditions d’apprentissage des élèves, mais ont entrainé pour eux plus de fatigue et des problèmes de sécurité (certains élèves ayant été retrouvés dans la rue sans surveillance). Beaucoup d’ateliers sont sans intérêt pédagogique et les équipes d’animateurs changent trop souvent», renchérit Isabelle Nizard, porte-parole nationale du mouvement. Des critiques qui poussent les «gilets jaunes» à réclamer purement et simplement l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
47.400 mentions «j’aime» sur Facebook
Un mouvement qui fait de ....

samedi 15 février 2014

Les maires ont le rythme (scolaire)… ou pas !

Pas de bol pour les maires ! A quelques mois des municipales, Vincent Peillon leur met dans les pattes la réforme des rythmes scolaires ! En Paca, comme ailleurs, on s’organise… ou on fait l’école buissonnière ! Quitte à donner à son adversaire politique le bâton pour se faire battre.

« Gaudin recule toujours, mais cet accord c’est pourtant lui qui doit le conclure !  », s’agace Morgane Turc, élue d’opposition (PS) du premier secteur. Déléguée aux écoles, elle parle de la réforme des rythmes scolaires (semaine de 4,5 jours et organisation d’un temps périscolaire) rendue obligatoire en septembre 2014 et dont le maire UMP de Marseille ne veut pas. Jean-Claude Gaudin en conteste le coût trop élevé qu’il chiffre à 25 millions d’euros par an. Argument que Vincent Peillon, le ministre, démonte en affirmant que la première année, grâce au fonds d’amorçage, la facture avoisinerait plutôt les 4 millions d’euros, puis maximum 10 millions d’euros par année pour la suite.
Cette réforme qui concerne les écoles maternelles et primaires, dont les mairies sont responsables, risque bien de devenir un enjeu électoral. Elle arrive pile poil pour un Gaudin qui espère surfer sur l’hostilité d’une majorité d’enseignants au projet de loi imposé par Peillon et faire ainsi oublier ses dix-huit ans d’immobilisme en matière d’accueil des jeunes à Marseille (lire encadré). Patrick Mennucci (PS), qui fait de la jeunesse le thème principal de sa campagne, joue à l’inverse les bons élèves. « On appliquera la réforme c’est ce que nous faisons déjà sur l’accueil du 1-7. L’école sera le premier budget c’est un engagement prioritaire », précise Morgane Turc. Jean-Marc Coppola, candidat du Front de Gauche est nettement plus distant avec le projet gouvernemental. Selon lui, Marseille ferait mieux avant tout de pallier le manque d’écoles et de résoudre leur vétusté : « Si la réforme est mise en place en 2014 ce sera forcément de façon abominable. Nous voulons abroger le décret et créer des Etats généraux de l’école pour donner la parole à tous les acteurs locaux ».
Les chahuteurs…
Des états généraux de l’école ont justement été organisés, en septembre dernier, par l’équipe de campagne de Cécile Helle, candidate PS à Avignon. « On a fait des propositions et la mairie actuelle a pris peur. Elle a changé son fusil d’épaule et s’est mise à organiser à son tour des réunions consultatives », précise Chantal Lamouroux, élue PS d’opposition chargée de l’éducation pour la campagne. Les socialistes avignonnais restent très critique sur...

Suite de l'article sur Le Ravi 

jeudi 13 février 2014

Salon : les parents manifestent contre le projet des rythmes scolaires

Alors que le passage aux 4 jours et demi doit être effectif à la rentrée 2014, des parents d’élèves sont contre l’organisation proposée par la mairie. Ils ont manifesté leur mécontentement. En plus de la vidéo, découvrez un article dans le Régional de la semaine.

LA VIDEO sur le Régional : http://www.leregional.fr/fr/videos/id-194-salon-les-parents-manifestent-contre-le-projet-des-rythmes-scolaires 

Les professeurs notent sévèrement la réforme des rythmes scolaires

Selon le SNUipp, principal syndicat du premier degré, seuls 22 % des enseignants estiment que le passage à la semaine des quatre jours et demi a amélioré les conditions d’apprentissage.

Six mois après la mise en application des nouveaux rythmes scolaires dans environ 20 % des écoles primaires, les professeurs expriment une nette insatisfaction à l’égard de cette réforme, qui a été largement contestée et doit être généralisée à la rentrée prochaine. 
C’est la conclusion d’une enquête réalisée...

Réforme des rythmes scolaires: Les trois raisons de la déception des profs

La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires leur pose problème, comme le révèle une étude du SNUipp dévoilée ce mercredi…

Une impression de gâchis. Voilà le sentiment qui prédomine lorsqu’on interroge les enseignants sur la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires dans les 20% de communes qui ont fait le choix de l’appliquer dès 2013. En témoigneune enquête* menée par le SNUipp-FSU, premier syndicat des professeurs du premier degré, dévoilée ce mercredi. 20 Minutes revient sur les trois principaux points de crispation des profs à l’égard des nouveaux rythmes.
1.    Les conditions d’apprentissage des élèves ne se sont pas améliorées
La réforme des rythmes scolaires a été présentée par Vincent Peillon comme un levier important pour améliorer la réussite des élèves. Or, seulement 22% des enseignants estiment que les conditions d’apprentissage des élèves se sont améliorées avec les nouveaux rythmes. Et alors que...

samedi 8 février 2014

Les opposants à la réforme des rythmes scolaires appellent au boycott de l’école ce vendredi

Les Gilets jaunes. C’est le nom que se sont donnés les opposants à la réforme des rythmes scolaires. Et ils appellent ce vendredi à un boycott de l’école. Le deuxième pour être précis -la première avait eu lieu le 13 novembre dernier. «Ne mettez pas vos enfants à l’école», demande ainsi le mouvement sur sa page Facebook. Les Gilets jaunes appellent également à un rassemblement samedi à Besançon, à 14h.
«Un à un, rejoignons le mouvement et combattons tous ensemble!!! L'union faisant la force... Armons-nous!!! Pour dire NON à Monsieur Peillon!!!» clament les Gilets jaunes, visiblement adeptes du point d’exclamation. 

jeudi 6 février 2014

Rythmes scolaires. Les élus port-de-boucains votent contre

Lors du Conseil municipal de Port de Bouc ce soir, les élus voteront une "motion sur les rythmes scolaires". 
Cette motion demande à l'Inspection d'Académie un report de la réforme à la rentrée 2015. Les élus sont donc solidaires du mouvement de mobilisation de parents délégués de l'école Victor Hugo qui appellent à la mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires demain dès 8h15 devant l'établissement. 
L'opposition UMP votera également pour cette motion.

Par C.Petri pour Maritima Info.

mercredi 5 février 2014

Vitrolles trouve son rythme... scolaire

C'est symboliquement dans le bâtiment de l'Inspection de l'Education nationale à Vitrolles - et en compagnie de l'inspecteur - que le maire Loïc Gachon a dévoilé le dispositif des rythmes scolaires qui entrera en vigueur dans la communeUn dispositif qui concernera plus de 4400 écoliers de maternelle et primaire. 
On le sait, la question des rythmes scolaires est un sujet éminemment sensible et leur modification entraîne souvent, au mieux nombre de questions, au pire de fortes inquiétudes voire une opposition épidermique. 
Pour les maires, en général, le chemin de la concertation est donc incontournable pour éviter les sorties de route. 
C'est ainsi que dès juin 2013, la municipalité de Vitrolles a lancé une série de rencontres avec les différents acteurs : enseignants, parents d'élèves, personnel municipal concerné et associations qui œuvrent dans le scolaire ou périscolaire. 
De ces réunions a découlé en décembre dernier un premier "scénario" qui tentait de synthétiser toutes ces sensibilités parfois antagonistes. Cette ébauche a alors fait l'objet d'une nouvelle concertation qui, cette fois, réunissait tous les acteurs. Il en est ressorti quelques grands principes : 
- Parallèlement à la matinée supplémentaire rendue obligatoire par la loi, Vitrolles a décidé d'augmenter la durée des cours du matin, plus propices à l'attention des enfants, qui passent ainsi de trois heures à trois heures trente. Quant à cette demi-journée en sus, il a été décidé qu'elle occuperait la matinée du mercredi pour suivre l'exemple de l'ensemble des pays européens.

Retrouvez la suite de l'article  ainsi que les vidéos sur Maritima Info : http://www.maritima.info/actualites/education/vitrolles/5617/vitrolles-trouve-son-rythme-scolaire.html