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mercredi 17 février 2016

Réforme des rythmes scolaires : les élus veulent plus de transparence

Les maires des grandes villes de France demandent à la ministre de l'Education un bilan de cette réforme. Près d'un an et demi après sa généralisation dans toutes les villes, les élus s'impatientent. Ils veulent savoir quels sont les effets de ce texte sur les apprentissages.


Les élus des grandes villes et des métropoles de France ne demandent pas plus d'argent, ils savent que les dotations du gouvernement pour la réforme des rythmes sont pérennisées, mais ils veulent un bilan précis de cette réforme : "Il faut faire le point, pour voir si cela a apporté les bénéfices que l'on attendait, pour l'enseignement, au niveau de l'organisation familiale. D'autre part, il faut aussi voir l'aspect financier, quels sont les crédits nouveaux auxquels les collectivités ont dû souscrire", explique Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

Des rapports en préparation selon le ministère de l'Education nationale

Plusieurs rapports sur le bilan de la réforme des rythmes scolaires sont sur la table de travail, explique-t-on au ministère de l'Education nationale. Celui de l'Inspection générale sur les effets pédagogiques de la réforme doit être publié au printemps. On y apprend notamment qu'un tiers des communes font payer les activités après l'école en fonction des revenus des parents, ce qui n'était pas prévu au départ. 
Par ailleurs, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem va bientôt signer un décret pour permettre aux communes défavorisées (urbaines et rurales) de continuer à ...

mercredi 10 février 2016

Rythmes scolaires : les communes en difficulté

La réforme des rythmes scolaires fait encore parler d’elle. L’association France urbaine demande en effet à Najat Vallaud-Belkacem d’évaluer cette réforme qui s’avère très coûteuse pour les communes.
La première réforme éducative lancée durant le quinquennat de François Hollande sur les rythmes scolaires n'a clairement pas fait l'unanimité. Elus, enseignants, parents… Nombreuses sont les personnes à s'être élevées contre ce texte. Ce sujet épineux que le gouvernement préfèrerait oublier, vient d'être remis en lumière par les grandes métropoles, rapporte Le Parisien. C'est en effet par le biais de l'association France urbaine qu'elles demandent à la ministre de l'Education nationale une évaluation de la réforme des rythmes scolaires. "Il s'agirait d'examiner de manière différenciée le cas de la maternelle et celui de l'élémentaire, en cherchant à comprendre l'impact de la réforme sur le fonctionnement interne des écoles, puis l'impact réel en termes notamment organisationnel et de fatigue sur les parents et les enfants", précise lecommuniqué de l'association. En plus d'évaluer les résultats scolaires et le coût, il est nécessaire selon elle d'étudier l'impact sur l'organisation pédagogique.
Des aides financières insuffisantes. Du côté de l'entourage de la ministre, on s'agace. "91% des collectivités s'y sont mises, je ne ...

Rythmes scolaires : l'association France urbaine exige un bilan

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. Entretien avec Catherine Vautrin (LR), porte-parole de l'association des grandes villes France urbaine.


Les maires et présidents d'agglomération des grandes villes de France réunis dans l'association France urbaine viennent de demander audience à Najat Vallaud-Belkacem pour tirer le bilan de la réforme des rythmes scolaires « dans un contexte de diminution de la ressource publique ».
La députée et ex-ministre Catherine Vautrin (les Républicains), présidente de l'agglomération de Reims (Marne) et porte-parole de France urbaine sur les questions d'éducation, explique.

Pourquoi réclamez-vous du gouvernement un bilan national de la réforme des rythmes scolaires ?
CATHERINE VAUTRIN. Le projet nous a été présenté comme une condition nécessaire pour améliorer les apprentissages des enfants. Les collectivités locales ont fourni un effort énorme ces trois dernières années pour le mettre en place, dans les grandes villes et aussi dans les zones rurales où il reste compliqué de recruter des animateurs. Il est important, maintenant, de mesurer ses effets, dans les écoles mais aussi sur le tissu associatif et les clubs de sport, qui ont été touchés par les chamboulements d'organisation.

Vous attendez un retour sur investissement ?
On veut surtout vérifier que les politiques que nous avons mises en place sont efficaces. Beaucoup de villes commencent à dresser le bilan de leurs activités périscolaires, comme Bordeaux ou Nancy. On aimerait que l'Education nationale fasse aussi le point et le...

Rythmes scolaires : Pierrefitte va faire payer les parents

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. A Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), les parents qui souhaitent des activités périscolaires pour leurs enfants vont devoir mettre la main à la poche.


Mettre la main à la poche pour inscrire son enfant au temps d'activité périscolaire (TAP) du soir ou le récupérer plus tôt à l'école. Ce sont les deux options à la rentrée prochaine des parents de Pierrefitte. La ville rejoindra ainsi le tiers des communes françaises qui facturent les activités aux habitants.
La mairie socialiste vient d'annoncer la fin de la gratuité. Aussitôt, l'association locale des parents d'élèves (APE) a dénoncé « l'inégalité » de la mesure : « Nous ne pouvons pas accepter que des élèves soient exclus pour des motifs financiers ! » s'emporte sa présidente, Abida Hannefa.

La municipalité défend des tarifs « abordables » mais, dans une ville où près de 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee, chaqueeuro compte. « Les prix seront fixés en fonction du quotient familial, entre 20 et 70 € pour un mois complet de TAP », précise la ville. « J'ai un petit salaire et je n'ai pas 20 € à la fin du mois sur mon compte bancaire ! Je vais faire un effort, mais je trouve cela injuste par rapport aux autres écoles où c'est gratuit alors qu'il y a déjà beaucoup de difficultés ici », réagit Halima, mère de trois enfants scolarisés en maternelle et en primaire.

Trop cher



Le maire, Michel Fourcade, assure avoir joué le jeu. « Nous les avons mis en place, avec bonne volonté, dès septembre 2014 », indique-t-il. Il trouvait même « les nouveaux rythmes pertinents ». Mais « les finances de la ville sont trop tendues et les subventions pour compenser le coût annuel des TAP ne suffisent pas » : 450 000 € de subventions pour un coût de 1,6 M€ par an... L'élu sonne donc l'heure des économies. Non seulement les TAP seront payants, mais les activités seront...

Rythmes scolaires : comment Arras évalue l'effet sur les enfants

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne. La ville de Arras a elle lancé un test scientifique pour mesurer l'effet réel des nouveaux rythmes.


« Au signal, on y va. Top ! » Dans la classe de CP de l'élémentaire Voltaire, à Arras, ce vendredi midi, vingt-deux petites têtes fondent sur leur feuille noircie de chiffres. Stylo en main, chacun s'efforce d'entourer, en trente secondes, le plus possible de nombres à deux chiffres dans la liste.
C'est la seizième fois en une semaine qu'ils répètent cet exercice. Bachotage? Non. Ceci est un test scientifique. Le premier du genre, initié par une commune pour mesurer, le plus précisément possible, l'effet réel des nouveaux rythmes scolaires sur les enfants.

La ville, engagée tôt dans la réforme, veut en faire un bilan exemplaire. Toute la semaine dernière, dans la ville, 300 élèves de maternelle, de CP et de CM 2 de huit écoles de la ville se sont prêtés au test d'attention quatre fois par jour. Le bilan, attendu pour mars, montrera leur niveau de concentration le matin, avant le déjeuner, en début d'après-midi et à la fin des cours. Pour affiner l'analyse, les parents sont mis à contribution : ils doivent noter chaque jour les heures de coucher et de lever de leurs enfants. L'expérience est coordonnée par un chronobiologiste de l'université de Tours (Indre-et-Loire), François Testu.

Les résultats pourraient conduire la...

Rythmes scolaires : l’heure des comptes

LE FAIT DU JOUR. Elle n'en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne.


Il y a des mots qui font l'effet de chiffons rouges. L'expression « rythmes scolaires » en est un pour l'Education nationale. Dans les rectorats, vite, les herses se dressent quand il s'agit de questionner la première réforme éducative lancée dans le quinquennat de François Hollande.
L'actuelle locataire de la Rue de Grenelle, Najat Vallaud-Belkacem, déjà aux prises avec une fronde persistante contre sa réforme du collège, n'a guère intérêt à ce que se rouvre un front sur ce sujet épineux.

Mais il sera difficile de couper à l'inventaire. Les grandes métropoles, par la voix de leur association France urbaine, viennent de lancer un appel à la ministre pour qu'un bilan soit tiré des effets pédagogiques des nouveaux rythmes. D'autres communes, comme Arras, ont engagé des spécialistes pour faire évaluer leur politique locale... et ne se priveront pas pour réclamer bientôt de l'Etat la même introspection.

Triste panorama


A gauche aussi, certains froncent les sourcils. Dans un rapport parlementaire sur le sujet publié mi-janvier et présenté par le député PS Yves Durand, la « refondation de l'école » engagée en 2012 pour relever le niveau des élèves les plus faibles se serait tout bonnement perdue dans le désert, victime d'un « affadissement » de ses objectifs et de...

mardi 9 février 2016

Rythmes scolaires : les communes à la peine

C'est la deuxième année que la réforme des rythmes scolaires est appliquée partout, mais déjà certaines communes rencontrent de très grosses difficultés pour financer les activités péri-scolaires.
 Sur le temps périscolaire, les situations varient d'une commune à l'autre. Certaines villes organisent des activités, d'autres non. Et aujourd'hui, de plus en plus de mairies décident de faire payer ces activités aux parents.

C'est le cas à Pierrefitte sur Seine, en Seine-Saint-Denis, où est allée Sonia Bourhan.
Cette ville compte 12 groupes scolaires, plus de 4000 élèves, 100 de plus chaque année.
Ici, les activités sont concentrées sur un après-midi par semaine pour dégager du temps pour l'école le mercredi matin. Les TAP, temps d'activités périscolaires, sont gratuits.
Mais la commune vient d'annoncer qu'elle ne pouvait plus financer.
A la rentrée prochaine, les parents devront payer comme pour le centre de loisirs, en fonction du quotient familial. 

Retrouvez l'émission en podcast et interviews sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-rythmes-scolaires-les-communes-a-la-peine

Rythmes scolaires : Orientations budgétaires de Marseille : Réduire encore la voilure

« Le contexte budgétaire dans lequel s’élabore le budget primitif 2016 reste marqué par l’atonie de nos recettes, en lien avec l’objectif gouvernemental d’assainissement des comptes publics », avance Roland Blum, rapporteur des orientations budgétaires, pour qui« désengagement financier de l’État, accroissement des charges municipales pour la mise en œuvre des rythmes scolaires, sont autant de contraintes qui pèseront sur le budget 2016. Contraintes qui imposent la poursuite du plan d’économies pluriannuel initié, tant dans le fonctionnement de la collectivité qu’en investissement  ». Un propos qui ne convaincra en rien l’opposition.
Roland Blum justifie dans un premier temps : « Contrairement à ce que certains avancent nos ratios sont bons » et d’évoquer un audit « qui met en lumière une situation financière saine ». Et comme un véritable leitmotiv de la municipalité, depuis quelques jours, il lance : « Et nous n’avons de leçon à recevoir de personne ». Puis d’insister sur les contraintes « qui pèsent lourdement avec une croissance française qui est la plus faible d’Europe, un ralentissement de l’économie chinoise et une situation explosive au proche et au Moyen Orient. De plus, les contraintes imposées par l’État vont perdurer alors qu’elles n’ont aucun résultat positif à ce jour ». Il cite la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui est de « moins 20,4 millions d’euros. 49 millions sur trois ans pendant que les rythmes scolaires nous coûtent 25 millions d’euros, même si l’État nous accorde 3 millions supplémentaires pendant trois ans ». Il n’omet pas de signaler l’impact de la création de la métropole « considérable pour les communes ». « L’ensemble du cadre financier général de la métropole sera défini par le pacte de gouvernance financier et fiscal soumis à adoption du Conseil de métropole en 2016 et il ne manquera pas d’avoir des répercussions pour la ville », prévient-il.

Les dépenses de fonctionnement seront limitées

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Roland Blum (LR) , adjoint au maire en charge des finances (Photo Robert Poulain)
Alors, les dépenses de fonctionnement, annonce-t-il, « seront limitées ». Toutefois, des dépenses conjoncturelles sont annoncées, « L’Euro 2016 implique une ...

lundi 8 février 2016

RYTHMES SCOLAIRES : UNE ÉVALUATION DE LA RÉFORMES DEMANDÉE PAR LES ÉLUS

Mieux connaître les impactes de la réforme.


L’association France urbaine demande dans un communiqué qu’une évaluation précise de la réforme des rythmes scolaires au primaire soit engagée. Cette association née de la fusion de l'Association des Maires de Grandes Villes de France et de l'Association des Communautés Urbaines de France, regroupe les élus des métropoles, des grandes communautés et des villes centres ou périphériques. Elle compte, au 31 décembre 2015, 99 membres de toutes tendances politiques confondues, représentant près de 30 millions d'habitants.



« Au cours de la réunion de leur commission éducation, mercredi 27 janvier 2016, les élus de France urbaine, présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole, ont exprimé le souhait d'une évaluation de la réforme des rythmes scolaires entre les collectivités locales et le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
 
L'objectif serait de mettre en perspective, dans un contexte de diminution de la ressource publique, les moyens mis en œuvre par les collectivités au regard de l'amélioration des performances scolaires attendue par la réforme. A cette fin, les élus souhaitent rencontrer rapidement la ministre, Najat Vallaud-Belkacem.
 
Cette évaluation conjointe, demandée fortement par les élus urbains, permettrait précisément d'examiner les impacts de la réforme sur le fonctionnement et l'organisation des écoles tout en distinguant le cas de la maternelle de celui de l'élémentaire. 
 
Ce serait également l'occasion d'apprécier l'impact en terme de fatigue tant auprès des enfants que des parents. L'évaluation des coûts serait évidemment nécessaire, en plus de celle des résultats scolaires, étant rappelé que la réforme a pour ambition d'offrir aux enfants les meilleures conditions d'apprentissage.
 
Enfin, une étude de l'impact sur l'organisation pédagogique et organisationnelle (recrutements, qualifications...) des temps périscolaires ainsi que sur ...

[Rythmes scolaires] TAP dessus pour que rien ne change

Le rapport de la mission d’information et d’évaluation des activités périscolaires sera présenté lundi au conseil municipal. Un document sans surprise, qui ne change pas la donne.


Attendu mais connu avant même qu’il ne soit présenté officiellement au conseil municipal de Marseille, lundi prochain, le rapport d’évaluation de la Ville de Marseille sur les temps d’activité périscolaires (dont nous nous sommes procurés la copie) pourrait faire flop, là ou tout le monde espérait un mea culpa du sénateur-maire les Républicains Jean-Claude Gaudin, sur la façon dont il a mis en oeuvre depuis deux ans la réforme des rythmes scolaires dans les 444 écoles de la ville.
L’état des lieux accablant des écoles de la ville est devenue une affaire nationale, ce rapport d’évaluation aurait pu tomber à pic, pour que Jean-Claude Gaudin se refasse une santé sur le dos d’une réforme, qu’il avait rejetée dès le début en montrant le caractère exceptionnel de la deuxième ville de France, où les difficultés sont telles qu’elles rendent les réformes impossibles.
C’est sous la pression des groupes de l’opposition (PS et Front de gauche) que sera créé le 29 juin 2015 en conseil municipal cette mission d’évaluation, qui se réunira cinq fois en tout et pour tout et ne sera jamais ouverte à la presse. Dans ses conclusions, le rapport rappelle le contexte dans lequel s’est mis en oeuvre la réforme, étayés de propos de chronobiolgistes, opposés sur le fond et remettant en cause l’organisation de la semaine de quatre jours.
Il est aussi question des ...

vendredi 5 février 2016

Temps d’animations périscolaires à Marseille : 92 animateurs licenciés

Dans un courrier adressé à Mme Casanova, adjointe à l’éducation de la mairie de Marseille, l’association SLFA, chargée des TAP dans 18 écoles de la ville a annoncé son retrait de la mission qui lui avait été confiée. Une décision qui entraine le licenciement de 92 animateurs et qui est révélatrice de l’amateurisme de la mairie de Marseille dans sa gestion des temps d’animation périscolaires.

Mardi 2 février le quotidien Libération mettait en avant l’état de délabrement avancé de nombreuses écoles marseillaises. Mais l’incurie de la mairie de Jean-Claude Gaudin ne s’arrête pas là hélas... La gestion des TAP (temps d’activités périscolaires) par la municipalité mérite également toute l’attention de la ministre de l’éducation nationale et des médias.
Non seulement la mise en place des rythmes scolaires à Marseille a été longue et chaotique, mais de plus, elle a été faite encore une fois dans le plus grand amateurisme. Amateurisme qui ne permet pas d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions et qui génère donc une fatigue supplémentaire, contrairement aux objectifs prétendus de la réforme. Amateurisme qui peut s’avérer dangereux tant les animateurs sont en sous-effectifs et peu formés. Amateurisme qui n’a d’égal que celui de nombre de ces associations, créées en toute hâte qui ne respectent pas les droits les plus élémentaires des salariés.
Pour exemple, l’association SLFA, basée à Strasbourg (!), et qui n’a que 18 mois d’existence vient d’annoncer son désengagement du contrat de sous-traitance qui la lie avec la mairie de Marseille pour l’animation des TAP. Selon l’association, dont la trésorerie est encore fragile, non seulement la mairie tarde à payer les prestations mises en place mais en plus elle ne renvoie pas à temps les bons de commandes nécessaires à l’achat du matériel d’animation. SLFA, contrainte d’avancer le coût du matériel, prétend ne plus pouvoir faire face à cette situation.
Dans le même temps la mairie de Marseille qui se défend de ses accusations a mis en demeure SLFA face aux dysfonctionnements constatés (absence de matériel pédagogique) et prétend que c’est là la raison du retrait de l’association.
Voilà deux acteurs essentiels de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui se renvoient la balle sur leurs responsabilités respectives. Les conséquences sont lourdes pour les 92 salariés et les nombreux artistes intervenants qui se retrouvent du jour au lendemain au chômage.
Ces salariés, pris entre le marteau et l’enclume, dénoncent le non respect de leurs droits, avec en premier lieu les retards réguliers, voire l’absence des paiements des salaires, la précarité de leur emploi, la non représentation syndicale dans leur association... etc
Dans une conférence de presse en date du 4 février la mairie de Marseille a annoncé que les candidatures de ses animateurs « sont en cours de traitement et d’examen, en vue d’un recrutement du personnel disposant des qualifications requises ». Pourtant tous les salariés qui nous ont contacté ont affirmé avoir trouvé porte close dans les services municipaux.
Outre les salariés, les conséquences sont aussi importantes pour les élèves des 18 écoles concernées avec lesquels un travail pédagogique avait été entamé depuis le mois de septembre. On ne sait pas réellement dans quelles conditions ce travail sera poursuivi.
Lors de la mise en place des rythmes scolaires en 2013, notre organisation syndicale (comme beaucoup d’autres) avait manifesté son opposition à une réforme qui, entre autres choses, risquait d’aggraver les inégalités territoriales en confiant la gestion des rythmes scolaires aux municipalités. SUD éducation 13 avait aussi mis en garde sur la précarisation inhérente à cette nouvelle forme de sous-traitance du service public d’éducation. Après deux années de mises en place, la situation à Marseille nous donne malheureusement raison.
Dans un courrier au préfet des Bouches-du-Rhône du 5 février, la ...

mardi 2 février 2016

Marseille TAP dans ta gueule

L’étonnant rapport d’évaluation de la ville de Marseille sur les temps d’activité périscloraires
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C’est un rapport qui tombe des mains. De ceux qui l’ont écrit comme de ceux qui le lisent, avec un titre long comme un jour sans cantine : «  Mission d’information et d’évaluation sur les activités éducatives et de soutien scolaire organisées à l’intention des élèves des écoles publiques pendant les temps périscolaires par la ville de Marseille ou avec son soutien  ». 37 pages, le fruit de cinq séances expédiées avant Noël. Un document où il est écrit que «  la priorité de la Ville porte principalement sur l’intérêt de l’enfant qui reste au centre de ses préoccupations  »Gaudin ayant, c’est bien connu, à cœur d’ «  offrir des conditions d’accueil optimales aux petits Marseillais  ».



Pas grand chose dans ce rapport dont le but est de dénoncer le coût - 45 millions d’euros sur deux années - d’une réforme à laquelle la ville a tout fait pour s’opposer avant de traîner les pieds pour l’appliquer. Comment s’étonner alors que si une infime minorité a pu faire de la «  musique  », du «  théâtre  », de la «  danse  », l’écrasante majorité a eu droit à du «  multi-activité  »  ? Ou que «  moins de 30 000 enfants  » parmi les 50 000 inscrits (sur 75 000 au total) aient effectivement participé aux Tap.
Quand le rapport ose relayer les critiques de Séverine Gil, de MPE 13, dénonçant la «  pauvreté dans l’offre des activités périscolaires par rapport aux attentes des familles  », c’est immédiatement pour citer un autre parent d’élève fustigeant, lui, les «  demandes diverses et peu réalistes des parents  ». Et la ville d’enfoncer le clou : «  Si ces activités collectives doivent progresser dans leur contenu, il ne sera pas possible de...

Suite de l'article sur Le Ravi : http://www.leravi.org/spip.php?article2260

mercredi 27 janvier 2016

Le fonds de soutien aux activités périscolaires devrait être pérennisé jusqu’en 2018

Présenté au Comité des finances locales le 27 janvier, le décret pérennisant le fonds jusqu’à l’année scolaire 2017-2018 a reçu l’avis positif unanime des membres du CFL. Le texte prévoit aussi un dispositif spécial pour les communes n’étant plus éligibles aux dotations de solidarité rurale (DSR) ou urbaine (DSU) « cibles » afin que ces collectivités continuent à bénéficier du taux majoré.


A compter de l’année scolaire 2015-2016 et pour les deux années scolaires suivantes, le bénéfice du taux majoré du fonds de soutien au développement des activités périscolaires est maintenu pour toutes les communes éligibles.
Ainsi le projet de décret présenté au Comité des finances locales (CFL) acte-t-il une décision très attendue dans les communes aux prises avec les dépenses supplémentaires suscitées par la réforme des rythmes scolaires.
L’avis unanime du CFL devrait permettre à la ministre de l’Education nationale de publier dans les tous prochains jours le texte au Journal officiel. Pour le président du CFL, André Laignel, ce décret a « un double avantage : confirmer la pérennisation du fonds et donner une lisibilité sur trois ans ».

Accès au fonds même sans dotation de solidarité « cible »

Par ailleurs, le texte permet « une modulation pour ceux qui sortent du dispositif car n’étant plus éligible à la dotation de solidarité rurale ou urbaine cible », a détaillé André Laignel.
Le bénéfice du taux majoré du fonds est en effet lié pour les communes à leur statut de bénéficiaire de la DSU cible ou DSR cible, comme prévu par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école.
Le décret permet aux communes n’étant plus concernées par...

samedi 23 janvier 2016

Le périscolaire du vendredi après-midi sur la sellette à la Ciotat et Ceyreste

Rectorat et mission des rythmes scolaires mettent à l’index cette demi-journée au fort absentéisme et qui renforce la coupure du week-end.

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille pourrait remettre en question les modalités d’application du temps périscolaire du vendredi après-midi, mises en place dans les écoles primaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il y a un an et demi, et non sans mal. Comme c’est le cas à La Ciotat et à Ceyreste.

Augmenter le nombre de demi-journées, ou plutôt revenir à la semaine de 4 jours et demi, en donnant la priorité le matin à l’apprentissage des savoirs fondamentaux et en rééquilibrant les journées de classe pour amoindrir la fatigue des élèves... Tel était à l’origine « l’esprit » de la réforme des rythmes scolaires entamée par le ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon et finalisée par son successeur Benoît Hamon avec un deuxième décret éponyme, destiné à assouplir les modalités de mise en place.

Retour à l’école difficile le lundi

Toutes les communes ont planché avec l’éducation nationale et les parents sur l’emploi du temps hebdomadaire permettant de tout concilier. La possibilité de retourner le samedi matin en classe a été évacuée par la quasi totalité des villes y préférant le mercredi matin, et à La Ciotat et Ceyreste, le choix a été fait de concentrer les heures des nouvelles activités périscolaires, sur une demi-journée, en toute fin de semaine, celle du vendredi après-midi.
Seulement voilà, le dernier rapport d’évaluation des rythmes scolaires édité par le ministère met aujourd’hui à l’index cette organisation. « Dans ces écoles [où], le vendredi après-midi a été libéré (...) les retours à l’école le lundi y sont décrits comme plus difficiles. »
François Testu, chronobiologiste et fondateur de l’observatoire des rythmes scolaires et des temps de vie des enfants et des jeunes, enfonce le clou : « Le vendredi après-midi doit être exclusivement réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. » Localement, la rupture est d’autant plus importante qu’à peine 50% des enfants de primaire participaient aux activités du vendredi après-midi l’an dernier...
« Le nombre d’inscrits est beaucoup plus important en élémentaire qu’en maternelle », ponctue Mireille Bénédetti, l’adjointe à l’éducation de La Ciotat. La fréquentation est jusqu’ici de ...

vendredi 22 janvier 2016

19 écoles privées d’activités périscolaires à la fin du mois

Avec 280 000 euros de factures impayées, l'association SLFA renonce à organiser les activités périscolaires dans les 19 écoles dont elle avait la charge.

“Schboert on Loisir fer Ale”. Sous l’acronyme fleurant moins les bords du Rhin, l’association SLFA (Sports et loisirs pour tous) gérait les activités périscolaires de 19 écoles marseillaises depuis le mois de septembre. Le mode accompli est de rigueur puisque le président de cette jeune association strasbourgeoise a annoncé à la Ville qu’il entendait renoncer à poursuivre ses activités plus au sud, après avoir déjà menacé de le faire en décembre.

Les parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Savournin l’ont appris de la bouche de la coordinatrice locale de l’association, ce mardi. “Ils nous ont dit que les activités allaient s’arrêter à la fin du mois, pour des raisons financières”, explique Delphine Brousse, présidente de l’association des parents d’élèves sous l’étiquette MPE 13. Elle dit être sans information sur ce qu’il adviendrait des activités du mardi une fois passées les vacances de février.

19 ÉCOLES SANS TAP

De fait, l’association a déjà jeté l’éponge pour le groupe scolaire Pommier, National Strasbourg dans le 3e arrondissement. “Nos animateurs ont aussitôt été remplacés par des employés municipaux qui y assurent les temps d’activités périscolaires à partir du 14 janvier, explique Yannick Cabald, le président de l’association. Nous n’allons pas pouvoir continuer à assurer nos activités sur l’ensemble de la ville. Les retards de paiement de la Ville nous placent dans une grande difficulté. La municipalité nous doit plus de 240 000 euros. Nous n’arrivons pas à payer nos 80 animateurs. L’un d’eux nous a déjà assignés devant les Prud’hommes. Nous n’allons pas mettre notre structure en danger alors que nous n’avons aucun problème à Strasbourg”.
Aux dires de Yannick Cabald, l’implantation de son association à Marseille relève plus de ...

lundi 23 novembre 2015

Marseille tarde à payer les activités périscolaires

Après des mois d'attente pour les associations en charge des Temps d'activités périscolaires, la Ville de Marseille a décidé lors du dernier conseil municipal de solder ses comptes pour l'année 2014-2015. Certaines associations se sont retrouvées en difficulté.

Le 26 octobre, le conseil municipal a voté le versement du solde des subventions dues dans le cadre des temps d’animations périscolaires (TAP)… de l’année dernière. Ce troisième et dernier versement est chiffré à 3 493 213, 08 euros. Une somme répartie entre 46 des 64 associations financées cette année-là pour intervenir dans les 444 écoles de la ville. Et il était temps, à entendre certains responsables associatifs qui attendent ce versement depuis des mois.

Certaines sommes dues paraissent même astronomiques à l’échelle du budget des associations et les mettent en péril. Par ricochet, celles-ci accusent des retards de plusieurs mois dans le paiement de leurs employés. Elles se voient également contraintes de payer des agios. C’est le cas de l’école de danse et de spectacle Nathan Show World dont dépendent deux associations artistiques spécialisées notamment dans les comédies musicales, Broadway live et Formation artistique live.
“Une honte, lâche le directeur Nathan Guichet. Nous avons embauché près de cinquante personnes pour organiser les TAP dans onze écoles l’année dernière. Les deux associations n’ont pas été ...

jeudi 5 novembre 2015

Les mécomptes des #TAP marseillais

La Ville a soldé avec retard le paiement des activités aux associations de l’année scolaire écoulée.

Mieux vaut tard que jamais. La Ville de Marseille vient de solder ses comptes avec les TAP (temps d’activités périscolaires) de l’année scolaire écoulée.

Une délibération votée au dernier conseil municipal du 26 octobre permet à la municipalité de se déclarer quitte avec les 46 associations qui avaient mis en œuvre les TAP, pour un montant de plus de 3 493 213,08 euros. Ce montant sera imputé aux crédits du budget primitif 2015. Ce qui n’a pas empêché un certain nombre d’associations de se retrouver en carafe et de renoncer à se repositionner sur le marché l’année suivante.
Cette plasticienne marseillaise en a fait l’amère expérience. Intervenante dans une école maternelle, elle attend le paiement de sa prestation depuis juin dernier. « J’ai relancé, harcelé la Ville, sans succès », affirme cet auto-entrepreneur. Depuis la rentrée de septembre, elle poursuit son activité, mais cette fois-ci en travaillant pour le compte d’une grande association d’éducation populaire. Elle a signé un nouveau contrat de travail, pour une prestation qui ne sera payée qu’à la fin du mois de décembre, au terme de sa vacation.
Cette artiste livre un bilan en demi-teinte de son action en milieu scolaire. Locaux inadaptés, peu ou pas de liaison avec l’équipe enseignante, contact difficile, voire impossible avec les parents d’élèves. Peu considérée et mal rémunérée, elle raconte sa difficulté à travailler en milieu scolaire. « Par l’intermédiaire de post-it, on nous demande de ne pas toucher à tel objet, ou a tel mobilier. » Les enfants ne savent plus distinguer temps de classe et temps d’activité. « Il a fallu cinq séances pour que...

mercredi 16 septembre 2015

#Marseille : ces enfants mis au banc de l’école

Garderie palliative et lourdeur des procédures d’inscription plombent le démarrage des activités périscolaires à Marseille.

« Il est inscrit, ou il est pas inscrit ? » questionnent les agents communaux. Postés à l’entrée de l’école maternelle de l’Hôtel des Postes dans le 1er arrondissement de Marseille, les agents filtrent les entrées et sorties des élèves. Cette maman de jumeaux gardera ses enfants à la maison cet après-midi là, parce que son dossier d’inscription n’est toujours pas complet. La constitution de dossiers pour inscrire son enfant aux activités est fastidieuse et les délais souvent trop courts.

Mardi dernier raconte Annabelle Venet, « 80 enfants de l’école Korsec ont été mis au banc tout l’après-midi du 8 septembre (sous prétexte de dossier incomplet), laissés sous la responsabilité des agents de l’école. Onze enfants de l’école Hôtel des Postes non inscrits sont allés rejoindre le groupe des inscrits. »
Une belle cacophonie règne encore dans les écoles. Les associations qui avaient appris au mois d’août qu’elles avaient été retenues par l’appel d’offres de la municipalité, se sont retrouvées bien seules à gérer les inscriptions. Ce qui a forcément entraîné les déconvenues que l’on connaît. Dans le 8e arrondissement, une association lyonnaise de soutien scolaire avait brutalement jeté l’éponge, laissant 21 écoles, soit plus de 5000 enfants sur le carreau.
« Beaucoup de parents ont eu du mal à comprendre qu’ils devaient renouveler leur inscription », affirme Corinne Vialle du syndicat des enseignants Snuipp-FSU. La municipalité aurait pu éviter ces nouveaux écueils en procédant elle-même aux inscriptions, ce qui aurait permis à tout le monde de gagner du temps.
Ce mardi, son fils de 10 ans est rentré seul de l’école. Nelly Pourtain, parent d’élève au Rouet échaudée par ce qui s’était passé la semaine dernière redoute que les garderies palliatives mises en place dans ...

mercredi 9 septembre 2015

#Marseille incapable d’éviter les « couacs » de la rentrée

A Marseille, une vingtaine d’écoles ont été privées d’activités dans le fief électoral de Jean-Claude Gaudin, après qu’une association lyonnaise en charge des activités ait déclaré forfait.

La réforme des rythmes scolaires poursuit le sénateur-maire les Républicains, Jean-Claude Gaudin jusque dans son fief électoral. Alors que bien avant le jour de la rentrée scolaire, il avait annoncé que «tout serait prêt», voilà que pour la deuxième semaine de fonctionnement des temps d’activités périscolaire (TAP), l’édifice se fissure, après la défection d’une association prestataire, laissant en plan une vingtaine d’écoles, précisément dans le secteur où Jean-Claude Gaudin est élu depuis plus de 20 ans.

Le centre départemental de soutien scolaire (CDSS) basé à Lyon et qui devait prendre en charge une dizaine de groupes scolaires a subitement renoncé à assurer les activités dont il avait obtenu la charge (TAP, garderie..) après avoir été sélectionné au terme d’un appel d’offres, lancé tardivement par la ville et pour lequel il s’était pourtant porté candidat.
De quoi agacer sérieusement Jean-Claude Gaudin persuadé d’avoir fait une bonne rentrée. En se rendant hier après-midi à l’école élémentaire de Bois Luzy dans le 12e arrondissement, où les activités sont assurées par le centre de culture ouvrière (CCO), l’édile marseillaise a voulu minimiser ce nouveau « couac », qui concerne 21 écoles sur les 444 que compte la ville. L’association lauréate retenue pour son «propre» secteur a annoncé lundi dans une lettre adressée à la mairie qu’elle renonçait aux activités, conduisant la ville a lancer un appel d’offre rapide. « Nous ne savons pas pourquoi mais l’association a jeté l’éponge », constate le maire de Marseille qui affirme avoir respecté les règles de la République. Qu’on ne lui reproche pas de ne pas avoir fait sérieusement son travail. Et qu’on ne lui parle pas de la colère des parents : « il faut qu’ils voient bien les efforts consentis. Tout cela ne se décide pas par un coup de baguette magique. » La municipalité prévoit de mettre les bouchées doubles pour que les familles ne se trouvent pas une fois de plus dans la panade.

Un appel d’offres lancé tardivement

Jean-Claude Gaudin a ensuite pris un café dans la cantine de l’école, avec son adjointe en charge de l’éducation, Danielle Casanova et la maire de secteur, Valérie Boyer (LR), à qui il a proposé sur le ton de la plaisanterie un whisky. Côte à côte, ils parlent de ce qui marche « de ces 99% d’école qui fonctionnent bien ». « Non 95% » reprend Danielle Casanova.
Un « couac » qui fait tout de même dire à Jean-Claude Gaudin que l’année dernière les rythmes n’avaient pas marché. Pas sûr qu’il ait fait mieux cette année. Les appels d’offre lancés tardivement ont ...

Marseille : périscolaire, des parents au bord de la crise de nerfs

Plusieurs milliers d'enfants ont été privés d'activités, hier. La mairie assure que des solutions vont être trouvées...

Un enfant qui refuse de quitter son école, oui, m'sieurs-dames, cela arrive. "Je veux rester !",pleure à chaudes larmes le petit garçon, fermement empoigné par sa mère, rue Négresko (8e). "Viens, c'est fini !", le tire-t-elle sèchement par le bras. Peut-être le gamin avait-il entendu parler des stimulantes activités périscolaires prévues, croyait-on, chaque mardi dans son groupe scolaire Azoulay (8e). Sur le papier, un monde formidable : culture, sport, sorties dans la nature. Que du bonheur. À l'exacte opposée de l'application chaotique, voire nulle dans certains quartiers, vécue l'an passé...
Mais dans la réalité, sur place, un fiasco intégral. Deux animateurs seulement la semaine dernière pour surveiller 90 enfants, alors que la règle impose un adulte pour 18 gamins. Pire : ce lundi, l'association lyonnaise titulaire du marché passé par la municipalité, le Centre départemental de soutien scolaire (CDSS), a carrément fait une "Bielsa". C'est-à-dire un jet d'éponge en dernière minute, sans explications claires. Mais pas sans raison...
"L'organisation générale ne nous apparaissait ni sérieuse, ni pérenne, et surtout, elle ne garantissait pas la sécurité des enfants", plaide en "off" un responsable du CDSS, association présente "sans accroc" dans "des dizaines" de communes françaises. Et de préciser, vachard : "Après l'appel d'offres, on a fini par nous réunir le 21 août pour des inscriptions le 25. Ce n'était pas trop tôt ! Ensuite, quand on est venu sur place, les effectifs étaient deux fois supérieurs à ce qui était prévu. Beaucoup d'enfants étaient présents à défaut d'être inscrits. Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions ! L'organisation est déficiente, digne du Bangladesh..."

"Il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP"

Au-delà de cette exagération lyonnaise, l'addition est effectivement lourde : 21 classes de primaire et de maternelle du 8e arrondissement, soit près de 3 000 enfants, privés hier de temps d'activités périscolaires (TAP) puis de garderie. Et des parents littéralement furieux : "Ça nous TAP sur les nerfs", ont-ils inscrit sur un drap qui barre l'entrée de l'école Azoulay. À l'intérieur, une poignée d'entre eux a décrété l'occupation. "Pour nous, les torts sont partagés", place Pedro Lima, du syndicat MPE 13. "Les Lyonnais n'ont pas assuré leur mission et la Ville a le devoir de vérifier l'application des marchés... Maintenant, il y a urgence à ce que la municipalité respecte son engagement de rétablir les TAP dès mardi prochain. Et cette fois, gérés par des gens sérieux et à l'écoute."

À quelques dizaines de kilomètres de là, ils tapent aussi. Des mains. Une vingtaine d'écoliers en pleine activité dans la cour du groupe scolaire Bois-Luzy (12e), sous le regard bienveillant de Jean-Claude Gaudin (LR). "Vous savez qui je suis ?", demande l'élu en forçant la voix. "Nooon...", répondent les mômes. "Je suis Jean-Claude, le shérif !", rit de bon coeur le maire de Marseille. Un premier magistrat venu constater, de visu, "le succès des activités périscolaires gratuites." Du moins, insiste-t-il, "dans 95 % des 444 écoles marseillaises. Et c'est pour cela qu'il faut ...