vendredi 4 juillet 2014

Rythmes scolaires au CDEN: les déclarations liminaires de la FCPE 13 et du Snudi-FO 84

Les Conseils Départementaux de l’Education Nationale (CDEN) des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse étaient convoqués hier après-midi. Dans l’attente de réactions et d’informations que nous avons sollicitées, la FCPE 13 et FO 84 livrent les déclarations liminaires
FO
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Mais que reste-il à ce jour des grands discours pour vendre la réforme des rythmes scolaires ? Personne n’a démontré, et pour cause, que l’intérêt des élèves, ou plus globalement des enfants, commande que les rythmes scolaires varient d’une commune à l’autre, et même entre les écoles d’une même commune ! Personne n’a démontré que l’intérêt des élèves réside dans des offres d’activités, souvent payantes, déterminées par les moyens financiers et les choix politiques des élus locaux !
Personne n’a démontré que la semaine continue de 4 jours et demi est une condition de la réussite scolaire alors que les effectifs dans les classes demeurent chargés, alors que les maîtres absents ne sont pas remplacés, alors que les Aides spécialisées, les RASED, continuent de péricliter et que les directeurs d’école croulent sous les tâches administratives…Et preuve que dans cette affaire, les rythmes scolaires ne sont qu’un prétexte, la journée de 6h est maintenant de retour, 3 jours sur 4 et demi avec le décret Hamon du 7 mai 2014 qui permet à chaque commune de moduler les horaires sur la semaine et donc l’année scolaire qui pourra être différente d’une commune à l’autre.
C’est une usine à gaz qui se met en place au niveau des remplacements et des compléments de service en raison de la multiplicité d’horaires à laquelle se rajoutent des contraintes administratives départementales injustifiées comme l’obligation, on se demande bien pourquoi, pour les personnels à 75 % de travailler le mercredi matin ou le samedi matin selon le calendrier local… !
Concernant les activités péri-éducatives, la gratuité n’est pas la règle, la laïcité des contenus est loin d’être garantie, le flou quant aux activités camoufle mal la garderie qui s’annonce. Le service des personnels territoriaux (Educateurs sportifs, animateurs, musiciens, ATSEM) est désorganisé et certains d’entre-eux se voient même obligés de passer le BAFA pendant l’été !  Les élus locaux doivent se débrouiller avec des dotations de l’Etat réduites pour une réforme qui leur est imposée.
La seule logique de cette réforme, c’est que l’Ecole publique passe sous les tutelles politiques locales. Cela signifie la fin du cadre national et laïque de l’Ecole républicaine, l’aggravation des inégalités territoriales, la mise à mort du statut national des enseignants, garant de l’égalité de traitement des élèves, la fin des diplômes nationaux… Ce qui se prépare comme le disent maintenant ouvertement certains décideurs politiques, c’est l’éclatement de l’Education Nationale entre les grandes Régions annoncées dans la réforme territoriale. Voilà pourquoi FO persiste à revendiquer l’abandon de cette réforme. En s’obstinant à vouloir passer en force, le ministre prend la responsabilité d’une rentrée chaotique dont les élèves seront les premières victimes.

FCPE 13

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Ainsi, comme nous le redoutions, l’application de cette réforme met à jour ou accentue les inégalités territoriales.
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Nous insistons sur l’absurdité de renvoyer les enseignants, susceptibles de participer aux concertations, à leur devoir de réserve, comme cela a pu être fait cette année, certes dans un contexte électoral peu propice à la sérénité de nos débats, mais pour que cette réforme, utile à nos enfants, aboutisse car nous avons besoin des éclairages, des compétences et surtout de toutes les volontés pour bâtir l’école de l’excellence, celle dont nous avons tant rêvé pour nos enfants.
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