vendredi 5 septembre 2014

Des IEN menacent des enseignants suite au boycott du mercredi par des parents d’élèves

COMMUNIQUE DU SNUDI FO sur les RYTHMES SCOLAIRES : 

Nous avons été alertés de pressions exercées par des IEN concernant le boycott, par des parents, du temps de classe du mercredi matin.
Les collègues concernés se voient menacés, considérés comme responsables de la décision des parents, coupables de n’avoir pas pris la mesure de la situation "d’urgence" que cela représenterait et sommés d’organiser une réunion avec les parents afin de les convaincre du bien-fondé de la réforme.

Le SNUDI-FO 89 a immédiatement réagi et s’est adressé à l’Inspection, afin que cela cesse :
La réforme des rythmes scolaires a été largement rejetée par les personnels enseignants et territoriaux, les parents, les élus, et cela prouve que ce refus reste profond. Les journées avec plus de 70% des Professeurs des Ecoles en grève, les votes au CTM et au CSE durant lesquels la réforme n’a recueilli aucune voix favorable des organisations de personnels, n’ont pas été entendus. Dans ce cadre, les enseignants se sont exprimés clairement et largement pour le retrait de cette réforme de territorialisation de l’Ecole. Dans de nombreuses circonscriptions, le devoir de réserve a souvent été opposé aux actions des enseignants, quand bien même celui-ci n’a pas de valeur réglementaire dans les textes régissant la fonction publique, et en particulier l’Education Nationale. 

Pour autant, tous les enseignants ont été respectueux de leur hiérarchie et des conventions. En aucune façon, nous ne pouvons donc entendre que des enseignants puissent être considérés comme responsables du choix des parents de ne pas mettre leur enfant en classe le mercredi matin. [...] Si l’on demande, dans le cadre de leur fonction, aux enseignants de ne pas dénoncer le bien-fondé de la réforme, on ne peut leur imposer d’en convaincre les parents. [...]. Si urgence il y a, celle-ci concerne plutôt l’organisation des activités périscolaires qui contraignent le temps scolaire, de la confusion entre ceux-ci, des problèmes de locaux, d’effectifs, de sécurité des enfants, des conditions de travail des enseignants ou du respect de leurs droits.

Les enseignants ne sont pas responsables de la désorganisation et la déréglementation dues aux nouveaux rythmes. Ils n’ont pas à subir les pressions de l’inspection, pour promouvoir une réforme qu’ils refusent et qui est massivement rejetée car basée sur le principe de territorialisation de l’Ecole. De même, certains IEN évoquent auprès des enseignants, pour leur imposer des heures supplémentaires et la prise en charge de missions qui ne sont pas les leurs, leur "responsabilité morale" : "en cette période de mise en place d’une nouvelle organisation, qui s’avère complexe pour tous les acteurs et les élèves, il en va de la responsabilité morale de chacun." 

En effet, dans la quasi totalité des écoles, les enseignants sont obligés de rester 15, 20, 30 minutes supplémentaires, le soir, pour gérer le départ des élèves dans les différents ateliers, garderies, centres de loisir... Là encore, ce n’est pas notre responsabilité !

Si ce type de situations, de pressions de la hiérarchie, existent dans votre école, adressez-vous rapidement à nous afin que nous intervenions ! Continuez à nous faire remonter les problèmes que vous rencontrez !

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