samedi 23 janvier 2016

Le périscolaire du vendredi après-midi sur la sellette à la Ciotat et Ceyreste

Rectorat et mission des rythmes scolaires mettent à l’index cette demi-journée au fort absentéisme et qui renforce la coupure du week-end.

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille pourrait remettre en question les modalités d’application du temps périscolaire du vendredi après-midi, mises en place dans les écoles primaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il y a un an et demi, et non sans mal. Comme c’est le cas à La Ciotat et à Ceyreste.

Augmenter le nombre de demi-journées, ou plutôt revenir à la semaine de 4 jours et demi, en donnant la priorité le matin à l’apprentissage des savoirs fondamentaux et en rééquilibrant les journées de classe pour amoindrir la fatigue des élèves... Tel était à l’origine « l’esprit » de la réforme des rythmes scolaires entamée par le ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon et finalisée par son successeur Benoît Hamon avec un deuxième décret éponyme, destiné à assouplir les modalités de mise en place.

Retour à l’école difficile le lundi

Toutes les communes ont planché avec l’éducation nationale et les parents sur l’emploi du temps hebdomadaire permettant de tout concilier. La possibilité de retourner le samedi matin en classe a été évacuée par la quasi totalité des villes y préférant le mercredi matin, et à La Ciotat et Ceyreste, le choix a été fait de concentrer les heures des nouvelles activités périscolaires, sur une demi-journée, en toute fin de semaine, celle du vendredi après-midi.
Seulement voilà, le dernier rapport d’évaluation des rythmes scolaires édité par le ministère met aujourd’hui à l’index cette organisation. « Dans ces écoles [où], le vendredi après-midi a été libéré (...) les retours à l’école le lundi y sont décrits comme plus difficiles. »
François Testu, chronobiologiste et fondateur de l’observatoire des rythmes scolaires et des temps de vie des enfants et des jeunes, enfonce le clou : « Le vendredi après-midi doit être exclusivement réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. » Localement, la rupture est d’autant plus importante qu’à peine 50% des enfants de primaire participaient aux activités du vendredi après-midi l’an dernier...
« Le nombre d’inscrits est beaucoup plus important en élémentaire qu’en maternelle », ponctue Mireille Bénédetti, l’adjointe à l’éducation de La Ciotat. La fréquentation est jusqu’ici de ...

vendredi 22 janvier 2016

19 écoles privées d’activités périscolaires à la fin du mois

Avec 280 000 euros de factures impayées, l'association SLFA renonce à organiser les activités périscolaires dans les 19 écoles dont elle avait la charge.

“Schboert on Loisir fer Ale”. Sous l’acronyme fleurant moins les bords du Rhin, l’association SLFA (Sports et loisirs pour tous) gérait les activités périscolaires de 19 écoles marseillaises depuis le mois de septembre. Le mode accompli est de rigueur puisque le président de cette jeune association strasbourgeoise a annoncé à la Ville qu’il entendait renoncer à poursuivre ses activités plus au sud, après avoir déjà menacé de le faire en décembre.

Les parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Savournin l’ont appris de la bouche de la coordinatrice locale de l’association, ce mardi. “Ils nous ont dit que les activités allaient s’arrêter à la fin du mois, pour des raisons financières”, explique Delphine Brousse, présidente de l’association des parents d’élèves sous l’étiquette MPE 13. Elle dit être sans information sur ce qu’il adviendrait des activités du mardi une fois passées les vacances de février.

19 ÉCOLES SANS TAP

De fait, l’association a déjà jeté l’éponge pour le groupe scolaire Pommier, National Strasbourg dans le 3e arrondissement. “Nos animateurs ont aussitôt été remplacés par des employés municipaux qui y assurent les temps d’activités périscolaires à partir du 14 janvier, explique Yannick Cabald, le président de l’association. Nous n’allons pas pouvoir continuer à assurer nos activités sur l’ensemble de la ville. Les retards de paiement de la Ville nous placent dans une grande difficulté. La municipalité nous doit plus de 240 000 euros. Nous n’arrivons pas à payer nos 80 animateurs. L’un d’eux nous a déjà assignés devant les Prud’hommes. Nous n’allons pas mettre notre structure en danger alors que nous n’avons aucun problème à Strasbourg”.
Aux dires de Yannick Cabald, l’implantation de son association à Marseille relève plus de ...

mercredi 6 janvier 2016

À #Marseille, pénurie d’agents en maternelle

Les parents d’élèves de l'école Coppelo alertent après 70 demi-journées d'absences non remplacées cette année.

« Ici tout le monde est désespéré de voir ce qui se passe. L’année dernière déjà, la municipalité nous avait assuré qu’il n’y avait dans notre école pas plus de problème d’absentéisme qu’ailleurs. » Marjorie Centenero, présidente de l’association des parents d’élèves, affiliée à MPE13, a fait le calcul. Depuis le début de l’année scolaire, ce sont plus de 70 demi-journées de travail des Asem (agents spécialisés des écoles maternelles) qui n’ont pas été remplacées, mettant les enseignants dans des situations pédagogiques périlleuses, ayant alors seuls, toute la journée la charge de 31 élèves, constatent les parents d’élèves.

Une pétition a été lancée avant les vacances de Noël et à force de remuer ciel et terre, l’inspectrice de circonscription organise une réunion sur le sujet car le problème du non remplacement des agents, en congés maladie, en formation ou en décharge syndicale concerne d’autres écoles du 5e arrondissement de Marseille. Les parents ne remettent pas en cause les absences de droit, d’ailleurs inscrites dans le code du travail, mais ils trouvent insupportable que ces absences pour la plupart planifiées ne soient pas anticipées par la municipalité. Conséquence, les enseignants se retrouvent seuls à gérer la classe et tombent à leur tour malade. Le binôme Asem/enseignant, primordial dans une école maternelle, est mis en difficulté et ce d’autant plus dans des classes accueillant toutes 31 enfants, comme c’est le cas à l’école Coppelo.

Particularismes marseillais

« à ce lourd effectif par classe, s’ajoute la particularité marseillaise au titre de laquelle les Asem ne sont présentes qu’1h30 par demi-journée », explique Marjorie Centenero. La mise en place des TAP n’a rien arrangé à l’affaire, la charge de travail des Asem s’étant alourdie au passage de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Une situation que ne dément pas Danièle Casanova, adjointe au ...

mercredi 2 décembre 2015

“Je nous accuse” – une enseignante dénonce la dégradation de l’école

Charlotte Magri est enseignante dans une école primaire des quartiers Nord. Elle vit le quotidien des professeurs des écoles où les enfants ont des doudounes à l'intérieur. Nous avons choisi de reprendre sa lettre ouverte en forme de tribune.


Elle s’appelle Charlotte Magri et signe son texte de son nom de citoyenne. Un “j’accuse” pris dans une torsion de la conjugaison en “Je nous accuse” qui place dans la même responsabilité cette enseignante de l’école primaire et la ministre de l’éducation nationale à qui elle adresse cette lettre ouverte. “Son cabinet a accusé réception de ma lettre mais je ne sais pas qui l’a lue”, dit la professeure des écoles. Elle ne veut pas nommer l’endroit où elle enseigne, parce qu’elle ne veut pas stigmatiser son établissement, parce que la situation qu’elle y vit existe dans bien d’autres écoles primaires de ce territoire qu’on appelle les quartiers Nord et qui commence dès les abords du centre-ville.
Ces écoles où il fait froid en hiver, où les travaux ne sont pas faits, où l’enseignement qu’on dispense ne met pas, dit-elle, les citoyens sur le même pied d’égalité. C’est la première fois que Marsactu publie un texte de ce type. Notre volonté est d’ouvrir notre journal aux contributions extérieures, de créer du débat, de faire émerger de nouvelles voix. Celles de citoyens qui souhaitent porter à la connaissance du plus grand nombre des questions d’intérêt général. L’école en est une cruciale, centrale, urgente.
Les photos qui accompagnent ce texte ont été réalisées par Charlotte Magri. Elles illustrent sa lettre ouverte à Najat Vallaud-Belkacem.
Madame la Ministre,
 
Je vous écris cette lettre parce que ma colère d’enseignante m’empêche de vivre, et pire encore, de travailler.
La crise de l’Éducation nationale en France n’est plus un mystère pour personne. Si l’école est au bord du gouffre aujourd’hui c’est que s’y télescopent plusieurs crises profondes que notre société et notre monde traversent depuis quelques décennies déjà. Crises économique, sociale, politique, morale, identitaire… dont l’école devient la caisse de résonance, il serait vain et bien trop facile d’incriminer un coupable. Nous en sommes tous responsables, chacun à notre niveau.
Je ne remets en question ni votre engagement personnel ni votre éthique professionnelle.
Mais vous êtes ministre, vous détenez donc l’autorité politique à ce jour en matière d’Éducation nationale en France, et vous en êtes responsable devant le parlement et face aux citoyens.
Je me demande si vous connaissez la réalité de l’enseignement en France aujourd’hui. J’aimerais tant vous inviter à....

SUITE de l'article sur Marsactu : https://marsactu.fr/agora/tribunes/je-nous-accuse/

lundi 23 novembre 2015

Marseille tarde à payer les activités périscolaires

Après des mois d'attente pour les associations en charge des Temps d'activités périscolaires, la Ville de Marseille a décidé lors du dernier conseil municipal de solder ses comptes pour l'année 2014-2015. Certaines associations se sont retrouvées en difficulté.

Le 26 octobre, le conseil municipal a voté le versement du solde des subventions dues dans le cadre des temps d’animations périscolaires (TAP)… de l’année dernière. Ce troisième et dernier versement est chiffré à 3 493 213, 08 euros. Une somme répartie entre 46 des 64 associations financées cette année-là pour intervenir dans les 444 écoles de la ville. Et il était temps, à entendre certains responsables associatifs qui attendent ce versement depuis des mois.

Certaines sommes dues paraissent même astronomiques à l’échelle du budget des associations et les mettent en péril. Par ricochet, celles-ci accusent des retards de plusieurs mois dans le paiement de leurs employés. Elles se voient également contraintes de payer des agios. C’est le cas de l’école de danse et de spectacle Nathan Show World dont dépendent deux associations artistiques spécialisées notamment dans les comédies musicales, Broadway live et Formation artistique live.
“Une honte, lâche le directeur Nathan Guichet. Nous avons embauché près de cinquante personnes pour organiser les TAP dans onze écoles l’année dernière. Les deux associations n’ont pas été ...

lundi 9 novembre 2015

Rythmes scolaires : Les effets pervers des nouveaux rythmes scolaires sur les enseignements

"Il est à craindre que l'on glisse doucement vers un déséquilibre des domaines d'apprentissage". Ces propos d'un chef de bureau de la Dgesco, repris dans le rapport du Comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires, marque la confusion introduite par la réforme. La Dgesco annonce deux évaluation différentes de la réforme. Elles seront publiées en 2017...


" Dans ce rapport, le comité observe qu’après une année de généralisation, les organisations du temps scolaire sont désormais stabilisées. Le comité recommande de renforcer le pilotage pédagogique et de renouveler une attention toute particulière à l’égard de la maternelle. Il souligne l’intérêt du projet éducatif territorial (PEDT) pour inscrire dans la durée les partenariats engagés et accroître une dynamique locale favorable au développement d’activités périscolaires de qualité". Un an après la généralisation des nouveaux rythmes scolaires, le communiqué ministériel met l'accent sur la "dynamique favorable engagée sur l'ensemble du territoire". Or même si le Comité ne compte que 4 enseignants (dont 2 syndicalistes) sur 19 membres, les difficultés rencontrés par l'application de la réforme sont bien présentes dans le rapport.

Une organisation du temps stabilisée


Le rapport souligne la stabilisation à cette rentrée de l'organisation du temps scolaire. On n'a pas vu la ruée vers les dérogations permises par le décret Hamon ni vers la libération du vendredi après midi.  La cinquième matinée de cours le samedi matin reste très minoritaire (2% des écoles). Les nouveaux rythmes n'ont pas su convaincre le privé où seulement 5% des écoles les ont adoptés. Les PEDT, qui sont obligatoires pour...

Suite de l'article sur le Café Pédagogique

jeudi 5 novembre 2015

Les mécomptes des #TAP marseillais

La Ville a soldé avec retard le paiement des activités aux associations de l’année scolaire écoulée.

Mieux vaut tard que jamais. La Ville de Marseille vient de solder ses comptes avec les TAP (temps d’activités périscolaires) de l’année scolaire écoulée.

Une délibération votée au dernier conseil municipal du 26 octobre permet à la municipalité de se déclarer quitte avec les 46 associations qui avaient mis en œuvre les TAP, pour un montant de plus de 3 493 213,08 euros. Ce montant sera imputé aux crédits du budget primitif 2015. Ce qui n’a pas empêché un certain nombre d’associations de se retrouver en carafe et de renoncer à se repositionner sur le marché l’année suivante.
Cette plasticienne marseillaise en a fait l’amère expérience. Intervenante dans une école maternelle, elle attend le paiement de sa prestation depuis juin dernier. « J’ai relancé, harcelé la Ville, sans succès », affirme cet auto-entrepreneur. Depuis la rentrée de septembre, elle poursuit son activité, mais cette fois-ci en travaillant pour le compte d’une grande association d’éducation populaire. Elle a signé un nouveau contrat de travail, pour une prestation qui ne sera payée qu’à la fin du mois de décembre, au terme de sa vacation.
Cette artiste livre un bilan en demi-teinte de son action en milieu scolaire. Locaux inadaptés, peu ou pas de liaison avec l’équipe enseignante, contact difficile, voire impossible avec les parents d’élèves. Peu considérée et mal rémunérée, elle raconte sa difficulté à travailler en milieu scolaire. « Par l’intermédiaire de post-it, on nous demande de ne pas toucher à tel objet, ou a tel mobilier. » Les enfants ne savent plus distinguer temps de classe et temps d’activité. « Il a fallu cinq séances pour que...