samedi 12 juillet 2014

Rythmes scolaires : « La curieuse lettre de M.le préfet » (H.Fabre Aubrespy, maire de Cabriès)

Sur la question de la légalité des décrets relatifs à la réforme des rythmes, « le Conseil d’Etat devrait prendre une décision imminente » selon Christian Schoetttl,  le maire de la commune de Janvry,  qui a déposé un recours. « Après un aller-retour de mémoire demandé par l’institution entre le ministère et notre avocat, nous avons fait parvenir un ultime rapport de réponse à  la mi-juin » poursuit l’élu (cf texte ci-dessous du mémoire).
Hier deux informations sur le sujet ont été diffusées. 27 communes de l’Essonne et du Val de Marne (1) qui refusent de mettre en place la réforme à la rentrée, date butoir fixée par le décret du 7 mai 2014, ont donné une conférence de presse.  Les cas de figure sont divers vis à vis de la position de « légalité » à l’égard des préfectures concernées, chargées de saisir  le tribunal administratif, si une délibération de conseil municipal ou un arrêté, sont supposés a priori ne pas respecter les termes du décret;  certaines de ces communes s’engagent, selon le porte parole, résolument dans l’opposition sans concession, d’autres  ont opté pour une stratégie à double détente, à savoir  une délibération ou un arrêté hostile, mais dans le même temps un projet d’organisation du temps scolaire (POTS) présenté « contraint et forcé » au DASEN et au CDEN.  On sait en effet que faute de POTS recevable soumis à l’autorité académique,  le décret prévoit que le DASEN imposera sa grille horaire.
M.Hervé Fabre Aubrespy, maire de Cabriès  UMP, ancien membre du cabinet du premier ministre Fillon,  a sollicité l’Union des maires des Bouches-du-Rhône pour mener une enquête.  » 9 communes sur 42 reponses reçues  se déclarent  hostiles  à la réforme » selon M. Fabre Aubrespy. 117 communes de ce département ont au moins une école. Le maire de Cabriès est un de ceux qui ont opposé une résistance farouche: arguant que le vote des conseils d’école ne pouvait déterminer quel était le choix majoritaire des acteurs de terrain (3  pour et 3 contre), il a estimé avec son conseil municipal qu’il ne pouvait mettre en place cette réforme. « Le préfet nous a fait parvenir une curieuse lettre nous  signifiant que nous étions dans l’illégalité mais sans annoncer de poursuite.  Il aurait dû saisir le tribunal administratif » analyse M. Fabre Aubrespy, conseiller d’Etat, polytechnicien et énarque. Qui rajoute. « Mon prédécesseur, à qui j’ai succédé à l’issue des élections municipales de mars dernier,  avait accepté la réforme ». Nous avons...

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vendredi 4 juillet 2014

Rythmes scolaires : les gilets jaunes disent non

Organisée samedi dernier dans la salle du conseil municipal des Pennes en présence du maire de la commune Michel Amiel et de celui de Cabriès Hervé Fabre Aubrespy, le maire de Cabriès, la réunion publique sur la réforme des rythmes scolaires a...

Rythmes Scolaires : « cette rentrée revêt une dimension bien particulière pour les 180 000 élèves de notre département » (FSU 13)

Le CDEN dans sa séance du 2 juillet a émis un vote positif sur l’application dans les Bouches-du-Rhône de la réforme des rythmes scolaires : 10 votes Pour, 9 Contre, 1 Abstention.  La FSU (7 voix) a voté contre ce projet au regard de la façon dont s’est déroulé le débat sur cette réforme ces deux dernières années et la non prise en compte du point de vue des personnels enseignants et municipaux (voir déclaration ci dessous).
Elle a demandé lors de ce CDEN que la question des AVS (prise en charge des élèves en situation de handicap) soit sérieusement améliorée dans l’intérêt commun des personnels et des familles. Il s’agit pour ces collègues de travail de sortir d’une situation de grande précarité (CDD à temps partiel, CUI) et d’accéder à un statut digne et reconnu. Pour l’instant seule une centaine de contractuels (CDD AED) accéderait à un statut de CDI au mois de décembre, mais encore à temps partiel.
Ce n’est pas acceptable, la FSU rappelle qu’elle est favorable à la création d’un nouveau métier dans le cadre de la fonction publique d’état (éducation nationale) dont les qualifications seraient reconnues par la classification en catégorie B). Elle a demandé et obtenu qu’un groupe de travail sur ce sujet soit mis en place au niveau de l’inspection académique. La FSU a aussi demandé que les organisations syndiales représentatives soient associés aux négociations pour la définition du contrat tri partite rectorat-conseil général-collèges.
 La FSU a fait la déclaration suivante lors de cette réunion :
La rentrée scolaire se prépare avec...

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Rythmes scolaires au CDEN: les déclarations liminaires de la FCPE 13 et du Snudi-FO 84

Les Conseils Départementaux de l’Education Nationale (CDEN) des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse étaient convoqués hier après-midi. Dans l’attente de réactions et d’informations que nous avons sollicitées, la FCPE 13 et FO 84 livrent les déclarations liminaires
FO
[...]
Mais que reste-il à ce jour des grands discours pour vendre la réforme des rythmes scolaires ? Personne n’a démontré, et pour cause, que l’intérêt des élèves, ou plus globalement des enfants, commande que les rythmes scolaires varient d’une commune à l’autre, et même entre les écoles d’une même commune ! Personne n’a démontré que l’intérêt des élèves réside dans des offres d’activités, souvent payantes, déterminées par les moyens financiers et les choix politiques des élus locaux !
Personne n’a démontré que la semaine continue de 4 jours et demi est une condition de la réussite scolaire alors que les effectifs dans les classes demeurent chargés, alors que les maîtres absents ne sont pas remplacés, alors que les Aides spécialisées, les RASED, continuent de péricliter et que les directeurs d’école croulent sous les tâches administratives…Et preuve que dans cette affaire, les rythmes scolaires ne sont qu’un prétexte, la journée de 6h est maintenant de retour, 3 jours sur 4 et demi avec le décret Hamon du 7 mai 2014 qui permet à chaque commune de moduler les horaires sur la semaine et donc l’année scolaire qui pourra être différente d’une commune à l’autre.
C’est une usine à gaz qui se met en place au niveau des remplacements et des compléments de service en raison de la multiplicité d’horaires à laquelle se rajoutent des contraintes administratives départementales injustifiées comme l’obligation, on se demande bien pourquoi, pour les personnels à 75 % de travailler le mercredi matin ou le samedi matin selon le calendrier local… !
Concernant les activités péri-éducatives, la gratuité n’est pas la règle, la laïcité des contenus est loin d’être garantie, le flou quant aux activités camoufle mal la garderie qui s’annonce. Le service des personnels territoriaux (Educateurs sportifs, animateurs, musiciens, ATSEM) est désorganisé et certains d’entre-eux se voient même obligés de passer le BAFA pendant l’été !  Les élus locaux doivent se débrouiller avec des dotations de l’Etat réduites pour une réforme qui leur est imposée.
La seule logique de cette réforme, c’est que l’Ecole publique passe sous les tutelles politiques locales. Cela signifie la fin du cadre national et laïque de l’Ecole républicaine, l’aggravation des inégalités territoriales, la mise à mort du statut national des enseignants, garant de l’égalité de traitement des élèves, la fin des diplômes nationaux… Ce qui se prépare comme le disent maintenant ouvertement certains décideurs politiques, c’est l’éclatement de l’Education Nationale entre les grandes Régions annoncées dans la réforme territoriale. Voilà pourquoi FO persiste à revendiquer l’abandon de cette réforme. En s’obstinant à vouloir passer en force, le ministre prend la responsabilité d’une rentrée chaotique dont les élèves seront les premières victimes.

FCPE 13

[...]
Ainsi, comme nous le redoutions, l’application de cette réforme met à jour ou accentue les inégalités territoriales.
[...]
Nous insistons sur l’absurdité de renvoyer les enseignants, susceptibles de participer aux concertations, à leur devoir de réserve, comme cela a pu être fait cette année, certes dans un contexte électoral peu propice à la sérénité de nos débats, mais pour que cette réforme, utile à nos enfants, aboutisse car nous avons besoin des éclairages, des compétences et surtout de toutes les volontés pour bâtir l’école de l’excellence, celle dont nous avons tant rêvé pour nos enfants.
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Pays d'Arles : quels rythmes scolaires ?

La semaine des quatre jours et demi sera mise en place quasiment partout dès septembre. Avec des disparités.

Demain, les écoliers vont - enfin - pouvoir se plonger dans le bain des grandes vacances. Pendant ce temps, en coulisses, on va s'activer pour préparer la prochaine rentrée, fixée au mardi 2 septembre.
Le moment est fatidique : toutes les communes de France devront, à cette date, appliquer la fameuse réforme des rythmes scolaires dans les écoles publiques (les établissements privés étant libres de l'appliquer ou non).
Souvent décriée, parfois combattue par des pétitions de parents d'élèves, comme à Arles, la semaine de quatre jours et demi deviendra pourtant une réalité dans deux mois tout juste dans la quasi-totalité des communes de France, même les plus réfractaire comme Marseille, où Jean-Claude Gaudin a fini par se plier à la règle.
Pour convaincre tous les maires de France, le gouvernement leur a toutefois ...