mardi 15 juillet 2014

Gignac-la-Nerthe : Léa, huit ans... privée de cantine

Autiste scolarisée à Marcel Pagnol, elle ne peut y prendre ses repas faute de mise à disposition d'une auxiliaire de vie scolaire. Un texte dit que c'est à la municipalité de payer, un autre que c'est à l'État...
C'est dans ce flou que la réforme des rythmes scolaires arrive pour tout aggraver...

Léa a huit ans. C'est à Voiron (Isère) où ils étaient installés, que ses parents Valérie et Yann Carre ont décelé sa tendance à l'hyperactivité. Premier diagnostic des médecins : autisme.
Yann étant Provençal d'origine, la famille a quitté l'Isère pour s'installer à Ensues-la-Redonne. Notamment avec l'idée qu'outre le cadre de vie ensoleillé, à proximité d'une ville de la taille de Marseille il y aurait plus de structures pour aider Léa à vivre la vie la plus proche possible de celle des autres petites filles.
Comme l'explique Valérie, le changement de lieu de vie aura déjà été accompagné par un surprenant changement de diagnostic : "le médecin consulté ici a totalement contredit ce qu'on nous avait dit auparavant. Selon lui, Léa ne souffre pas du tout d'autisme mais de déficience intellectuelle. Avec cette guerre des spécialistes, on est donc dans le flou sur la pathologie et ses remèdes ..."
Ce que l'on sait, c'est que les difficultés de Léa à se concentrer et à se "poser", n'ont pas empêché ses trois ans de maternelle dans des classes normales. Aussi qu'elle adore toujours l'école où elle a intégré une Classe pour l'inclusion scolaire (Clis) avec des autistes. Puis la Clis de l'école...

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Auxiliaire de vie scolaire : textes contradictoires

Ci-dessous, les textes* successifs et contradictoires sur la mise à dispostion et la rémunération d'Assistantes de vie scolaire (AVS) aux écoliers handicapés en temps périscolaire. Conclusion tirée du rapport Komitès (IV.2, page27) et d'une circulaire de 2003 relative à la loi sur la Refondation de l'école : "C'est aux collectivités territoriales et plus précisément aux communes qu'il revient d'assurer la prise en charge des activités périscolaires sur les temps dits 'libérés'. Cette prise en charge inclut également l'accompagnement des jeunes en situation de handicap pendant ces heures." Conclusion de deux publications au Journal Officiel du Sénat du 5 juillet et 18 octobre 2012 et à une lecture au Conseil d'État du 20 avril 2011 :"Ainsi, il est clair que l'Etat, au titre du service public de l'éducation, doit mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation des enfants handicapés ait un caractère effectif. A ce titre, son intervention ne se limite pas au temps scolaire et l'Etat met, par convention, les AVS à la disposition des communes pour le temps de cantine, et assume financièrement le coût correspondant."
*Textes transmis par la Maison départementale des personnes handicapées et la municipalité de Gignac

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